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Commune de Djidja: Election manquée du nouveau maire

Politique
Par   Pintos GNANGNON, le 30 nov. 2016 à 05h01

Les populations de la commune de Djidja devraient connaître depuis lundi 28 novembre dernier le nom de leur nouveau maire. Hélas, ils devront attendre encore quelques jours, car l’élection programmée par le préfet n’a pu avoir lieu. Le préfet a du reporter la séance pour une date ultérieure.

« La victoire est souvent difficile à gérer », dit-on souvent. Les conseillers communaux de la mairie de Djidja viennent d’en donner la preuve. Il y a seulement quinze jours qu’ils ont réussi après avoir réussi, suite à de longs mois d’attente à destituer le maire Placide Avimadjènon. Mais déjà l’unité du groupe des quinze conseillers signataires de la lettre de défiance a disparu.

On croyait qu’ils s’étaient déjà entendus sur celui qui devait prendre la succession du maire déchu. Les rumeurs avaient annoncé le consensus autour du deuxième adjoint au maire, Théophile Dako, véritable artisan de la cohésion du groupe.
Contre toute attente, un des leurs, notamment un ancien maire de la commune, nommé Léopold Djodjo ayant eu en son temps des ennuis avec ses collègues faisant partie du groupe des quinze, s’est déclaré candidat. Mais pour réussir son coup, il s’est rapproché des quatre conseillers soutenant le maire déchu Placide Avimadjènon, avec qui il a noué une alliance pour battre le candidat de son ancien groupe.
Donc, les tractations ont duré tout le week-end et chaque camp a mis les bouchées doubles pour avoir la majorité des voix.
Le préfet du département du zou, Firmin Kouton s’apprêtait à lancer les opérations de vote lorsqu’un conseiller, chef d’arrondissement, a annoncé avoir oublié sa carte nationale d’identité à la maison, c'est-à-dire dans son village alors que cette pièce est exigée de chaque votant. Mais avant qu’on ne trouve une solution pour que le vote continue, un autre conseiller a posé le même problème.
Il s’en est suivi des discussions houleuses entre les conseillers des deux camps. Ainsi, ne maitrisant plus la situation, le préfet a suspendu la séance et est reparti pour Abomey.
Peu de temps après, la salle de délibération où se déroulait la séance s’est progressivement vidée de ses occupants. Donc on ne sait si c’est une stratégie imaginée par l’un des camps pour empêcher le vote de se dérouler lundi dernier.
On attend de voir la décision que prendra, dans les prochains jours, le préfet du Zou, Firmin Kouton, qui n’a fait aucune déclaration par rapport à la situation?