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Crise au PsdCasimir Sossou rejoint Bruno Amoussou (Emmanuel Golou de plus en plus seul ?)

Politique
Par   Désiré C. VIGAN A/R Mono Couffo, le 29 août 2017 à 06h13

Casimir Sossou, secrétaire général du Parti social-démocrate (Psd), aile Emmanuel Golou, se range désormais du côté de Bruno Amoussou, président d’honneur du Psd-aile Clément Houinou Ebo et président de l’Union fait la nation. L’intéressé a fait une déclaration, vendredi 25 août à Aplahoué, pour clarifier sa position, en annonçant son soutien aux actions du Gouvernement.

Invité à prendre la parole au meeting organisé, vendredi dernier à Aplahoué par le député Pascal Essou, le maire de la commune Casimir Sossou s’est déclaré en accord avec la politique du Nouveau départ. « Nous sommes ici pour dire que nous soutenons le Programme d’action du Gouvernement et les autres initiatives de la Rupture et du Nouveau départ », souligne Casimir Sossou, en rappelant quelques préoccupations qu’il souhaiterait voir prises en compte par le Gouvernement. Casimir Sossou a-t-il fait cette déclaration pour le compte du Psd, aile Emmanuel Golou ? « Je l’ai fait en mon nom personnel. Mais pour ce qui est du mouvement, vous serez fixé dans quelques jours sur son nouveau positionnement politique », a répondu le maire tout souriant.
Il est connu de tous que Bruno Amoussou est un pilier du régime de la Rupture ou du Nouveau départ et aime à répéter que l’Union fait la nation (Un), alliance politique dont il est le président, ne soutient pas mais se confond à la machine qui gouverne les affaires publiques depuis le sommet de l’Etat. Et Casimir Sossou ne vient pas à la grande famille des soutiens de ce régime en ignorant cette réalité faite de la présence exubérante de Bruno Amoussou et des militants de la seconde aile du Psd.
Casimir Sossou, Emmanuel Golou et leurs alliés lui avaient résisté jusqu’à organiser un congrès, marquant leur désaccord avec les idéaux de l’Un, alors que le patriarche Bruno Amoussou se défendait en rappelant qu’il travaillait à ramener tous les militants du Psd au sein de l’alliance, pour un soutien massif et franc au régime du Nouveau départ. On se souvient également que c’est Casimir Sossou qui animait les sorties médiatiques aux temps forts de la crise au sein du Parti social démocrate (Psd). S’il vient à tourner casaque, en partageant les idéaux de la tendance politique portée par Bruno Amoussou et le reste de ses anciens camarades socialistes devenus adversaires politiques, c’est que la sortie de la crise qui se secoue le Psd n’est plus loin. Puisque, au cas où toute l’aile Psd Emmanuel Golou rejoindrait le maire à la Mouvance, les deux camps en mésintelligence auront pour leader, le chef de l’Etat qui a déjà montré son charisme de médiateur providentiel sur d’autres fronts.

Le cas Emmanuel Golou

Tout comme Casimir Sossou, plusieurs autres figures de proue du Psd-aile Emmanuel Golou seraient dans la dynamique d’enterrer la hache de division. Ils tiendraient eux-aussi le langage de réconciliation en vue de s’arrimer au train du Nouveau départ. Au cas échéant, qu’en sera-t-il de l’action en justice intentée par leur camp ? Casimir Sossou rétorque qu’à l’interne, les leaders vont s’entendre pour l’éteindre s’il s’avère nécessaire. C’est dire combien certains frondeurs sont prêts à abdiquer tant la crise a dégoûté des notables du Couffo. Vendredi dernier, à la suite de la présidente des religions endogènes, sa majesté Tchidimè, roi d’Agnamè, en a encore fait allusion en condamnant le maire et ses alliés. Il n’est un secret pour personne que c’est de cette crise que proviennent les tensions qui font rage au sein de certains conseils communaux du Couffo, notamment à Aplahoué et plus récemment à Toviklin pour ne citer que ceux-là.
Mais de sources proches d’Emmanuel Golou, des démarches seraient en cours en vue de créer une formation politique. Ce dernier serait résistant à toute compromission. Reste à savoir de quelle influence politique ferait montre ce nouveau parti s’il est créé, vu que sans attendre le mot d’ordre d’Emmanuel Golou plusieurs élus communaux ont déjà opéré le revirement en s’affichant au congrès du camp Bruno Amoussou. Une saignée de militants qui laisse croire que ce leader, de plus en plus seul, n’a que deux possibilités. Soit revenir, la queue entre ses jambes, sous la bannière de Bruno Amoussou ou mettre sur pied ce nouveau parti pour se battre contre son propre requiem politique.