La Nation Bénin...
Les
30 et 31 juillet derniers, l’Interprofession de la filière riz (Ifriz-Bénin) a
organisé à Dassa-Zoumè, avec le soutien financier du Padaam, une rencontre
multi-acteurs en vue d’une meilleure coordination des interventions et pour des
réflexions relatives à l’autofinancement de la filière. Flavien Désiré
Ahouigbamey, représentant du ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la
Pêche, a procédé au lancement des travaux.
La
production du riz, deuxième céréale la plus consommée après le maïs au Bénin,
est promise à un bel avenir dont les contours ont été peaufinés les 30 et 31
juillet derniers, à l’occasion d’un atelier à Dassa-Zoumè. Il était question de
définir ensemble des initiatives en vue d’asseoir une nouvelle dynamique,
booster la production, avec en ligne de mire l’autofinancement de la filière.
Une attention particulière a été portée aux tares qui ont jalonné les précédentes
campagnes agricoles et le processus de commercialisation.
Sur
un potentiel en terres rizicultivables estimé à 375 000 ha pour le compte du
Bénin, le niveau d’exploitation au terme de la campagne 2022-2023 n’a pas
excédé 117 871 ha, soit 31 % en considérant la double culture notamment à
Malanville et Karimama. La campagne a généré 525 000 tonnes de riz paddy et 341
900 tonnes de riz usiné. S’agissant de la couverture des besoins en
consommation actuellement au Bénin, Joseph Koutchika, secrétaire permanent de
l’Interprofession de la filière riz (Ifriz), soutient qu’elle ne dépasse guère
58 % pour une population estimée en 2022 à 13 174 363 habitants.
Permettre
au Bénin d’atteindre l’autosuffisance en riz est un objectif à la portée de la
filière, assure Pascal Gbenou, président de l’Interprofession. Laquelle
organisation regroupe les structures faîtières des riziculteurs. Pour lui, la
grande faiblesse de la filière réside dans son organisation actuelle. C’est
pourquoi, il engage ses pairs à renverser la tendance et opérer des réformes
courageuses. « La souveraineté autour du riz, nous permettra d’atteindre
globalement la souveraineté alimentaire dans notre pays », fait-il savoir.
Fort
heureusement, la nouvelle dynamique à imprimer au sortir de la rencontre de
Dassa-Zoumè, bénéficie déjà du soutien des partenaires techniques et
financiers. Au nom de ces derniers, Ida Legbahon, représentante du Padaam, qui
appuie depuis 2020 l’interprofession de la filière riz, fait une promesse. «
Les partenaires techniques et financiers, en synergie avec Padaam, vont
contribuer à l’opérationnalisation des décisions prises au terme de cette
rencontre », déclare-t-elle. Elle ajoute : « Nous voulons contribuer à
l’autosuffisance en riz local, au développement socio-économique des acteurs et
de leurs familles et ce, jusqu’aux petits producteurs ».
En
donnant le top des travaux, Flavien Désiré Ahouigbamey insiste : « Chaque
maillon, en ce qui le concerne, doit tirer parti de la mise en œuvre de ce
chantier. Une nouvelle synergie, une meilleure coordination des interventions
dans la filière riz…, vont permettre de tendre vers un autofinancement digne du
nom, pour la promotion de la filière », se convainc-t-il.