La Nation Bénin...
Venus
de huit communes, cent soixante jeunes ont pris part à une formation à
Natitingou du 29 au 31 mai. Elle a porté sur la cohésion sociale, la gestion
des conflits et le dialogue communautaire, pour faire des participants des
acteurs de changement dans leur communauté.
Cent
soixante jeunes de Natitingou, Cobly, Tanguiéta, Matéri, Banikoara, Kérou, Karimama,
Ouaké, ont pris part du 29 au 31 mai à une formation à Natitingou. Ce sont des
communes d’intervention du programme ''Jeunes pour la paix au nord Bénin''.
Initiée par l’Unicef, cette session de formation a pour objectif d’outiller les
bénéficiaires sur les thématiques de la cohésion sociale, de la paix, du
dialogue communautaire et de la gestion de conflit dans leur communauté pour
être de véritables acteurs de changement, selon Laurinda Godjo, chargé de
programme à Afrikedutech. Pour y parvenir, sa structure a noué un partenariat
avec Social change factory du Sénégal qui a une expertise sur ces thématiques.
Une équipe est venue du Sénégal pour former les jeunes participants et avec le temps, informe Laurinda Godjo, les
fruits de leurs actions dans leurs communes de provenance seront appréciés.
Elle
informe que les participants auront à former leurs pairs de retour dans leur
communauté d’une part et à mener des actions comme la réalisation de pièces
théâtrales, des émissions radiophoniques, des débats télévisés sur les
thématiques de la cohésion sociale, du dialogue intercommunautaire, de la
gestion pacifique des conflits d’autre part. « Au terme de cette formation, je
vois que les jeunes ont été motivés, impliqués, surtout que la méthodologie adoptée
par les formateurs est une méthodologie inclusive qui a permis aux jeunes de
participer activement aux formations. Ils sont assez outillés pour faire ces
actions dans leur communauté », rassure Laurinda Godjo.
Pour
sa part, Jerry-Gwenaël Azilinon, membre de Social change factory, souligne que
la formation a permis à chaque participant de se découvrir et de savoir le rôle
qu’il a à jouer dans sa communauté. « Durant ces trois jours, on a travaillé
sur eux-mêmes, leur connaissance de soi et le développement personnel. Nous les
avons regroupés par commune pour identifier à travers l’arbre à problème les
grosses problématiques qui tournent autour d’eux et celle à laquelle ils
veulent s’attaquer… Ils sont aussi renforcés sur les outils de communication, comment
vulgariser les initiatives qu’ils ont mises en place, les cibles à identifier,
les canaux pour s’adresser à ces cibles et quels sont les messages clés adaptés
auxdites cibles », rappelle le formateur. Il se dit heureux de prendre part à
ce renforcement de capacités qui va aider les jeunes dans leurs activités
communautaires.
Yéwéssika
Martin Kouagou, chargé de partenariat à la communauté U-report de Tanguiéta,
indique que la formation vient à point nommé. Des communes du nord faisant face
à des actes de terrorisme, lui et ses pairs vont dupliquer les notions reçues
pour contribuer à la cohésion sociale au sein des communautés.