La Nation Bénin...

Cohésion sociale, gestion des conflits, dialogue communautaire: 160 jeunes bénéficient d’un renforcement de capacités

Région
Cent soixante jeunes de huit communautés outillés pour un  changement social Cent soixante jeunes de huit communautés outillés pour un changement social

Venus de huit communes, cent soixante jeunes ont pris part à une formation à Natitingou du 29 au 31 mai. Elle a porté sur la cohésion sociale, la gestion des conflits et le dialogue communautaire, pour faire des participants des acteurs de changement dans leur communauté. 

Par   Alexis METON A/R Atacora-Donga, le 07 juin 2024 à 02h39 Durée 3 min.
#Cohésion sociale

Cent soixante jeunes de Natitingou, Cobly, Tanguiéta, Matéri, Banikoara, Kérou, Karimama, Ouaké, ont pris part du 29 au 31 mai à une formation à Natitingou. Ce sont des communes d’intervention du programme ''Jeunes pour la paix au nord Bénin''. Initiée par l’Unicef, cette session de formation a pour objectif d’outiller les bénéficiaires sur les thématiques de la cohésion sociale, de la paix, du dialogue communautaire et de la gestion de conflit dans leur communauté pour être de véritables acteurs de changement, selon Laurinda Godjo, chargé de programme à Afrikedutech. Pour y parvenir, sa structure a noué un partenariat avec Social change factory du Sénégal qui a une expertise sur ces thématiques. Une équipe est venue du Sénégal pour former les jeunes participants  et avec le temps, informe Laurinda Godjo, les fruits de leurs actions dans leurs communes de provenance seront appréciés.

Elle informe que les participants auront à former leurs pairs de retour dans leur communauté d’une part et à mener des actions comme la réalisation de pièces théâtrales, des émissions radiophoniques, des débats télévisés sur les thématiques de la cohésion sociale, du dialogue intercommunautaire, de la gestion pacifique des conflits d’autre part. « Au terme de cette formation, je vois que les jeunes ont été motivés, impliqués, surtout que la méthodologie adoptée par les formateurs est une méthodologie inclusive qui a permis aux jeunes de participer activement aux formations. Ils sont assez outillés pour faire ces actions dans leur communauté », rassure Laurinda Godjo.

Pour sa part, Jerry-Gwenaël Azilinon, membre de Social change factory, souligne que la formation a permis à chaque participant de se découvrir et de savoir le rôle qu’il a à jouer dans sa communauté. « Durant ces trois jours, on a travaillé sur eux-mêmes, leur connaissance de soi et le développement personnel. Nous les avons regroupés par commune pour identifier à travers l’arbre à problème les grosses problématiques qui tournent autour d’eux et celle à laquelle ils veulent s’attaquer… Ils sont aussi renforcés sur les outils de communication, comment vulgariser les initiatives qu’ils ont mises en place, les cibles à identifier, les canaux pour s’adresser à ces cibles et quels sont les messages clés adaptés auxdites cibles », rappelle le formateur. Il se dit heureux de prendre part à ce renforcement de capacités qui va aider les jeunes dans leurs activités communautaires. 

Yéwéssika Martin Kouagou, chargé de partenariat à la communauté U-report de Tanguiéta, indique que la formation vient à point nommé. Des communes du nord faisant face à des actes de terrorisme, lui et ses pairs vont dupliquer les notions reçues pour contribuer à la cohésion sociale au sein des communautés.