La Nation Bénin...
Dans
le cadre de la 3ᵉ édition de la Foire itinérante Wangnigni 229 qui s’est tenue
à Lokossa courant semaine dernière, il a été organisé un concours culinaire qui
a mis en compétition des mets typiquement locaux. Treize candidates ont
concouru en présentant leurs savoir-faire aux membres du jury qui ont
sélectionné les trois meilleurs plats du lot proposé. La compétition s’est
déroulée publiquement, vendredi 13 décembre dernier, sur l’esplanade de la
Maison des jeunes de Lokossa.
Faire
découvrir et valoriser les produits agricoles et culturels locaux, tel est le
but essentiel de la foire de Lokossa qui a porté le concours culinaire ayant
mobilisé 13 candidates. Une initiative du projet Delta Mono soutenue par des
partenaires au développement. Il s’agit de l’Agence belge de développement
(Enabel) qui exécute, sur financement de l’Union européenne et de la
Coopération luxembourgeoise, le projet d’Appui à la transition agroécologique
et la construction de systèmes alimentaires durables dans la biosphère du Mono.
Le projet Delta Mono œuvre à renforcer l’usage des pratiques agroécologiques,
dans un environnement particulier qu’est la réserve de biosphère
transfrontalière du Mono, une réserve protégée jouissant du label Mab Unesco.
C’est donc pour la construction de systèmes alimentaires durables que le projet
pose les jalons pour la valorisation des savoirs culinaires locaux et des
produits agroécologiques.
C’est
la raison pour laquelle il accompagne l’organisation du concours culinaire
porté par Wangnigni 229 sur les mets locaux à base des produits de la réserve
de biosphère du Mono.
Au
démarrage du concours, Antoine Adidéhou, responsable Transition agro-écologique
à Delta-Mono/Enabel, explique que ce concours culinaire a trois objectifs. Il
s’agit de sensibiliser les communautés locales aux enjeux de la qualité
alimentaire et nutritionnelle. De mettre en valeur les produits issus des
pratiques agroécologiques. De promouvoir et sauvegarder le patrimoine culinaire
traditionnel. Puis, de revisiter les modes de préparation et de consommation
des produits de nos terroirs. Ainsi, après un appel à candidatures, treize
candidates des six communes d’intervention prioritaire du projet ont été
qualifiés pour le concours.
Au
cours de cette compétition qui s’est déroulé de 13 h à
19
h, ces candidates ont préparé et présenté publiquement différents mets. Les
mets ont été dégustés par les membres du
jury qui procèderont à leur notation suivant plusieurs critères. Ils sont
relatifs à la qualité des produits et ingrédients utilisés. Au lien du mets
avec les valeurs et habitudes locales de consommation. Aux qualités
organoleptiques du mets, aux valeurs nutritionnelles, à la présentation
physique du mets puis à l’originalité du mets et la présentation devant le
jury. Les mets présentés sont essentiellement de la région du Mono et sont
tirés pour la plupart du haricot, du manioc, du maïs violet, des légumes et
autres.
Après
la présentation des mets, le jury a décerné un satisfécit aux candidates qui
ont unanimement abandonné les bouillons exhausteurs de goût au profit du
champignon végétal.
Au
terme de la concertation des membres du jury par présidé Ameyo Ogali Hounsou,
c’est dame Yaba Aguessou qui a arraché la première place, suivie d’Adèle Gogoé.
Puis, la 3e place est revenue à dame Gérrode M. Agbéssi. A travers leur
participation, ces dames ont donné la preuve que la gastronomie et la bonne
cuisine sont à valoriser dans chaque région du pays. Et, sans être forcément
des professionnels, elles ont démontré qu’on peut faire autrement la cuisine
avec des produits agro-écologiques. En somme, manger sain et échapper aux
maladies liées à la mauvaise alimentation constituent les bienfaits mis en
relief à travers la valorisation des mets du terroir.