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Julia Dallest sur le Festival d’innovation de Genève: « Améliorer la qualité de vie grâce à l’utilisation des données recueillies »

Société
Julia Dallest, directrice- exécutive du Festival d’Innovation ouverte de Genè Julia Dallest, directrice- exécutive du Festival d’Innovation ouverte de Genè

L’association « Open Geneva » a été créée, en 2017, pour permettre la naissance du Festival d’innovation ouverte, au concept vraiment unique. Il s’agit d’inviter la communauté d'innovateurs de Genève et de France voisine, à participer à des événements, mais aussi à organiser et proposer des initiatives citoyennes sur tout type de sujets qui ont leur place dans la société. Julia Dallest, directrice exécutive du Festival d’Innovation ouverte de Genève a répondu à nos questions.

Par   Catherine Fiankan-Bokonga, Correspondante accréditée auprès de l’Office des Nations Unies à Genève (Suisse), le 14 mars 2024 à 07h09 Durée 5 min.
#Julia Dallest sur le Festival d’innovation de Genève

Quel est l’objectif du Festival d’innovation ?


Julia Dallest : La priorité est d’améliorer la qualité de vie à Genève grâce à l’utilisation des données recueillies. Le Festival est animé par une communauté de passionnés d'innovation qui veulent faire bouger les choses, changer la société de demain en organisant des ateliers, des débats, des conférences, des expositions ou des hackathons.


Quels sont les avantages de tenir un tel Festival à Genève ?


Genève est une ville qui constitue une plateforme internationale unique et qui possède son propre écosystème. En créant des ponts entre le Canton, la cité et la sphère internationale, toutes les catégories d’âge et tous les niveaux d’expertise, nous reproduisons, à une petite échelle, le monde dans lequel nous vivons. C’est la raison pour laquelle les projets, qui voient le jour sur ce terrain de jeu si particulier et si fantastique, ont le pouvoir d’inspirer toutes les communautés au-delà des frontières de la Suisse.

 

Le Festival a aussi inspiré la Chine…

 

Effectivement, en 2019, le Festival d’innovation ouverte s’est exporté en Chine. Grâce à un programme d’échange existant entre les universités de Genève et celle de Tsinghua (Chine) sur un programme de master portant sur les 17 Objectifs de développement durable (Odd) des Nations Unies, un évènement appelé « SDG Open Hack Tsinghua » a eu lieu en novembre de la même année.

 

Ce festival chinois existe-t-il toujours ?


Il a poursuivi sa croissance et a été dupliqué un peu partout en Chine. L’objectif de nos partenaires chinois est d’inviter le plus grand nombre d’universités locales à participer afin d’élargir le mouvement. Cette démarche a pour but de former une nouvelle génération d’étudiants sensibles à l’innovation au service du développement durable.

Etes-vous restés en contact avec cette communauté d’innovateurs ?

 

Nous continuons à partager nos expériences de bonnes pratiques, nos connaissances. Le groupe initial s’est associé avec «Open Geneva » pour développer un centre de recherches dédié à une meilleure compréhension de la raison pour laquelle les pays s’intéressent à des évènements de ce type.

D’autres portes se sont-elles ouvertes ?

 

Cette expérience avec la Chine nous a permis d’obtenir une subvention de l’ambassade de Suisse en Chine, pour développer, entre 2020 et 2022 des hackathons en Asie-Pacifique. Avec le soutien du Département Fédéral des Affaires Etrangères (Suisse), de l'Université de Genève et de l 'Institut des Nations Unies pour la Formation et la Recherche (Unitar), cette initiative s’est développée sous le label « Sdg Open Hack » à Singapour, Vientiane (Laos), Bangkok (Thaïlande), Bali (Indonésie), Lalitpur (Népal)…

En Afrique, nous avons été contactés par les organisateurs du « Festival International Ibudo de l’Innovation » à Cotonou, au Bénin. Ils ont tenu leur troisième édition en décembre 2023. Nous avons aussi des demandes provenant du Brésil, du Canada. Notre rayonnement devient international.

De quelle manière partagez-vous vos expériences avec les innovateurs ?

 

Nous avons créé une plateforme appelée «Sparkboard ». Elle est mise à disposition gratuitement par « Open Geneva ». Elle sert à faciliter l'organisation des hackathons, le suivi des projets, et la mise en relation entre les innovateurs et les programmes d’accélération de la région lémanique. Nous aimons former les gens qui sont dans le même état d’esprit que nous, leur fournir des outils, les soutenir, créer des dynamiques et les laisser faire.