Ratheil Houndji, docteur en Ia à propos des technologies émergentes: « Elles ont le potentiel de perturber ou de créer des industries entières »

Découlant des nouvelles connaissances, les technologies émergentes favorisent le développement rapide de capacités et ont le potentiel de perturber ou de créer des industries entières, déclare Ratheil Houndji, docteur en Intelligence artificielle (Ia) au cours de la communication inaugurale de la Semaine du Numérique 2023. Convaincu que les technologies émergentes ont une incidence systémique considérable et de longue durée sur les plans économique, social et politique, il pense que l’avenir de l’Afrique pourrait dépendre de sa capacité à se les approprier et à les adapter pour répondre à ses besoins spécifiques. Pour le maître-assistant des universités du Cames en Intelligence artificielle (Ia), grâce à leur énorme potentiel d'innovation, les technologies émergentes peuvent donner lieu à de nouveaux produits commerciaux, à de nouvelles approches pour protéger la santé humaine ou à des améliorations aux soins de santé. Les plus en vue, selon le spécialiste en Ia, sont l'Intelligence artificielle (Ia), la blockchain, l'IoT, l’informatique quantique, la réalité augmentée, virtuelle et mixte, l’internet des objets et la 5G. A l’en croire, selon le rapport McKinsey, l’impact économique de l’Internet des objets est estimé entre 4 000 à 11 000 milliards de dollars par an, à partir de 2025. En ce qui concerne la blockchain, elle pourrait permettre d’économiser 31 milliards de dollars dans la lutte contre la fraude alimentaire.  

Quid des défis pour l’Afrique ?

En Afrique, en plus des défis mondiaux liés à la cybersécurité et à l’exploitation des données, d’autres défis liés à l'accès à l’énergie, à la connectivité, à l'optimisation des coûts d'accès et à une régulation responsable sont aussi à prendre en compte, selon Ratheil Houndji. Avec un leadership visionnaire et une volonté politique forte, le Bénin peut offrir un très bel avenir à ses citoyens avec les technologies émergentes, fait remarquer le docteur en Ia qui indique que plusieurs initiatives opérationnelles existent au Bénin dans les secteurs de l’éducation (travaux pratiques par exemple) et du tourisme en termes de technologies émergentes. C’est le lieu pour lui d’évoquer le Gptbj, l’agent conversationnel qui informe sur les textes juridiques légaux et fiscaux. « Pour le moment, les pronostics ne sont pas en notre faveur en Afrique mais il y a de l’espoir », a-t-il martelé. Et pour cause! en dépit de sa richesse en ressources naturelles et métaux essentiels indispensables pour la fabrication de certaines technologies émergentes, l’Afrique souffre d’un manque de diversité d’expertise locale, de problèmes de financement, de déficit en matière de formation et d’éducation et de problèmes éthiques et environnementaux.