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Vaccination contre la rage à Natitingou: C’est parti pour deux mois de campagne

Région
Romaric Agoligan et son équipe vaccinent les animaux  contre la rage à Natitingou Romaric Agoligan et son équipe vaccinent les animaux contre la rage à Natitingou

La campagne de vaccination contre la rage a démarré à Natitingou. Du 21 août au 21 octobre 2023, les propriétaires d’animaux domestiques sont appelés à vacciner leurs bêtes pour les immuniser contre la rage, une maladie à multiples facettes.

Par   Alexis METON A/R Atacora-Donga, le 24 août 2023 à 09h13 Durée 3 min.
#rage
La campagne de vaccination des animaux domestiques contre la rage a démarré dans la ville de Natitingou. Elle court du 21 août au 21 septembre, selon les explications de Romaric Agoligan, agent de contrôle des produits animaux dans la commune de Natitingou. Il précise que cette campagne concerne les animaux domestiques tels que les chiens, les chats, les singes…, et s’inscrit dans la politique du gouvernement qui vise à éradiquer, d’ici à quelques années, la rage au Bénin. L’opération avait été annoncée pour démarrer en juillet, mais elle a été reportée pour des raisons liées à la logistique, explique l’agent du ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la pêche. 
Romaric Agoligan note déjà un engouement des populations. « Depuis lundi où elle a été lancée, nous avons noté une forte participation des éleveurs à cette campagne. Déjà la veille, ils nous appelaient pour s’assurer que la campagne va démarrer. Nous observons une forte affluence. Au mardi 22 août, lendemain du démarrage de l’opération, nous sommes à plus de soixante-dix animaux vaccinés. Pour l’instant, nous n’avons reçu que les chiens. Les autres animaux notamment les chats et les singes n’ont pas encore été enregistrés», fait savoir l’agent de contrôle. Fier d’accomplir un devoir, Marius N’Koué, administrateur en service à l’Ecole normale supérieure de Natitingou, invite les propriétaires d’animaux domestiques à faire comme lui. « J’ai entendu parler de la campagne de vaccination et j’ai décidé de venir vacciner mon chien. C’est bon de le faire au plus tôt parce que tout récemment, des chiens ont causé des dégâts dans le département du Zou. C’est une opportunité pour nous de faire vacciner nos animaux pour éviter de tels incidents. Je conseille vivement aux propriétaires de chiens et autres animaux de compagnie, de venir les faire vacciner. Il y va de notre santé à tous », lance Marius N’Koué. 
Pour cette édition, un poste de vaccination fixe a été installé au niveau de la commune de Natitingou, contrairement aux campagnes des années antérieures où des agents mobiles se sont déplacés à l’intérieur de la ville de Natitingou. À ce sujet, Romaric Agoligan rassure que sa hiérarchie se penchera sur la question afin que les communautés rurales puissent profiter de la campagne. « Notre souci est de faire tout notre possible pour que le grand nombre des animaux de compagnie soit protégés et immunisés contre la rage. C’est notre leitmotiv et nous nous employons sérieusement à le réaliser », confie-t-il. 

Un mal contagieux

La commune de Natitingou est une zone de forte concentration d’animaux de compagnie, indique Romaric Agoligan. L’année dernière, rien que pour la commune de Natitingou, il a vacciné avec son équipe plus de deux mille têtes d’animaux de compagnie parmi lesquels des chiens, des chats et des singes. « Nous devons tout faire pour maintenir le cap et atteindre au minimum ces statistiques. Ça va nous rassurer. Nous aurons ainsi protégé le grand nombre d’animaux », espère-t-il. 
La rage, rappelle Romaric 
Agoligan, est une zoonose majeure qui crée de graves dégâts au sein de la communauté. Elle se transmet de l’animal à l’homme. « Lorsqu’un chien est enragé et vous avez la malchance de vous faire mordre, lécher ou griffer, vous pouvez facilement contracter la maladie. C’est donc une maladie avec laquelle on ne s’amuse pas. Ces derniers jours, nous avons enregistré plus d’une vingtaine de cas de morsures, avec parfois une positivité à la rage », informe l’agent de contrôle. Il assure que le gouvernement et ses partenaires prennent le mal au sérieux et travaillent pour son éradication.