La Nation Bénin...
Les
populations de Lalo touchées par les inondations survenues, mercredi 26 juin
dernier, du fait du débordement du fleuve Couffo ne sont pas laissées à leur
sort. Outre les visites des autorités, les sinistrés reçoivent des aides
matérielles.
C’est
à travers deux descentes effectuées en moins de 48 heures, la semaine dernière
à Lalo, que le préfet du département du Couffo a tenu à manifester la
compassion du gouvernement à l’endroit des populations victimes des inondations
dans la localité. Le préfet Christophe Mègbedji est allé « apaiser les cœurs
des sinistrés et leur dire que le gouvernement est informé de ce qui s’est passé
». Les inondations provoquées par le débordement du fleuve Couffo, selon les
concernés, a causé d’importants dégâts matériels : destruction des habitations
ainsi que des semis, des animaux et autres biens. Les eaux ont chassé les
populations de leurs maisons, champs et ateliers dans sept arrondissements sur
les onze de Lalo, commune que dirige le maire William Fangbedji. «Nous sommes
dans une détresse qui dépasse son nom… C’est le temps des récoltes, mais les
produits agricoles sont emportés par les inondations, certaines habitations
sont complètement englouties et d’autres continuent de s’écrouler », confirme
le maire qui remercie le préfet pour ses visites successives témoignant de
l’écoute du gouvernement. Le préfet assure avoir « rendu compte à qui de droit
pour que des interventions soient faites, le Fonds national de réponse aux
catastrophes (Foncat) soit activé ».
Outre
la présence réconfortante des autorités aux côtés des sinistrés, il a été
déclenché aussitôt sur le terrain des actions de sensibilisation aux bons
comportements notamment la suspension des activités de pêche sur le fleuve.
Aussi, les premiers secours matériels ont-ils commencé par être mis en place.
Des lots de moustiquaires et de produits médicaux sont déployés. D’autres dons
sont annoncés sur les sites d’accueil des victimes des inondations. Au dire du
maire, les besoins sont énormes. « Il y a urgence, dit-il, de déployer des
vivres, des tentes et des dispositifs d’éclairage ». Il n’a pas manqué
d’attirer l’attention sur le risque de glisser vers une situation d’épidémie
par ces temps pluvieux si les mesures adéquates ne sont pas prises pour gérer
au mieux le volet sanitaire.
Il
faut rappeler que le Foncat, créé par décret numéro 2020-414 du 26 août 2020, a
pour objectif d’assurer le financement pour la réponse en cas de catastrophes
naturelles et d’épidémies. Il est question notamment des interventions des
entités publiques fournissant des services ou assistant les populations pendant
ou après une catastrophe naturelle et une épidémie pour faire face aux
premières nécessités de survie et de subsistance. Il permet de fournir pour
chaque secteur, institution publique, entité accréditée, les ressources
financières pour assurer la résilience et la continuité de ses infrastructures
et services, dans son domaine de compétences, conformément aux règles de
gestion du fonds.
Etat
de veille dans le département du Mono
Les inondations enregistrées dans le Couffo touchent dans une moindre mesure le département du Mono constamment arrosé par les pluies, ces derniers jours. Les communes qui pourraient être confrontées aux dégâts de cette catastrophe naturelle sont entre autres, Bopa, Athiémé, Lokossa et Grand-Popo. En témoignent les eaux qui envahissent déjà les maisons et exploitations agricoles à Ouèdèmè dans la commune de Lokossa ainsi que dans les arrondissements d’Atchannou, Adohoun et Kpinnou à Athiémé. Seulement que la situation suivie de très près n’est pas criante. Les eaux n’ont pas encore atteint le niveau indiqué pour déclencher officiellement l’alerte, a indiqué Norbert Gangbedji, premier adjoint au maire de Lokossa. Les inondations dans le département du Mono étaient dues aux précipitations mais surtout au débordement du fleuve Mono à la suite des lâchers d’eaux du barrage de Nangbéto. Mais au dire du premier adjoint au maire, le département n’est pas encore dans un tel contexte. Les relevés de niveau du fleuve Mono sont en deçà de l’alerte jaune. Laquelle alerte jaune annonce la probabilité de virer dans le rouge, la situation de détresse. Par ailleurs, Norbert Gangbedji a tenu à clarifier que le débordement du fleuve Couffo, situation exceptionnelle enregistrée cette année, ne pourrait impacter, du fait du déversement de ses eaux dans le lac Ahémé, que la commune de Bopa dans le département du Mono.
D.C.V