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Filière soja: Le Zou et les Collines se penchent sur les défis

Région

Le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (Maep), à travers l’Agence territoriale de développement agricole (Atda) pôle 4, a réuni, du 22 au 24 octobre à Bohicon, les animateurs de la filière soja des départements du Zou et des Collines. Ces assises dont le but est de réfléchir sur l’avenir de la filière et ses acteurs, ont été ouvertes par Loubatou Saka, représentante du Maep.

Par   Désiré C. VIGAN A/R Zou-Collines, le 24 oct. 2024 à 08h48 Durée 3 min.
#filière soja

Suite à la création, en juin dernier, de l’Interprofession du soja, l’Agence territoriale de développement agricole (Atda) pôle 4 rassemble, à Bohicon, des animateurs de diverses activités qui se structurent au sein de la filière dans les départements du Zou et des Collines. C’est pour qu’ils puissent s’approprier les réformes engagées par le gouvernement et satisfaire par la même occasion à la recommandation d’organiser une concertation multi-acteurs formulée à l’issue de l’évaluation du Projet d’appui au développement de filières protéiniques (Padefip). Lequel projet est mis en place par l’Etat béninois pour soutenir, entre autres, la filière soja dans les départements du Zou et des Collines.

A l’entame des travaux, Loubatou Saka de la Direction de la planification, de l’administration et des finances du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (Meap) soutient qu’il est question de faciliter le dialogue à travers la création d'un espace d'échanges entre producteurs, transformateurs, projets/programmes et institutions publiques. Cette rencontre, dit-elle, vise à créer un cadre de collaboration entre les différents acteurs pour renforcer les synergies et identifier les enjeux, à travers l'analyse des défis et opportunités de la filière aux niveaux local et national. La représentante du Maep indique qu’il est aussi question de promouvoir les pratiques durables et responsables, d’évaluer le fonctionnement actuel des mécanismes de vente des produits entre producteurs et unités de transformation. Au dire de Loubatou Saka, il est assigné aux participants à l’atelier, la mission de discuter des principaux obstacles rencontrés par les producteurs et les transformateurs dans le cadre des transactions commerciales, pour ensuite formuler des recommandations en vue d’améliorer la fluidité des échanges et rendre le mécanisme de vente plus efficace et équitable. Toutes choses qui devront être assorties d’une feuille de route pour leur mise en œuvre.

Achille Oniloude, directeur général de l’Atda pôle 4, souligne que cette rencontre inédite des animateurs de la filière soja du Zou et des Collines, qui se tient dans le contexte de la préparation de la campagne de commercialisation, doit définir les contours d’un mécanisme de vente adapté. De même, il estime qu’au titre des enjeux majeurs, l’on ne doit occulter les problèmes liés à l’accès aux intrants, aux équipements et aux financements. Pour lui, cette opportunité unique doit être saisie pour prendre des engagements collectifs et opter pour une coopération renforcée en vue de bâtir un avenir solide pour la filière soja. Denis Agandan, coordonnateur du Padefip qui a financé l’organisation du présent atelier, invite à ne pas occulter la nécessité de mettre en place une sous-filière semencière en vue de fournir des semences de bonne qualité pouvant améliorer la productivité. Les activités de production de semences, précise le coordonnateur, sont comme un socle afin de booster la filière soja.

Prennent part à l’atelier, aux côtés des représentants des producteurs, des transformateurs, des distributeurs et des partenaires techniques et financiers, le professeur Pascal Houngnandan, désigné « architecte de la filière », des chercheurs, le maire Edmond Laourou de la commune de Bantè et plusieurs autres délégations des mairies■