Charles Gagnon à propos de la candidature de Patrice Talon: « Il est important pour le Bénin de poursuivre la dynamique avec Patrice Talon »
Politique
Par
Eklou, le 25 janv. 2021
à
08h59
Les populations de la 17e circonscription électorale qui regroupe les communes de Comè, Athiémé et Grand-Popo, à l’instar d’autres du pays ont accueilli avec ferveur l’annonce de la candidature du chef de l’Etat à la présidentielle 2021. Cette déclaration faite dans la commune d’Adjohoun reste pour elles un soulagement, voire une délivrance, selon Charles Gagnon, opérateur économique et membre fondateur de l’Union progressiste. A travers cette interview il revient sur l’état d’âme des populations et les réalisations à l'actif du gouvernement qui sous-tendent la volonté de Patrice Talon de briguer un second mandat à la tête du pays.
La Nation : Le chef de l’Etat, au terme de sa tournée de reddition de comptes aux populations des différentes communes du pays, a annoncé sa volonté de poursuivre la dynamique qu’il a engagée en ce qui concerne la gestion des affaires publiques. En tant qu’opérateur économique et membre fondateur d’un parti de la mouvance présidentielle, comment accueillez-vous une telle nouvelle ?
Charles Gagnon : L’annonce faite par le chef de l’Etat répond à l’aspiration du peuple béninois. C’est une décision patriotique que le chef de l’Etat a prise en acceptant de continuer la dynamique qu’il a instaurée depuis bientôt cinq ans. En tant que citoyen béninois tout court, nous sommes heureux de cette annonce. La population est soulagée, particulièrement celle de la dix-septième circonscription électorale que je côtoie presque tous les jours. C’est une délivrance pour elle d’accueillir cette nouvelle parce que, quand nous leur donnions espoir que le président ne va pas nous lâcher, cela tardait et puis elle commençait par douter.
Vous avez remarqué, dès l’annonce, l’effervescence qu’il y a eue sur le parcours au retour du chef de l’Etat, depuis Adjohoun jusqu’à Cotonou. La même effervescence s’est manifestée dans notre circonscription électorale.
De ma position d’opérateur économique, nous accueillons très favorablement l’annonce parce que le chef de l’Etat a entrepris beaucoup de réformes qui vont en faveur de l’amélioration du climat des affaires, du cadre de l’investissement, du développement économique. Ce n’est pas le moment d’abandonner. Il est important que le Bénin poursuive la dynamique avec Patrice Talon afin que le nouvel état d’esprit qui se crée dans le pays se renforce, perdure à travers les générations.
Le bilan des cinq ans de gouvernance du pays sous le leadership du président de la République plaide-t-il, à votre avis, pour cette décision attendue depuis bien longtemps ?
Le bilan de Patrice Talon plaide largement en sa faveur. Quand il a pris le pouvoir, la disponibilité de l’électricité était un vrai souci pour les activités économiques et les ménages. C’était le délestage tout le temps, avec 0% de production propre pour notre pays. Il s’est attaqué au problème et aujourd’hui il y a rarement de coupure de courant. Pour en arriver là, il y a eu des investissements. La centrale de Maria Gléta 2 tourne aujourd’hui à plein régime. Aujourd’hui, c’est une fierté pour nous de dire que nous arrivons à couvrir plus de 50 % de nos besoins par notre production.
Nous n’avons pas souvent conscience de l’importance de l’énergie pour la croissance économique d’un pays. Sans énergie, il n’y a pas de croissance. Lorsqu’une entreprise doit faire du groupe électrogène sa source principale d’énergie pour tourner ses unités, c’est suicidaire.
Nous sommes heureux aussi parce que le président de la République a très tôt perçu comment la dématérialisation pourrait constituer la clé d’une administration dynamique, efficace et transparente. J’avais un compatriote à l’extérieur qui était au début très critique à l’endroit du chef de l’Etat parce qu’il se fiait souvent aux intoxications des réseaux sociaux. Le jour où il a pu obtenir son casier judiciaire en moins d’une heure sans se voir obligé de rentrer au pays, il a compris combien le Bénin est en train de changer. Vous imaginez le gain de temps et de ressources pour un fonctionnaire né à Comé et en poste à Natitingou d’avoir son casier judiciaire en ligne alors qu’avant, il devrait descendre à Ouidah pour déposer sa demande et revenir des jours après le retirer ?
