La Nation Bénin...

Plaidoyer pour la ratification de la convention n°190 de l’Oit: Syndicats et médias engagés contre les violence et harcèlement au travail

Messages
La C190 stipule que la violence au travail et le harcèlement sont  des fléaux et qu’il faudra ... La C190 stipule que la violence au travail et le harcèlement sont des fléaux et qu’il faudra ...

Les médias sont mis à contribution dans le plaidoyer du mouvement syndical pour la ratification de la convention n° 190 visant l’élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail. Un point de presse consacré, lundi 5 août dernier à Cotonou, aux progrès depuis son adoption en 2019, vise à renforcer les liens pour des actions d’information et de sensibilisation.

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 22 août 2024 à 09h18 Durée 2 min.
#ratification de la convention n°190 de l’Oit

La Convention n° 190 de l’Organisation internationale du Travail (OIT) relative à l’élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail (C190) n’est ratifiée que par 44 pays dont 9 en Afrique, cinq ans après son adoption à la Conférence internationale du Travail (CIT). A la faveur d’un point de presse animé, lundi 5 août dernier à Cotonou, les parties prenantes ont tenu à impliquer davantage les médias en vue de promouvoir la ratification et l’application de cet instrument majeur pour l’avènement d’un monde exempt de violences sexistes.

« La rencontre se veut le départ d’une collaboration visant à renforcer les liens entre les acteurs de la presse, les syndicats et autres organisations de la société civile en vue de contribuer à l’idéal d’une société où il fait bon vivre pour la femme et l’homme», laisse entendre Christian M. Houngbo, responsable de projets et réferant thématique Genre au Bureau Afrique de Cnv Internationaal. Elle fait suite au séminaire continental sur le genre, les violences basées sur le genre (VBG) et la C190 de l’Organisation internationale du travail (OIT), tenu du 2 au 4 août à Cotonou sur le thème «Femme, syndicat et nouveau contrat social en Afrique », et coorganisé par ACV-CSC Belgique et ses partenaires dont l’Organisation régionale africaine de la Confédération Syndicale Internationale (CSI-Afrique) et la fondation CNV Internationaal. Cet atelier est suivi de la Conférence biennale des femmes des syndicats africains de la CSI-Afrique tenue du 6 au 8 août à Cotonou.

Le point analytique des progrès réalisés à travers les actions des différents syndicats indique des avancées notables au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Mali, en Mauritanie, au Niger et dans bien d’autres pays qui emboîteront bientôt le pas aux Etats ayant ratifié la convention, salue Dr Ghislaine Saïzonou-Broohm, du département Egalité et Protection sociale de CSI-Afrique, organe faîtière des organisations des travailleurs et travailleuses.

Fierté et espérance

« Depuis cinq ans, nous travaillons avec les 108 organisations membres de la CSI Afrique réparties dans 52 pays en Afrique, à faire connaître les rôles des gouvernements, des employeurs et des employés en la matière, ainsi que les mesures que chacun doit prendre, les tâches qui leur sont assignées dans le cadre de cette convention pour que tous les Etats ratifient cette convention », assure Dr Saïzonou. « Cependant, admet-elle, nous devons poursuivre ce travail de plaidoyer, de mobilisation, de sensibilisation, de formation, d’information et de veille pour que les 45 pays restants d’Afrique puissent ratifier cette convention et domestiquer la recommandation R206 de l’OIT.»

Pour ce faire, la représentante de la CSI-Afrique dit compter non seulement sur la détermination de l’ensemble du mouvement syndical, mais aussi et surtout sur la volonté politique dans tous les Etats pour que d’ici cinq ans, au moins la moitié des pays africains puissent ratifier la C190. L’Afrique du Sud, la Centrafrique, le Lesotho, l’Ile Maurice, la Namibie, le Nigeria, l’Ouganda, le Rwanda et la Somalie l’ont déjà ratifiée.

En ce qui concerne le Bénin, Mme Saïzonou-Broohm note que la procédure est « très avancée » et l’exposé des motifs de ratification se trouverait sur la table du Conseil des ministres. Elle sera appuyée par Ayicha Amoussa, présidente de la commission nationale des femmes de la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (COSI-Bénin), qui fait état d’un travail préliminaire abattu en termes d’analyse des avantages et des incommodités éventuelles de la ratification, de normalité avec l’existant au niveau législatif