La Nation Bénin...
Selon un nouveau rapport de l'Organisation
internationale du Travail (Oit), le travail forcé dans l'économie privée
génère, chaque année, 236 milliards de dollars de profits illégaux. Les profits
ont augmenté de 37 % en 10 ans. Cette croissance spectaculaire est alimentée à
la fois par l'augmentation du nombre de personnes forcées à travailler et par
la hausse des profits engendrés, particulièrement dans le cadre de
l’exploitation sexuelle commerciale.
Le rapport de l'Oit, intitulé « Profits et
Pauvreté : La dimension économique du travail forcé », estime que les
trafiquants et les criminels génèrent près de 10 000 dollars par victime,
comparé à 8269 dollars il y a une décennie (montant ajusté après inflation). Ces
chiffres mettent en lumière la croissance continue et lucrative de cette
pratique. Les 236 milliards de dollars de profits annuels représentent le montant
soustrait du revenu des travailleurs forcés. Le travail forcé dans le secteur privé
s’entend comme du travail imposé par des particuliers, des groupes ou des
entreprises d’une branche d’activité économique. Il peut englober des actions qui
dépassent la portée de la production de biens et de services. La mendicité pour
le compte d’un tiers fait partie de ces activités.
27,6 millions de victimes en 2021
S’unir pour mettre fin à cette pratique
Selon l’Oit, il est impératif que les gouvernements,
les entreprises et la société civile unissent leurs forces pour éradiquer cette
pratique. Des mesures législatives plus strictes, une application rigoureuse
des lois existantes, une sensibilisation accrue et un soutien aux victimes sont
des étapes essentielles pour mettre fin au fléau du travail forcé dans l'économie
privée. Le Directeur général de l'Oit, le Togolais Gilbert Houngbo, déclare que
«la communauté internationale doit s'unir d'urgence pour prendre des mesures
afin de mettre fin à cette injustice, protéger les droits des travailleurs et
défendre les principes d’équité et d’égalité pour tous