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Retard dans l’organisation des élections communales: Le député Bida Nouhoum rend responsable le COS-LEPI et le Parlement

Politique
Par   Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau, le 22 déc. 2014 à 05h36

Député FCBE élu dans la 13e circonscription électorale, Bida Nouhoum était dans l’après-midi d’hier mercredi 17 décembre à Cotonou, à cœur ouvert avec les «jeunes leaders» du département de la Donga. Il a échangé avec eux sur les sujets qui défraient la chronique, notamment le retard dans l’organisation des communales, municipales et locales. L’élu FCBE trouve non fondées les accusations tendant à rendre responsables le chef de l’Etat et le gouvernement de l’impasse électorale dans laquelle se trouve le Bénin depuis 2013.

Qui sont les responsables de la non organisation des élections communales, communales et locales ? C’est le plat de résistance de la causerie-débat que le député Bida Nouhoum a eue hier avec «les jeunes leaders» du département de la Donga au chant d’oiseau de Cotonou, à l’invitation de ces derniers. Il a expliqué à ses jeunes frères les vrais coupables de l’impasse électorale dans laquelle végète le Bénin depuis mars 2013 que sont attendues lesdites élections. Selon lui, les responsables de cette situation ne sont pas à rechercher loin. Ce sont d’abord le Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (COS/LEPI) et ensuite l’Assemblée nationale, martèle-t-il. Ces deux organes sont coupables de cette situation. Selon lui, le COS-LEPI devrait rendre depuis disponible la LEPI pour permettre la tenue de ces élections. Mais à ce jour, il n’y a toujours rien. Pendant ce temps l’organe s’engouffre dans la fixation des dates mais jamais respectées. Une nouvelle date, celle du 15 janvier 2015 vient d’être annoncée pour rendre la liste électorale informatisée provisoire, souligne Bida Nouhoun qui espère que le COS-LEPI va cette fois-ci tenir parole et relever le défi pour sortir le pays de l’impasse électorale. La disponibilité de la LEPI conditionne la tenue de ces élections, souligne-t-il, rappelant au passage la jurisprudence de la Cour constitutionnelle en cette matière. Laquelle jurisprudence dit clairement que «pas de LEPI, pas d’élection». Nouhoum Bida a invité les membres du COS-LEPI à cesser de jouer aux prolongations et à redoubler d’ardeur pour doter le pays d’une liste électorale fiable. Quant à l’Assemblée nationale, elle est accusé d’avoir traîné les pas avant la désignation des membres du COS-LEPI devant corriger les insuffisances de la LEPI 2011. Cette lenteur,est surtout due, se rappelle l’élu FCBE de la 13e circonscription, à la recherche du consensus entre les députés toutes tendances confondues. Ce qui a d’ailleurs poussé les députés à proroger le mandat des conseils communaux élus en 2008 afin de permettre au COS-LEPI de disposer du temps nécessaire pour la correction de la LEPI de 2011. «Voilà la vérité», souligne Bida Nouhoum convaincu que le gouvernement encore moins le chef de l’Etat n’a aucune part de responsabilité dans la situation de l’impasse électorale que le pays vit depuis quelques mois. Selon lui, le gouvernement s’acquitte diligemment de sa triple mission constitutionnelle dans l’organisation des élections. Il a déjà libéré à ce jour plus de 11 milliards FCFA au COS-LEPI pour le processus de correction de la LEPI. Quant à la deuxième mission, la convocation du corps électoral, le gouvernement attend qu’il soit saisi d’une date par la CENA qui doit s’assurer d’abord de la disponibilité de la LEPI. La troisième mission du gouvernement est la sécurisation du processus électoral qui n’est pas encore à l’ordre du jour. «Où est alors la responsabilité du gouvernement», se demande l’élu FCBE qui insiste pour dire que la solution de l’impasse électorale se trouve à l’Assemblée nationale. Il propose aux différentes tendances politiques du Parlement de dialoguer pour voter expressément une loi dérogatoire pour réduire les délais légaux relatifs, notamment au temps d’affichage de la LEPI. Ce qui permettrait, selon lui, de favoriser l’organisation de ces communales avant fin février ou début mars 2015 au plus tard. «La solution n’est pas dans les marches», souligne le député de la 13e circonscription qui invite les «Jeunes leaders» de la Donga à aller propager la vérité partout où besoin sera pour mettre fin à l’intoxication politique sur le terrain.