La Nation Bénin...
Le
lancement du Trancking financial flows to food systems (3FS) a été fait, jeudi
8 mai à Cotonou, en présence des autorités et des parties prenantes. C’était
l’occasion pour les différents intervenants de présenter l’utilité de cet outil
dans les prises de décision.
Fournir
aux décideurs et aux parties prenantes des éléments de preuve sur l’ampleur et
la portée des flux financiers vers les systèmes alimentaires aux niveaux
national et mondial, afin d’informer des décisions percutantes et de favoriser
une responsabilité mutuelle pour un financement transformateur des systèmes
alimentaires. C’est le principal objectif des Trancking financial flows to food
systems (3FS) dont le lancement officiel, pour le compte du Bénin, a été
effectué, jeudi 8 mai à Cotonou.
En
fait, le développement de 3FS a été co-dirigé par le Fonds international de
développement agricole (Fida) et la Banque mondiale en collaboration avec
l’Institut interaméricain de coopération pour l’agriculture (Iica) et le Centre
de coordination des systèmes alimentaires de l’Onu. C’est une réponse au manque
de preuves sur les flux financiers vers les systèmes alimentaires.
Dans
la pratique, le 3FS offre une méthodologie harmonisée pour mesurer ces flux en
générant des informations sur le montant du financement alloué aux systèmes
alimentaires aux niveaux national et mondial, les domaines auxquels ce
financement est destiné, les lacunes du financement et la pertinence des
cibles.
Les
flux financiers vers les systèmes alimentaires sont du financement public
national, en l’occurrence les dépenses publiques du pays dans les systèmes
alimentaires à partir du budget de l’administration centrale, du financement du
développement international que constitue le financement bilatéral et
multilatéral du développement des systèmes alimentaires aux niveaux national et
mondial puis du financement du secteur privé qu’est le champ d’application et
la méthodologie en cours d’élaboration.
Selon
Nestor Koffi, représentant pays de la Banque mondiale, intervenant lors du
lancement, « l’agriculture est un secteur vital pour l’économie béninoise. Le
secteur agricole contribue à 24 % du Pib ». L’outil 3FS vise donc à combler le
manque d’informations fiables sur les différents flux.
Il
est soutenu dans ses propos par Françoise Sayi, directrice pays de l’Ong Gain.
« C’est un outil très précieux pour mieux orienter les investissements vers les
systèmes alimentaires», a-t-elle insisté.
Même
précision de la part d’Ali Ouattara, directeur pays du Programme alimentaire
mondial au Bénin. Il martèle que « La transformation des systèmes alimentaires
est un élément majeur pour garantir un développement durable… Ces investissements
constituent de puissants moteurs du développement ».
En lançant officiellement l’outil, Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, a indiqué que la question de la sécurité alimentaire est une problématique qui s’analyse à plusieurs niveaux. « Il est donc important que ces outils d’aide à la décision soient maîtrisés par ceux qui doivent prendre les décisions… cet outil permettra à chacun de mesurer le poids de la décision à prendre », poursuit le ministre avant d’inviter tous les acteurs à penser à la domestication du 3FS pour son utilisation maximale.