La Nation Bénin...
Une
série de consultations départementales a commencé, lundi 14 octobre dernier,
dans le cadre du processus d’élaboration du plan d’action national pour faire
avancer, au Bénin, l’agenda de la Jeunesse, de la paix et de la
sécurité en Afrique de l’Ouest. Organisées par le Fonds des Nations unies
pour la population (Fnuap), la première étape des consultations se déroule à
Bohicon sous la supervision de Benoît Libali, représentant du Système des
Nations unies et de Judicaël Olouchègoun Biaou, directeur de la Jeunesse, des
Loisirs et de la vie associative au ministère des Sports.
Après
le lancement, en juin dernier, du projet « Renforcement des capacités
nationales sur les questions de la jeunesse, paix et sécurité en Afrique de
l’Ouest », fruit du partenariat entre le Bénin et le Système des Nations
unies, les deux parties se sont engagées dans le processus d’élaboration d’un
plan d’action national. Lequel processus a commencé par les consultations au
niveau départemental. A Bohicon, ville abritant la toute première étape
desdites consultations, c’est une quarantaine de jeunes hommes et dames,
représentants de diverses associations et organisations non gouvernementales,
qui ont répondu présents. Ils ont été entretenus sur l’agenda de la Jeunesse,
de la paix et de la sécurité en Afrique de l’Ouest. Ceci à travers le rappel
des résolutions 1325, 2250, 2419 et 2535 du Conseil de sécurité des Nations
unies, qui appellent à une participation accrue des jeunes dans la prévention
des conflits et la consolidation de la paix, tout en s'assurant que les femmes
jouent un rôle déterminant à chaque étape. L’attention a été portée notamment
sur les piliers de l’agenda, les objectifs poursuivis ainsi que les défis et
obstacles qui se dressent dans les contextes sous-régional et national. Au
sortir de cet atelier, tout comme pour les autres à organiser en présentiel ou
en mode virtuel, sont attendues des approches de solutions venant des invités.
« A travers les consultations que nous lançons aujourd’hui, nous nous
engageons à écouter, à collaborer et à co-créer des solutions adaptées aux
réalités des jeunes et femmes au sein des communautés, ainsi qu’aux priorités
locales », a confirmé Benoît Libali au nom du Système des Nations unies.
Pour lui, il est essentiel de recueillir des propositions concrètes,
réalisables et alignées sur les besoins des populations, notamment en matière
d'accès aux opportunités, à l’éducation, à l'emploi et à la participation
citoyenne, qui contribuent à une paix durable. C’est pourquoi il appelle les
jeunes et les femmes à faire entendre effectivement leur voix et à exprimer
leurs aspirations, à partager leurs expériences et à proposer des stratégies
novatrices. Toutes choses qui, estime-t-il, seront intégrées dans le Plan
d'action national, feuille de route pour répondre aux aspirations de la
jeunesse béninoise et renforcer la résilience du Bénin face aux défis
sécuritaires. Et pour y parvenir, promet-il, l’accompagnement technique et
financier ne fera pas défaut. « L'engagement du Système des Nations unies
est de continuer, dit-il, à soutenir l’ensemble des efforts pour faire du Bénin
un exemple en matière de mobilisation et d’inclusion des jeunes et des femmes
dans les processus de paix et de sécurité ». Le Bénin et le Liberia sont
les deux pays choisis pour la phase pilote du projet qui suit son cours avec le
financement du Fonds fiduciaire des Nations unies pour la paix et le
développement. Sa mise en œuvre est placée sous la supervision du département
des Affaires politiques et de la consolidation de la paix (Dppa). Des
représentants de cette institution et de la Cedeao ont eux aussi effectué le
déplacement de Bohicon et prennent part à l’atelier.
En
donnant le top des travaux, Judicaël Olouchègoun Biaou, directeur de la
Jeunesse, des Loisirs et de la vie associative, a tenu à saluer la mise en
place du projet ainsi que toutes les parties prenantes de sa mise en œuvre
parce que, à l’en croire, outre le recueil des aspirations et désidératas des
jeunes, le projet va contribuer au renforcement de leurs compétences. En
choisissant la jeunesse pour sa cible d’intervention, souligne-t-il, le Système
des Nations unies touche une bonne frange de la population du Bénin. Les jeunes
âgés de moins de 25 ans, soutient-il, représentent 60 % de la population au
Bénin. Une frange qui pourrait constituer une bombe à retardement pour le pays
si les défis qui se posent à elle ne rencontrent pas des solutions adéquates.
Selon lui, la pauvreté, le chômage, la violence et l’exclusion sociale sont
quelques-uns des défis auxquels les travaux en cours vont contribuer à trouver
des solutions. Lesquelles solutions seront intégrées au plan d’action à mettre
en place■