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Affaire commerce de faux médicaments: Prison avec sursis pour les vendeurs reconnus coupables

Société
Par   Pintos GNANGNON, le 10 mars 2017 à 05h08

Les vendeurs de faux médicaments arrêtés à la suite de l’opération Pangea IX lancée par le Gouvernement, présentés au procureur puis mis sous mandats de dépôt, ont été fixés sur leur sort ce jeudi 9 mars. La chambre des flagrants délits du tribunal de première instance de Cotonou a rendu hier une décision de disqualification des chefs de poursuite de vente de médicaments falsifiés et leur requalification en exercice illégal de pharmacie à l’encontre des personnes mises en détention. C’est donc pour cette infraction que le juge les a condamnées à trois mois d’emprisonnement assortis de sursis. C’est dire qu’après quelques jours passés en détention, les prévenus sont désormais libres de leurs mouvements.

Le Gouvernement, après plusieurs années de sensibilisation, est passé à la vitesse supérieure en ce qui concerne la traque à la vente des faux médicaments dans notre pays. Les forces de l’ordre ont fait irruption, 24 février dernier, à Adjégounlè, siège du commerce des faux médicaments au marché Dantokpa. D’importantes quantités de produits pharmaceutiques de toutes sortes (80 tonnes environ) ont été saisies. Au total, cent neuf commerçants ont été interpellés. L’opération s’est également déroulée dans d’autres villes du pays.
Plusieurs organismes et fondations ont tiré la sonnette d’alarme pour qu’une lutte soit menée contre la criminalité pharmaceutique. Cotonou avait abrité une rencontre organisée à l’initiative de la fondation Jacques Chirac en octobre 2009 contre les faux médicaments.
Plus de 6000 personnes exercent dans le commerce de faux médicaments au Bénin. Plus de 85 % de la population s’approvisionne sur le marché informel, selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms).

Pintos GNANGNON