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Département de l’Atacora: Les acteurs communaux invités à un dialogue inclusif

Région
Département de l’Atacora: Les acteurs communaux invités à un dialogue inclusif Département de l’Atacora: Les acteurs communaux invités à un dialogue inclusif

Le préfet de l’Atacora invite les acteurs communaux à privilégier le dialogue inclusif. Lors de sa tournée statutaire démarrée, le 30 octobre dernier, dans les communes de son département, elle a insisté non seulement au niveau de Kouandé, Kérou et Péhunco mais également dans la Pendjari sur ce principe sans lequel le développement attendu des communes ne peut être effectif.

Par   Alexis METON A/R Atacora-Donga, le 09 nov. 2023 à 08h48 Durée 3 min.
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Au cours de son périple dans les communes de l’Atacora, dans le cadre de la tournée statutaire qu’elle a démarrée, lundi 30 octobre, Lydie Déré Chabi Nah souligne la nécessité d’un dialogue entre les acteurs communaux. Pour le préfet, le dialogue inclusif entre les acteurs est gage d’un développement harmonieux des communes. Cette tournée qu’elle effectue avec les membres de la Conférence administrative départementale a été une occasion pour rappeler ce principe aux conseils communaux. « Je vous exhorte au dialogue constructif pour le développement des communes. Que le conseil communal ouvre un espace de dialogue inclusif avec les différentes forces sociales et professionnelles, en l’occurrence les agriculteurs et les éleveurs dont la complémentarité est constamment compromise sur l’autel des intérêts professionnels », a martelé le préfet Déré Lydie Chabi Nah à son passage dans les communes de son département. Elle en a profité pour attirer l’attention des chefs de village à travailler également pour contenir les mouvements de radicalisation et à avoir de très bons comportements pour aider les forces de sécurité et de défense à réussir leur mission de sécurité des personnes et des biens. Les chefs de village doivent veiller à déclarer la présence de tout étranger aux autorités dans le respect de la coproduction de la sécurité. Au regard des situations peu reluisantes relevées par l’autorité dans la mise en œuvre des réformes dans le secteur, par endroits, elle n’a pas cessé d’inviter à un dialogue franc et inclusif entre les différents acteurs ainsi qu’à des actions pour accompagner le gouvernement. Les maires doivent, au dire du préfet, s’investir à mobiliser les ressources pour accompagner les efforts du gouvernement dans les domaines de la sécurité, de la santé et de l’éducation. Plusieurs infrastructures réalisées dans les communes sont à entretenir pour leur durabilité, comme le mentionne le préfet notamment à Natitingou, vitrine de l’Atacora. Elle attend plus d’engagement et d’attention de la part du conseil communal pour le développement urbain harmonieux et pour la visibilité de cette commune qui bénéficie du projet Asphaltage. « En 2023, Natitingou n’a toujours pas le contrôle absolu de l’occupation des sols à travers la délivrance des permis de construire. Natitingou, chef-lieu de département, a bénéficié de plusieurs projets gouvernementaux dont le projet Asphaltage ayant aménagé plusieurs rues urbaines et facilité la mobilité des usagers. Ce projet réalisé à coup de milliards de francs Cfa devrait s’accompagner des efforts locaux d’entretien et de sauvegarde à des fins d’exploitation durable. Mais l’on constate que les rues asphaltées sont devenues des réceptacles de déchets solides et ménagers si elles ne sont pas érigées en débits de boissons ou autres centres de commerce informel », a dénonce le préfet. Elle déplore aussi le manque d’entretien des plants longeant les rues asphaltées ainsi que le manque d’engagement des élus dans l’opération de libération des voies publiques. Le préfet invite les autorités communales de Natitingou à s’impliquer dans la gestion de la gare routière en mettant fin au stationnement et au chargement hors parc. « Vous et moi clamons tous notre privilège et notre fierté de résider à Natitingou, cette belle cité dont le centre-ville représente le quartier général des entrepôts de l’essence de contrebande. Parce que la protection divine nous couvre, cette substance liquide inflammable continuera par côtoyer nos habitations et services publics. Le secteur peut continuer d’occuper une partie de la main d’œuvre infantile », dénonce le préfet. Elle rappelle que ces quelques lignes dressant la chronique des réalités sociales doivent inciter à l’action, à un changement de paradigme dans le statut d’autorités déconcentrées ou locales, de représentants de la société civile ou encore de citoyens responsables.