Désormais, grâce à la dématérialisation, on peut payer les impôts et créer sa société en ligne en quelques clics. Il y a la traçabilité dans tout ce que nous faisons désormais au niveau du payement des impôts ou toute autre chose, ce qui permet à l’Etat d’avoir des ressources pour assurer les investissements. Les réformes ont été beaucoup appréciées par les Béninois. C’est pour la première fois qu’on voit un chef de l’Etat arriver au pouvoir avec un programme d’action et qui tient à le réaliser quelles que soient les difficultés rencontrées. Il a promis de donner de l’eau à toute la population et ce projet est en cours. Si vous aviez l’habitude de séjourner dans les Collines, vous devriez savoir les difficultés d’accès à l’eau dans ce département.
Aujourd’hui, ce souci relève du passé. Le nombre de Béninois ayant de l’eau potable aujourd’hui dépasse celui qui en avait depuis l’indépendance. Toutes les rues à Cotonou et environs aujourd’hui sont asphaltées et nous sommes heureux de faire ce constat. Les résultats sont là, nous sommes passés du statut de pays moins avancé à celui de pays à revenu intermédiaire, selon la Banque mondiale. En dehors de toutes ces réalisations, il faut aussi mettre l’accent sur le projet Arch, un grand projet à fort impact social, l’annulation des concours frauduleux au nom de la bonne gouvernance puis la mise en œuvre du microcrédit Alafia pour booster l’autonomisation des femmes par le financement des activités génératrices de revenu. Tous ces efforts devraient être une source de fierté pour tout Béninois, quel que soit son bord politique.
En tant qu’acteur politique, la réforme du système partisan est salutaire pour le pays. Il faut avoir un ancrage national aujourd’hui avant de prétendre conquérir le pouvoir d’Etat. La réforme du système partisan a réduit une centaine de partis politiques que nous avions par le passé à environ dix partis politiques représentatifs, actuellements. Les réformes politiques ont assaini le système partisan et pour une fois dans notre pays, l’Etat a pu financer les partis politiques. Pour moi, nous sommes sur la voie du progrès. Ce que nous voyons, parle en faveur du président de la République et il n’y a pas de doute qu’il ne soit pas élu. Nous allons l’accompagner avec plus d’engagement afin qu’il poursuive l’œuvre de redressement socioéconomique pour le bonheur du peuple béninois.
Certains acteurs politiques notamment ceux de l’opposition restent sceptiques quant à ces acquis que vous défendez pourtant ardemment à votre niveau. Quel regard portez-vous sur les griefs contre le régime du président Patrice Talon ?
L’opposition est dans son rôle et cela va de la vitalité de notre démocratie. Mais mon souhait est que l’opposition se pronnce sur des sujets concrets, ressorte ce qui est mal fait par le gouvernement Talon et fasse ses propositions. Quand nous écoutons l’opposition, elle ne donne pas d’avis contraires aux actions du pouvoir.
Quelles actions de mobilisation comptez-vous mettre en oeuvre dans la 17e circonscription électorale, sous la férule de l’Union progressiste, pour que ce vœu du chef de l’Etat de rempiler soit une réalité au soir du 11 avril 2021 ?
Il ne nous revient pas de vous dévoiler nos stratégies. Je dirai juste que le travail pour la réélection de Patrice Talon se faisait depuis un bon moment. Nous sommes toujours au contact de l’électorat de notre circonscription électorale et un peu partout dans le Bénin. Maintenant que sa candidature est officialisée, nous allons renforcer nos stratégies sur le terrain.
Quels acquis concrets capitalise la 17e circonscription électorale dans les réalisations du Programme d’action du gouvernement et qui vous motivent à lui apporter tout votre soutien ?
La 17e circonscription électorale n’est pas en dehors du Bénin. Tout ce qui a été fait en termes de réformes pour l’accès égal des jeunes au service public, rendre notre administration et notre économie plus performantes, et les projets d’investissements pour améliorer notre qualité de vie ont positivement impacté toutes les populations, y compris celles d’Athiémé, de Comé, et de Grand-Popo.
Mais je me réjouis particulièrement de ce que les 22 stades construits à travers tout le Bénin, la 17e circonscription électorale en a abrité deux un à Comé et un à Grand-Popo. Ce sont des joyaux qui vont contribuer à l’éclosion du sport et à l’épanouissement de la jeunesse dans nos communes. Et lors de sa tournée de reddition de comptes, le président nous a dit de considérer qu’il n’a encore rien fait pour nous. Nous sommes confiants que son second mandat viendra renforcer les acquis et ouvrir davantage les portes de la prospérité pour tous.