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Célébration du 35e anniversaire de la chute du Mur de Berlin: Un symbole mondial de liberté encore vivace

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Les artistes se sont surtout approprié ces palissades de béton qu’ils ont ornées  de fresques dont la plus connue est le « Baiser fraternel » Les artistes se sont surtout approprié ces palissades de béton qu’ils ont ornées de fresques dont la plus connue est le « Baiser fraternel »

Symbole de la guerre froide entre l'Est et l'Ouest, entre le monde libre et les communistes, le mur de Berlin s'effondre le 9 novembre 1989, sous les coups de burins et d’une soif inextensible de liberté. 35 ans après sa chute, que reste-t-il du Mur dit de la honte ?

Par   Paul AMOUSSOU, le 11 nov. 2024 à 07h08 Durée 3 min.
#Mur de Berlin

L'Allemagne a célébré ce samedi 9 novembre, le 35e anniversaire de la chute du Mur de Berlin. A cette occasion, le maire de la ville a évoqué "un jour heureux" lors d'une cérémonie à laquelle participait aussi le chef de l'État allemand. De quoi qualifier l’évènement d’heureux ? La chute du rideau de béton en 1989, s’est faite de façon pacifique, sans un coup de feu. Symbole de la Guerre froide et de la division entre le bloc occidental et le bloc soviétique, la chute du ce Mur a favorisé la réunification de l'Allemagne puis provoqué la dislocation du bloc communiste des pays de l'Europe de l'Est. Evènement heureux, surtout, parce qu’il est le symbole de la liberté recouvrée.

En effet, le "Mur de la honte" fut érigé en août 1961 sur une longueur de 155 km autour de Berlin-Ouest, dans le sombre dessein de mettre un terme à l'exode croissant des habitants de la République démocratique allemande (Rda). Triste perspective qui a causé la mort au moins de 140 personnes qui ont essayé de le franchir.

35 ans après, que reste-t-il du Mur de Berlin ?

Même si des 155 kilomètres de mur divisant Berlin en deux, il ne reste plus grand-chose, de nombreux vestiges de la barrière séparant l’Est de l’Ouest de la capitale allemande subsistent. Les artistes se sont surtout approprié ces palissades de béton qu’ils ont ornées de fresques dont la plus connue est le « Baiser fraternel», une représentation amusante des dirigeants soviétique Brejnev et est-allemand Honecker.

Certes, les coups de pioche des Berlinois et l’appétit des promoteurs immobiliers ont eu raison de la double barrière de 3,60 mètres de haut séparant les zones Est et Ouest de Berlin entre 1961 et 1989. Mais trois portions cumulant environ 1 200 mètres, des parties originelles du Mur, tiennent encore debout.

À Niederkirchnerstraße, près de la Potsdamer Platz, un pan du Mur se fond dans la ville. Plus au Nord, au Mémorial situé à Bernauer Strasse, un autre pan entier du mur de Berlin a été conservé. Des vestiges, témoin vivant d’un passé qui interpelle encore les consciences. Dans une vidéo diffusée dans le cadre de la célébration, samedi dernier, le chancelier Olaf Scholz a relevé comment les valeurs de liberté retrouvée de 1989 "ne peuvent être considérées comme acquises". "Un regard sur notre histoire et sur le monde qui nous entoure le montre", a-t-il indiqué, évoquant sans doute la guerre en Ukraine et la montée en Allemagne du parti ouvertement raciste.

Une façon d’appréhender le «Mur de la honte », selon l’expression des Berlinois, est également le fameux circuit à vélo qui suit scrupuleusement le tracé du Mur. Mais de loin, l’un des lieux emblématiques de cette séparation Est-Ouest reste le « check-point Charlie ». Il s’agissait du poste-frontière permettant de franchir le Mur divisant la capitale allemande. Détruit en 1990, il a été reconstitué pour les touristes, et est marqué le long de certaines rues de Berlin par une double rangée de pavés, qui rappelle les deux murs construits par la Rda.  Atout de son maintien, selon les témoignages, des comités de quartiers ou des groupes de pression, parfois appuyés par des stars, se battent contre des projets visant à démolir des miradors ou des parties du Mur encore présents■