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Don de sang dans le Borgou: Des efforts pour renforcer la disponibilité des produits

Région

La ville de Parakou a abrité, vendredi 14 juin dernier, les manifestations officielles marquant la célébration de la 21e Journée mondiale des donneurs de sang au Bénin. Chiffres à l’appui, le département du Borgou s’est illustré par ses efforts pour assurer la disponibilité des produits sanguins.

Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 19 juin 2024 à 07h59 Durée 3 min.
#Don de sang

A l’instar des autres pays, le Bénin a célébré, vendredi 14 juin dernier, la Journée mondiale des donneurs de sang bénévoles instaurée par l'Organisation mondiale de la santé (Oms). Elle vise à encourager et à reconnaître le mérite des personnes en bonne santé qui donnent régulièrement de leur sang, de manière à sauver les patients dont la vie dépend des transfusions, puis à contribuer à la mise en place d’un approvisionnement en sang. C’est la ville de Parakou qui a eu l’honneur d’accueillir les manifestations officielles organisées à cette occasion.

« La Journée mondiale du donneur de sang n’est pas seulement une date sur un calendrier : c’est surtout une célébration de l’altruisme, de l’empathie et de la responsabilité sociale. C’est une journée pour exprimer de la gratitude et rendre des honneurs mérités aux donneurs de sang dont l’acte permet de sauver des milliers de vies », a confié la directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique, Dre Matshidiso Moeti. Ainsi, la transfusion sanguine joue, selon elle, un rôle essentiel dans la prestation de soins de santé d’importance vitale. «Les personnes vulnérables telles que les mères pendant l’accouchement, les enfants sous-alimentés et touchés par le paludisme, les victimes de traumatismes et d’accidents, et les patients souffrant de drépanocytose et d’autres maladies chroniques bénéficient particulièrement de ces soins », précise-t-elle.

 Une nécessité

 Au-delà de la célébration de cette journée, chaque don de sang est une lueur d’espoir dans la vie de quelqu’un. Dans le Borgou, tel un appel à l’action, la sensibilisation des populations à la nécessité de donner un peu de leur sang, chaque fois que l’occasion se présente à elles, commence par porter. Les vertus de cet engagement citoyen sont de plus en plus appréciées.

« Des efforts considérables ont été fournis ces dernières années dans le département du Borgou, pour assurer une augmentation de la disponibilité des produits sanguins », soutient le préfet Djibril Mama Cissé. « Au nombre de ces efforts, il convient de mentionner, entre autres, la mise en service d’une nouvelle banque de sang au Centre de santé de Sinendé et l’octroi d’agrément de transfusion à plusieurs cliniques privées répondant aux normes », fait-il observer. « De même, à travers les stratégies développées pour prévenir les pénuries de sang dans les hôpitaux, le département a connu un accroissement du nombre de poches prélevées qui est passé de 11 345 en 2021 à 15 424 en 2023, pour une population d’environ 1 565 000 personnes. Soit un taux d’accroissement estimé à plus de 24 %. En 2023, ce sont 25 061 poches qui ont été servies aux malades, sur les 25 282 demandées, soit un taux de satisfaction de 99,12 %», détaille-t-il.

« Nos stocks de sang sont actuellement au vert. Les stocks que nous avons nous permettent quand même de satisfaire la plupart des demandes en produits sanguins, quel que soit le groupe sanguin », rassure le chef du Service départemental de la transfusion sanguine du Borgou, Kamel-Dine Djaliri, exposant la situation des banques de sang dans son département. « Nous avons une stratégie d’anticipation. Le tour des collèges d’enseignement a été effectué au cours de l’année scolaire. C’est pour constituer un stock conséquent afin de pouvoir traverser la période pluvieuse en toute sérénité. A partir de juillet, nous allons commencer par attaquer d’autres cibles en communautés telles que les fidèles au niveau des églises et mosquées, puis les groupes d’artisans, sans oublier nos équipes mobiles à travers la ville de Parakou et ses environs, et les autres communes du Borgou», explique-t-il.

Mais, en dépit de ces efforts, l’ambition d’atteindre zéro décès par manque de sang dans les formations sanitaires n’est pas encore réalisée. Aussi, faudrait-il continuer à maintenir l’alerte. C’est en lançant un cri de cœur en direction des populations afin qu’elles soient nombreuses à rejoindre la famille des donneurs de sang bénévoles au Bénin.