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Xinjiang: Les femmes, piliers d’un développement en marche

International
Loin d’être un simple héritage, le travail ici est un levier d’émancipation pour les femmes Loin d’être un simple héritage, le travail ici est un levier d’émancipation pour les femmes

Au cœur de la vaste région autonome ouïgoure du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine, souffle un vent nouveau porté par les femmes. De plus en plus présentes dans tous les domaines, de la technologie à la culture, en passant par l’artisanat et la recherche, elles incarnent un moteur essentiel du développement local et un symbole fort d’émancipation.

Par   Josué F. MEHOUENOU, le 15 oct. 2025 à 17h56 Durée 3 min.
#Xinjiang #Chine #Développement

L’esprit de la célèbre maxime de Mao Zedong, selon laquelle « les femmes portent la moitié du ciel» trouve un écho particulier dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine. Dans les ateliers industriels d’Urumqi, les bureaux d’ingénierie, ou encore sur les sites patrimoniaux du sud du Xinjiang, les femmes participent activement à la construction d’une société moderne et équilibrée, où la compétence et la détermination se conjuguent au féminin.

À Urumqi, capitale régionale, le bruit des wagons et des marteaux accompagne le quotidien d’une jeune ingénieure qui travaille à la réparation de trains. Dans un milieu encore largement masculin, elle s’impose par sa maîtrise technique et son sens du détail. Son engagement et son professionnalisme sont salués par ses collègues, qui voient en elle une preuve concrète que les femmes peuvent exceller dans les métiers techniques et contribuer directement à la dynamique économique du Xinjiang.

Détermination et inspiration

Plus au sud, sur le site historique des grottes de Kizil, trois jeunes femmes unissent leurs talents pour sauvegarder un patrimoine culturel unique. L’une d’elles reproduit minutieusement à la main, les fresques anciennes à l’aide de pigments naturels. Une autre, médiatrice culturelle, s’emploie à valoriser le site auprès du grand public et à en faire un espace de transmission. La troisième, chercheuse, recourt aux technologies numériques pour modéliser et documenter les trésors artistiques des grottes. Toutes trois partagent une même passion, celle de préserver l’identité culturelle du Xinjiang tout en l’ancrant dans la modernité. Leur travail montre combien la culture, loin d’être un simple héritage, est aussi un levier d’émancipation et de reconnaissance sociale pour les femmes.

Ces parcours féminins traduisent un mouvement profond à l’œuvre dans la région, celui d’une société qui évolue, où les femmes prennent pleinement leur place dans la production, la création et la transmission du savoir. Malgré les défis, elles avancent avec courage et persévérance, conscientes de porter une responsabilité collective : celle d’ouvrir la voie aux générations futures. A Xinjiang, l’émancipation féminine n’est pas seulement une réalité sociale. Elle est devenue l’un des moteurs du développement économique et culturel. Et dans le regard de ces femmes, c’est tout l’avenir d’une région en pleine transformation qui se reflète.