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1res Journées scientifiques de la Société béninoise de néphrologie: La maladie rénale chronique au cœur des échanges

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La communauté médicale rassurée sur la perspective ... La communauté médicale rassurée sur la perspective ...

Ce mercredi 27 novembre, s’est ouverte à Cotonou la première édition des Journées scientifiques de la Société béninoise de néphrologie (Sobeneph). Experts, chercheurs et praticiens venus de divers horizons se penchent sur les défis liés à la prise en charge de la maladie rénale chronique en Afrique.

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 28 nov. 2024 à 18h40 Durée 2 min.
#prise en charge de la maladie rénale chronique

Sous le thème « Prise en charge de la maladie rénale chronique en Afrique Subsaharienne », les premières Journées scientifiques de la Société béninoise de néphrologie se tiennent du 27 au 29 novembre au Palais des Congrès de Cotonou. Organisé en collaboration avec l’International Society of Nephrology (Isn) et la Société francophone de Néphrologie Dialyse et Transplantation (Sfndt), ce congrès marque une étape clé dans la lutte contre cette pathologie en Afrique.

Ces journées sont l’occasion pour les experts, chercheurs et praticiens et autres acteurs de la santé de partager leurs connaissances et expériences, renforcer les capacités de traitement et trouver des solutions adaptées aux réalités de l’Afrique subsaharienne, indique Dr Ubald Assogba, président de la Sobeneph. Il salue l’engagement des autorités béninoises et le soutien des partenaires internationaux qui ont favorisé la tenue de ces assises.

A l’ouverture des travaux, Françoise Sybille Assavèdo, directrice adjointe de cabinet du ministre de la Santé, a évoqué les efforts du gouvernement pour intégrer la néphrologie parmi ses priorités sanitaires. Elle a notamment souligné l’importance de la prévention, du dépistage précoce et de l’amélioration des soins, avant de rassurer la communauté médicale sur la perspective d’une greffe rénale au Bénin dans les mois à venir.

Bien que souvent négligées dans les statistiques mondiales, les maladies rénales représentent une menace croissante pour la santé publique, particulièrement dans les pays à faibles revenus, a rappelé le professeur Abdou Niang, président de l’Association africaine de néphrologie. Selon les données de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms), environ 850 millions de personnes dans le monde sont touchées par des maladies rénales, dont une grande partie vit en Afrique.

Un état des lieux préoccupant

La maladie rénale chronique reste un défi majeur pour la santé publique, particulièrement en Afrique subsaharienne, selon le professeur Josué D. Avakoudjo, doyen de la Faculté des sciences de la santé (Fss) de l’université d’Abomey-Calavi. Il a souligné l’importance de la formation des médecins et l’engagement des gouvernements et des partenaires internationaux à promouvoir la prévention, le dépistage précoce et le traitement des affections rénales.

Lors de la conférence inaugurale hier, le professeur Jacques Vigan, spécialiste en néphrologie, a dressé un état des lieux de la situation au Bénin. Depuis les premières séances de dialyse dans les années 90 jusqu’à l’extension des services de traitement aujourd’hui, des progrès ont été réalisés notamment grâce à la gratuité de la dialyse instaurée en 2019. Cependant, des défis subsistent : il est crucial de renforcer les infrastructures, de former davantage de praticiens et d’améliorer l’accès à des traitements de qualité pour les patients, en particulier dans les zones rurales, a insisté le professeur Vigan.

La question de la transplantation rénale, un sujet clé de la néphrologie moderne, est également au centre des préoccupations. En dépit des avancées notables, notamment la mise en place d’une commission pour la transplantation rénale, le Bénin fait face à des défis, tant sur le plan juridique que technique. Il est prévu de renforcer la formation des professionnels de santé et de développer les capacités des établissements hospitaliers pour accueillir des greffes rénales.

A travers les sessions et conférences sur le diagnostic et la prise en charge des atteintes rénales chroniques ou aiguës, les participants affirment leur engagement à collaborer pour améliorer les soins aux patients. Ils ont espoir de trouver des solutions concrètes pour lutter plus efficacement contre cette maladie, qui demeure l’une des principales causes de morbidité et de mortalité en Afrique subsaharienne.