De Ouagadougou à Shanghai: De nouvelles perspectives

Le regard du monde cinématographique se tourne de plus en plus vers la Chine alors que la 18e édition du Festival international du film de Shanghai s'apprête à ouvrir ses portes. Dans un contexte d’intensification des échanges culturels, au mois de mai, une délégation composée de 22 professionnels des médias du Burkina Faso a effectué une visite en Chine. Au menu, formation, échanges pour renforcer la compréhension mutuelle et encourager la coopération bilatérale dans le domaine des médias et du cinéma.

«J'ai eu l'opportunité d'accompagner cette délégation lors de son séjour à Qingdao, à l'Est de la Chine, où plusieurs lieux emblématiques de l'industrie cinématographique ont été visités. À cette occasion, j'ai pu m'entretenir avec Yacouba Bonkoungou », un des responsables du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), témoigne la Chinoise Xiao Sujie. Ce séjour, poursuit-elle, a été une occasion d'apprécier de plus près l'évolution du cinéma chinois et a permis de voir certaines choses qui entrent en ligne de compte pour la conception que nous avons de l'évolution du cinéma dans le monde, précise-t-elle aussi. Sentiment de satisfaction également de la part de Yacouba Bonkoungou pour qui, le cinéma est un témoignage de la vie des individus et également une projection des peuples pour leur avenir. « C'est un instrument de conscientisation et de projection. Il y a beaucoup de similitudes entre le cinéma qui se pratique en Chine et sur le continent africain », reconnait-il. Selon lui, il existe de nombreuses valeurs partagées de part et d’autre, notamment en ce qui concerne le travail, le don de soi… « Il s’agit de voir comment renforcer la collaboration dans le cadre de la réalisation des films pour partager les ambitions pour les peuples », a-t-il déclaré. Il a également annoncé que le Fespaco est ouvert pour accueillir les productions chinoises, ce qui permettra aux films chinois de trouver un public africain.