La Nation Bénin...
Appuyée par l’ambassade de France, la représentation de
l’Institut de recherches pour le développement (Ird) au Bénin a, en partenariat
avec la Direction de la recherche scientifique et de l’innovation (Drsi) du
ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique,
organisé, mardi 31 octobre dernier à l’Université de Parakou, un café des
sciences. C’est autour du thème « Devenir acteur du changement : Agir
pour une ville durable ».
Plus de la moitié de la population mondiale vit en ville.
Et ce qui est encore plus inquiétant, 70 % de l'humanité habitera, d’ici 2050,
en zone urbaine. Cette croissance est particulièrement forte en Afrique
subsaharienne où les villes du Sud sont souvent confrontées à une avancée
démographique rapide et à une urbanisation accélérée. Il s’ensuit une pression
croissante sur les infrastructures et les services urbains tels que le
logement, l'eau potable, l'assainissement, l'énergie et les transports. Face à cette
situation, les villes sont appelées à trouver des solutions durables. D’où le
café des sciences initié par l’Institut de recherches pour le développement
(Ird) au Bénin, en collaboration avec la Direction de la recherche scientifique
et de l’innovation (Drsi), mardi 31 octobre dernier, à l’Université de Parakou.
Ce fut également l’occasion pour animer le dialogue entre les acteurs des
villes, autour des vidéos réalisées dans le cadre du projet "ePOP Villes
durables".
Afin de relever les défis écologiques et démographiques de
manière durable, a laissé entendre le représentant de l’Ird au Bénin, Nicaise
Ndam, il est nécessaire de mettre en place des interfaces entre les sciences,
les politiques et la société. Ce qui va permettre une appropriation des
questionnements, analyses et avancées de la recherche par les citoyens afin
qu’ils puissent s’affirmer comme des acteurs à part entière, compétents et
informés des politiques de développement durable. Il s’agira également de favoriser
la maîtrise par les scientifiques et les décideurs, des connaissances et
expériences des communautés afin que les territoires concernés puissent mieux
s’engager dans une transition sociale et écologique. Le directeur général de la
Drsi, Clément Agbangla, a aussi abondé dans le même sens.
Par ailleurs, Nicaise Ndam est revenu sur le modèle de
partenariats assis sur des problématiques de recherche que prône l’Ird.
L’objectif principal poursuivi, est d’apporter des réponses aux questions de
développement durable.
Le projet « ePOP Villes durables », faut-il le rappeler,
œuvre à engager la jeunesse dans la construction d’une transition urbaine
durable et à faciliter le dialogue science-société grâce à la formation, la
réalisation vidéo, puis la programmation des rencontres publiques. C’est depuis
2022 qu’il se déploie au Bénin, au Cameroun et en Côte d’Ivoire. Après la
projection illustrative de vidéos réalisées par les ePOPers sur les conditions
de vie des populations et leurs ressentis, il y a eu un panel sur les questions
de villes durables dans divers domaines suivi de débats. Animée par Moudachirou
Soulé, la première thématique a porté sur « La citoyenneté, son rôle, les
modalités de participation à une ville durable ». Intitulée « Place
de la décentralisation dans la construction des villes durables », la
deuxième a été présentée par le maire de Parakou Inoussa Chabi Zimé.
« Quelles innovations pour les villes et territoires africains pour
répondre aux enjeux sociétaux, environnementaux et territoriaux posés par l’urbanisation
rapide » et « La pollution de l’air dans les métropoles
africaines : une menace silencieuse et invisible pour la santé
humaine », ont été exposées respectivement par José Gnélé et Richard
Lalou.