La Nation Bénin...
Le Rassemblement des bâtisseurs de l’unité et du développement (Rbud) a fait une sortie politique, samedi 7 juillet dernier, à Ifangni pour mobiliser tout le département du Plateau et principalement la 21e circonscription électorale derrière les actions du chef de l’Etat. La perche a été saisie par Jean-Michel Abimbola, président de ce mouvement politique, pour préparer les militants sur les enjeux du référendum constitutionnel qui se profile à l’horizon.
Le département du Plateau et précisément la 21e circonscription électorale regroupant les communes Adja-Ouèrè, Sakété et Ifangni sont apparemment prêts pour le référendum constitutionnel au cas où le scrutin sera organisé. Le député Jean-Michel
Abimbola entend gagner du temps et baliser le terrain pour permettre à la majorité présidentielle de ratisser large en attendant le dernier mot du chef de l’Etat par rapport à la tenue de ce vote. Il a lancé l’appel à la mobilisation générale, samedi 7 juillet dernier à Ifangni, à l’occasion de la naissance du mouvement politique dénommé « Rassemblement des bâtisseurs de l’unité et du développement (Rbud) » qu’il préside. Ce creuset politique est composé de plusieurs partis dont le Rassemblement national pour la démocratie (Rnd) présidé par le député lui-même.
Jean-Michel Abimbola, face aux militants du Rbud, a insisté sur la nécessité et l’urgence des réformes politiques majeures telles que le toilettage de la Constitution et des lois électorales initié par le Bloc de la majorité parlementaire (Bmp) dont il est le premier coordonnateur. Ces dernières devraient permettre, explique-t-il, notamment aux partis politiques d’être plus forts, unis, et favoriser l’élection d’un plus grand nombre de femmes dans les instances politiques de décision. Malheureusement, regrette le président du Rbud, ces réformes semblent être mises à mal par la minorité parlementaire qui « s’érige radicalement et systématiquement contre toute tentative de modernisation et d’actualisation de nos textes ». Jean-Michel Abimbola en veut pour preuve la non approbation, jeudi 5 juillet dernier, faute de la majorité des quatre cinquièmes des députés, de la proposition d’amendement de la Constitution qui a passé avec succès la première étape, celle de la prise en considération à la majorité des trois quarts des parlementaires. Selon le président du Rbud, ce refus de l'amendement ciblé de la Constitution laisse planer le doute sur le caractère irréversible de l’abolition de la peine de mort au Bénin bien que prévue par le nouveau Code pénal, barre la voie de l’Assemblée nationale aux femmes qui, à la faveur des innovations proposées, devraient se voir réserver un quota de sièges ; refuser de s’exécuter face à une directive de l’Uémoa à laquelle sept des huit pays membres se sont conformés, c’est-à-dire l’obligation d’institutionnaliser la Cour des comptes ; et enfin renoncer à l'alignement des mandats qui permettrait d'économiser plus de 300 milliards de F Cfa sur les dix prochaines années pour le développement du Bénin. « Je voudrais compter sur vous pour ne pas céder au chantage, à l’intoxication, à la manipulation et à la calomnie, et à accompagner le Bmp et le président Patrice Talon pour l’aboutissement de toutes ces réformes politiques », souligne le président du Rbud qui supplie le chef de l’Etat d’accepter d’organiser le référendum afin de permettre au peuple d’arbitrer le jeu. Jean-Michel Abimbola estime que cette réforme politique comme toutes les autres en cours, sont utiles non seulement pour la solidification des fondements de l’économie et de la démocratie au Bénin mais aussi pour la réussite du Programme d’action du gouvernement (Pag).
Le président du Rbud sera appuyé par plusieurs autres ténors dudit mouvement politique dont le ministre des Enseignements maternel et primaire, Salimane Karimou ; les maires Pierre Adéchi de Sakété et André
Zannou d’Ifangni ; l’ancien maire de Sakété, Raliou Arinloyé et Karamatou Fagbohoun, fille de Séfou Fagbohoun.