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Au lendemain de la levée des sanctions par la Cedeao: Des ministres pour le constat à la frontière bénino-nigérienne

Région
La délégation béninoise venue s’imprégner de la  situation sur le terrain La délégation béninoise venue s’imprégner de la situation sur le terrain

Conduite par le ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement, Abdoulaye Bio Tchané, une délégation gouvernementale a effectué, mercredi 28 février dernier, une descente à Malanville. Elle a eu l’occasion de constater le blocus maintenu par le Niger du côté de sa frontière, malgré la levée des sanctions prises à son encontre par la Cedeao.

Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 01 mars 2024 à 01h49 Durée 3 min.
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Constater la situation au niveau de la frontière entre le Bénin et le Niger, au lendemain de la levée des sanctions par la Cedeao. Tel est l’objectif de la descente effectuée, mercredi 28 février dernier à Malanville, par une délégation gouvernementale conduite par le ministre d’Etat, Abdoulaye Bio Tchané et également composée de Romuald Wadagni, ministre d’Etat chargé de l’Economie et des Finances et Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche. A leurs côtés, il y avait le préfet de l’Alibori, Ahmed Bello Ky-Samah, ainsi que le maire de Malanville, Gado Guidami, et des membres de son conseil communal.

« Nous sommes ici, pour constater l’effectivité de l’ouverture de nos frontières avec le Niger », a indiqué le ministre d’Etat, Abdoulaye Bio Tchané. « Il y a une décision qui a été prise au niveau de la Cedeao qui ordonnait la fermeture de ces frontières. Samedi dernier, il y a eu une autre qui a acté leur réouverture. Avant la fin de la journée de ce même samedi, le Bénin a mis en œuvre cette mesure », a-t-il expliqué. «Aujourd’hui, nous venons constater que depuis quelques jours, c’est effectif. Les services de la douane, de la sécurité et des eaux et forêts sont en place, pour assurer la fluidité du trafic entre notre pays et le Niger », poursuit-il. Le ministre d’Etat a saisi l’occasion pour saluer la résilience des populations des deux côtés des frontières. «Ce que vous voyez, montre que les populations avaient effectivement soif de l’ouverture de ces frontières », a-t-il précisé.

En effet, sur place, la délégation a pu s’imprégner des dispositions prises par la partie béninoise, pour la normalisation du trafic terrestre entre les deux pays. Malheureusement, contrairement au Bénin, le Niger n’a pas encore levé les dispositifs qu’il a mis en place à l’occasion de la fermeture de la frontière, malgré la levée des sanctions décidée, samedi 24 février dernier à Abuja, par la Cedeao, lors du Sommet extraordinaire de ses chefs d’Etat. Face à cette situation, Abdoulaye Bio Tchané dit espérer que dans quelques jours et pour les intérêts des populations des deux pays, la frontière sera également ouverte du côté du Niger. Il a ensuite appelé les autorités nigériennes à saisir la main tendue du Bénin. 

« C’est aussi l’occasion pour saluer la décision du gouvernement béninois et de son chef, le président de la République, Patrice Talon, qui tout le long, a indiqué tout l’intérêt que le Bénin avait à assurer une relation amicale et fraternelle avec le Niger », a également insisté le ministre d’Etat. « Aujourd’hui, avec la décision de la Cedeao que nous étions obligés d’appliquer, puis cette décision de réouverture des frontières, la possibilité nous est offerte de mettre en pratique une volonté qui n’a jamais fait défaut depuis le début », a-t-il réaffirmé.

Le souhait est de voir les populations des deux côtés, recommencer par vaquer à leurs diverses occupations.