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La coopération financière: Un moteur pour le développement économique sino-africaine

International
Zhang Shanhui Zhang Shanhui

La coopération financière entre la Chine et l'Afrique se positionne comme l'un des points forts dans le cadre du Focac. Ce partenariat, qui s'est intensifié ces dernières années, injecte une véritable énergie dans le développement socio-économique du continent africain. En effet, la Chine encourage ses entreprises à élargir et optimiser leurs investissements en Afrique, tout en offrant un soutien financier et des assurances-crédit pour les projets éligibles.

 

Par   Zhang Shanhui, le 06 sept. 2024 à 06h23 Durée 1 min.
#Coopération sino-africaine

Les investissements chinois soutiennent divers secteurs clés, notamment l'exploitation minière, la métallurgie, la fabrication d'équipements, le développement agricole, ainsi que les services aériens et la santé. Ces initiatives contribuent à améliorer le niveau d'industrialisation des pays africains et à renforcer leur capacité d’exportation. Dans le cadre de l'initiative de développement mondial, la Chine adopte des principes de "participation volontaire, construction conjointe multi-parties, innovation des méthodes, et ouverture et transparence". À ce jour, plus de 1 000 projets ont été identifiés dans la base de données de développement mondial, dont plus de 500 sont déjà réalisés ou en cours. Notamment, plus d'un tiers de ces projets bénéficient directement aux pays africains. Pour soutenir cette dynamique, la Chine a augmenté son fonds de développement mondial et de coopération Sud-Sud à 4 milliards de dollars. Elle mobilise également des institutions financières pour lever 14 milliards de dollars de fonds spéciaux, avec plus de 40 milliards de dollars de projets actuellement à l'étude, dont plus de 30 % concernent des investissements en Afrique.

Jusqu'en juillet 2023, le nombre d'agences financières établies par les deux parties a considérablement augmenté. À la fin de 2022, 15 agences chinoises étaient présentes en Afrique, tandis que 10 banques africaines avaient ouvert des agences en Chine, comme la Banque africaine de Développement à Beijing et la Banque marocaine du commerce extérieur (Bmce) à Shanghai. L’autre développement récent marquant est l'émission d'obligations panda, des titres libellés en yuan émis par des institutions étrangères en Chine. Le 4 novembre 2023, l'Égypte a émis sa première obligation panda durable, d'un montant de 3,5 milliards de yuans, garantie par la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures et la Banque africaine de développement. Les fonds levés seront utilisés pour soutenir l'Égypte dans ses objectifs de croissance inclusive et de développement durable.

Cette obligation panda, avec une durée de 3 ans et un taux d’intérêt de 3,51%, représente une avancée significative pour le continent, étant la première obligation panda souveraine durable et la première à utiliser une structure de garantie. Les fonds seront alloués à des projets tels que l'agriculture résiliente au climat, les transports propres, et la gestion durable de l'eau, favorisant ainsi la transition économique verte de l’Égypte. Ces initiatives illustrent non seulement la connectivité croissante entre la Chine et l'Afrique dans le domaine des marchés de capitaux, mais elles contribuent également à la construction conjointe de la "Belt and Road" et à l'expansion de l'utilisation du yuan en Afrique. La coopération financière sino-africaine semble donc être un levier essentiel pour le développement économique du continent, promettant un avenir prospère pour les deux parties

Présentatrice, commentatrice CGTN Français 
Chercheuse, Center for China&Globalization