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Rencontre multi-acteurs de la production du riz: L’autofinancement de la filière préoccupe

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Tous mobilisés pour contribuer à l’atteinte de l’autosuffi sance en riz local et à l’épanouissement fi nancier des acteurs Tous mobilisés pour contribuer à l’atteinte de l’autosuffi sance en riz local et à l’épanouissement fi nancier des acteurs

Les 30 et 31 juillet derniers, l’Interprofession de la filière riz (Ifriz-Bénin) a organisé à Dassa-Zoumè, avec le soutien financier du Padaam, une rencontre multi-acteurs en vue d’une meilleure coordination des interventions et pour des réflexions relatives à l’autofinancement de la filière. Flavien Désiré Ahouigbamey, représentant du ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, a procédé au lancement des travaux.

 

Par   Désiré C. VIGAN A/R Mono-Couffo, le 06 août 2024 à 07h23 Durée 1 min.
#filière riz

La production du riz, deuxième céréale la plus consommée après le maïs au Bénin, est promise à un bel avenir dont les contours ont été peaufinés les 30 et 31 juillet derniers, à l’occasion d’un atelier à Dassa-Zoumè. Il était question de définir ensemble des initiatives en vue d’asseoir une nouvelle dynamique, booster la production, avec en ligne de mire l’autofinancement de la filière. Une attention particulière a été portée aux tares qui ont jalonné les précédentes campagnes agricoles et le processus de commercialisation.

Sur un potentiel en terres rizicultivables estimé à 375 000 ha pour le compte du Bénin, le niveau d’exploitation au terme de la campagne 2022-2023 n’a pas excédé 117 871 ha, soit 31 % en considérant la double culture notamment à Malanville et Karimama. La campagne a généré 525 000 tonnes de riz paddy et 341 900 tonnes de riz usiné. S’agissant de la couverture des besoins en consommation actuellement au Bénin, Joseph Koutchika, secrétaire permanent de l’Interprofession de la filière riz (Ifriz), soutient qu’elle ne dépasse guère 58 % pour une population estimée en 2022 à 13 174 363 habitants.

Permettre au Bénin d’atteindre l’autosuffisance en riz est un objectif à la portée de la filière, assure Pascal Gbenou, président de l’Interprofession. Laquelle organisation regroupe les structures faîtières des riziculteurs. Pour lui, la grande faiblesse de la filière réside dans son organisation actuelle. C’est pourquoi, il engage ses pairs à renverser la tendance et opérer des réformes courageuses. « La souveraineté autour du riz, nous permettra d’atteindre globalement la souveraineté alimentaire dans notre pays », fait-il savoir.

Fort heureusement, la nouvelle dynamique à imprimer au sortir de la rencontre de Dassa-Zoumè, bénéficie déjà du soutien des partenaires techniques et financiers. Au nom de ces derniers, Ida Legbahon, représentante du Padaam, qui appuie depuis 2020 l’interprofession de la filière riz, fait une promesse. « Les partenaires techniques et financiers, en synergie avec Padaam, vont contribuer à l’opérationnalisation des décisions prises au terme de cette rencontre », déclare-t-elle. Elle ajoute : « Nous voulons contribuer à l’autosuffisance en riz local, au développement socio-économique des acteurs et de leurs familles et ce, jusqu’aux petits producteurs ».

En donnant le top des travaux, Flavien Désiré Ahouigbamey insiste : « Chaque maillon, en ce qui le concerne, doit tirer parti de la mise en œuvre de ce chantier. Une nouvelle synergie, une meilleure coordination des interventions dans la filière riz…, vont permettre de tendre vers un autofinancement digne du nom, pour la promotion de la filière », se convainc-t-il.