Mondial 2026 / Rwanda-Bénin: Sérénité dans la tanière des Guépards avant le choc de Kigali

Déterminés à défendre valablement les couleurs nationales face aux Amavubi du Rwanda, vendredi 10 octobre prochain à Amahoro Stadium de Kigali, les Guépards du Bénin affichent une sérénité totale. Entre cohésion de groupe, travail intense et concentration maximale, le capitaine Steeve Mounié et ses coéquipiers se sont entraînés pour la cinquième fois hier, mercredi 8 octobre sur le terrain annexe du Amahoro stadium dans une ambiance bon enfant. Après l’arrivée des derniers joueurs qui ont rejoint le groupe, Gernot Rohr, sélectionneur des Guépards avec un effectif désormais au complet, a essayé d’asseoir son dispositif. Le capitaine des Guépards, Steeve Mounié, s’est voulu rassurant sur l’état de forme du groupe : « Tout le monde est prêt et disposé pour le match. Il nous reste deux séances avant vendredi, et nous allons monter en puissance pour atteindre notre objectif », a-t-il confié. L’ancien attaquant de Brest insiste sur la nécessité de reproduire l’intensité et la détermination affichées face au Lesotho lors de la dernière sortie victorieuse des Guépards afin de garantir les trois points.  Pour lui, il faudra la même énergie et la même envie de faire mal à l’adversaire pour venir à bout de la belle formation du Rwanda qui apparait selon lui, comme le vrai concurrent du Bénin dans ce groupe. « Nous savons que ce ne sera pas un match facile, surtout chez eux, mais c’est sans doute le match le plus important», a-t-il souligné avec lucidité.

Un état d’esprit positif

Malgré l’absence remarquée de Junior Olaitan, retenu par son club, l’ambiance au sein de la sélection reste excellente. L’esprit d’équipe, mêlé à la bonne humeur, se fait sentir à chaque séance. Les anciens comme Sessi d’Almeida n’hésitent pas à chambrer les plus jeunes tels que Tessilimi ou Andreas Hountondji, pendant que Mounié et Verdon échangent des blagues entre deux exercices.

« C’est un bon groupe, on s’amuse tout en travaillant sérieusement », fait savoir le capitaine avec sourire. Un constat que partage Grégoire Azongnidé, ancien international, qui a suivi de près cette séance d’entrainement : « On sent une vraie cohésion et un engagement total de la part des joueurs. Cet état d’esprit est prometteur avant une rencontre aussi décisive. », a-t-il confié.  Pour lui, tous les ingrédients semblent réunis pour permettre aux Guépards de relever le défi de Kigali : « On constate que le groupe est en confiance. Ils sont soudés et il reste désormais à concrétiser ces bonnes intentions sur le terrain, vendredi soir», a-t-il conclu.

Les Béninois du Rwanda mobilisés derrière les Guépards

A l’approche du choc entre le Bénin et le Rwanda comptant pour la 9ᵉ journée des éliminatoires du Mondial 2026, l’ambiance monte déjà dans la communauté béninoise vivant au pays des Mille Collines. Unis et fiers de leurs couleurs, les ressortissants béninois résidant à Kigali et dans d’autres villes du pays se préparent à jouer pleinement leur rôle de 12ᵉ homme. Selon Damien Mouzoun, porte-parole de la communauté béninoise au Rwanda, la mobilisation est totale. « Nous avons tenu une réunion, mardi 7 octobre dernier, pour informer nos compatriotes de ce match important. Nous essayons de coordonner les efforts afin d’être nombreux dans les tribunes pour soutenir nos Guépards », confie-t-il.

Installé depuis une dizaine d’années au Rwanda, Damien Mouzoun souligne la solidité des liens entre les deux pays et la cohésion de la diaspora béninoise : « Les relations entre le Bénin et le Rwanda sont excellentes. Beaucoup de Béninois travaillent ici dans diverses entreprises. Nous formons une grande famille soudée. », poursuit-il. A l’en croire, la communauté béninoise au Rwanda compte environ 300 ressortissants, répartis en une cinquantaine de familles. Et pour cette rencontre capitale, ils ne comptent pas faire les choses à moitié. « Les Béninois sont fiers, beaucoup ont déjà acheté leurs maillots et se disent prêts à accompagner l’équipe jusqu’à la victoire. Le Bénin est premier de son groupe, et nous voulons les pousser encore plus loin », fait remarquer Damien Mouzoun avec enthousiasme. Au-delà des Béninois, d’autres communautés sœurs de l’Afrique de l’Ouest se joindront à cette ferveur. « Nous comptons mobiliser également nos frères de la Côte d’Ivoire, du Togo et du Ghana pour qu’ils viennent nous prêter main-forte dans les gradins. Ce sera une grande fête africaine du football », conclut-il. Les Guépards peuvent donc compter sur le soutien chaleureux de leurs compatriotes  pour s'affirmer une nouvelle fois sur la pelouse de l’Amahoro Stadium.