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Douze mois après son accession au pouvoir: La marque de fabrique de Diomaye Faye

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Diomaye Faye Diomaye Faye

Tout n’aura certainement pas été rose, mais beaucoup de changements ostensibles avec des lignes qui bougent, une jeunesse au pouvoir qui prend et imprime ses marques. Les douze premiers mois du duo Faye-Sonko annoncent l’espoir d’un Sénégal meilleur. Certains y croient. D’autres un peu moins. 

Par   Josué F. MEHOUENOU, le 02 avr. 2025 à 20h14 Durée 2 min.
#Diomaye Faye #bilan #Sénégal

Un an déjà que le plus jeune chef d’Etat du Sénégal, par ailleurs président de la cinquième République, est au pouvoir. Bassirou Diomaye Faye fait bouger les lignes. C’est le moins que l’on puisse dire en écoutant le Sénégalais lambda. Avec l’autre lui, son frère de vision Ousmane Sonko, le chef de l’Etat sénégalais semble prendre les choses par le bon bout. Transparence, patriotisme, assainissement… L’homme qui a promis de redonner le pouvoir souverain à son pays et à son peuple mène sa petite marche. Sans trop de tapages, il concilie exigences de gouvernance et crise des finances dans un contexte où rien ne semble lui échapper. Qui a vu les choses avec l’œil de la facilité pour Faye aurait eu tort. On sait qu’il a pris les rênes du pays dans un contexte difficile. Crise politique et économique, grogne sociale… Ce n’est pas d’un Sénégal tranquille que le jeune Diomaye a hérité. Mais il imprime sa marque de fabrique.

L’élu du Pastef qui opère en mode sobriété et parfois discret tire pourtant dans l’ombre de longues ficelles. Ces 12 premiers n’ont pas été sans succès, aussi minimes soient-ils. S’il s’était annoncé comme un panafricaniste bon teint pendant la campagne électorale, Faye a opté pour une diplomatie sans exclusion qui préfère les bons hospices sur le continent et même au-delà. De la Cedeao à l’Aes… Même avec Paris, Dakar veut des relations d’égal à égal. Mais s’il y a un chantier qui marche bien à l'ancien inspecteur des impôts, c’est celui de la transparence financière et budgétaire. Ses derniers mois, l’actualité sénégalaise en a donné à lire. La mise en place d'un parquet financier pour traiter les cas de mauvaise gouvernance n’est pas pour cajoler les prévaricateurs des finances du pays. A cela s’ajoute l’installation d’un Pool judiciaire financier. Lequel s’est penché en quelques mois sur une centaine de dossiers, et la saisie de plus de 2,5 milliards de francs CFA. L’essentiel de ces dossiers est lié à des affaires de corruption et de blanchiment de capitaux. Autres chantiers majeurs du président, la modernisation de l’administration et sa dématérialisation, la lutte contre la cherté de la vie…

Comme on le voit, la machine Faye se met progressivement en place. Douze mois semblent trop insignifiants pour jauger la capacité managériale et la gouvernance des hommes du Pastef. Mais le Sénégal aspire déjà une bouffée d'oxygène. Les mois à venir seront tout aussi éprouvants que révélateurs pour Diomaye Faye et ses hommes.