La Nation Bénin...
Le
ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (Maep), à travers
l’Agence territoriale de développement agricole (Atda) pôle 4, a réuni, du 22
au 24 octobre à Bohicon, les animateurs de la filière soja des départements du
Zou et des Collines. Ces assises dont le but est de réfléchir sur l’avenir de
la filière et ses acteurs, ont été ouvertes par Loubatou Saka, représentante du
Maep.
Suite
à la création, en juin dernier, de l’Interprofession du soja, l’Agence
territoriale de développement agricole (Atda) pôle 4 rassemble, à Bohicon, des
animateurs de diverses activités qui se structurent au sein de la filière dans
les départements du Zou et des Collines. C’est pour qu’ils puissent
s’approprier les réformes engagées par le gouvernement et satisfaire par la
même occasion à la recommandation d’organiser une concertation multi-acteurs
formulée à l’issue de l’évaluation du Projet d’appui au développement de
filières protéiniques (Padefip). Lequel projet est mis en place par l’Etat
béninois pour soutenir, entre autres, la filière soja dans les départements du
Zou et des Collines.
A
l’entame des travaux, Loubatou Saka de la Direction de la planification, de
l’administration et des finances du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et
de la Pêche (Meap) soutient qu’il est question de faciliter le dialogue à
travers la création d'un espace d'échanges entre producteurs, transformateurs,
projets/programmes et institutions publiques. Cette rencontre, dit-elle, vise à
créer un cadre de collaboration entre les différents acteurs pour renforcer les
synergies et identifier les enjeux, à travers l'analyse des défis et
opportunités de la filière aux niveaux local et national. La représentante du
Maep indique qu’il est aussi question de promouvoir les pratiques durables et
responsables, d’évaluer le fonctionnement actuel des mécanismes de vente des
produits entre producteurs et unités de transformation. Au dire de Loubatou
Saka, il est assigné aux participants à l’atelier, la mission de discuter des
principaux obstacles rencontrés par les producteurs et les transformateurs dans
le cadre des transactions commerciales, pour ensuite formuler des
recommandations en vue d’améliorer la fluidité des échanges et rendre le
mécanisme de vente plus efficace et équitable. Toutes choses qui devront être
assorties d’une feuille de route pour leur mise en œuvre.
Achille
Oniloude, directeur général de l’Atda pôle 4, souligne que cette rencontre
inédite des animateurs de la filière soja du Zou et des Collines, qui se tient
dans le contexte de la préparation de la campagne de commercialisation, doit
définir les contours d’un mécanisme de vente adapté. De même, il estime qu’au titre
des enjeux majeurs, l’on ne doit occulter les problèmes liés à l’accès aux
intrants, aux équipements et aux financements. Pour lui, cette opportunité
unique doit être saisie pour prendre des engagements collectifs et opter pour
une coopération renforcée en vue de bâtir un avenir solide pour la filière
soja. Denis Agandan, coordonnateur du Padefip qui a financé l’organisation du
présent atelier, invite à ne pas occulter la nécessité de mettre en place une
sous-filière semencière en vue de fournir des semences de bonne qualité pouvant
améliorer la productivité. Les activités de production de semences, précise le
coordonnateur, sont comme un socle afin de booster la filière soja.
Prennent
part à l’atelier, aux côtés des représentants des producteurs, des
transformateurs, des distributeurs et des partenaires techniques et financiers,
le professeur Pascal Houngnandan, désigné « architecte de la
filière », des chercheurs, le maire Edmond Laourou de la commune de Bantè
et plusieurs autres délégations des mairies■