La Nation Bénin...
La
ville de Parakou a abrité, vendredi 14 juin dernier, les manifestations
officielles marquant la célébration de la 21e Journée mondiale des donneurs de
sang au Bénin. Chiffres à l’appui, le département du Borgou s’est illustré par
ses efforts pour assurer la disponibilité des produits sanguins.
A
l’instar des autres pays, le Bénin a célébré, vendredi 14 juin dernier, la Journée
mondiale des donneurs de sang bénévoles instaurée par l'Organisation mondiale
de la santé (Oms). Elle vise à encourager et à reconnaître le mérite des
personnes en bonne santé qui donnent régulièrement de leur sang, de manière à
sauver les patients dont la vie dépend des transfusions, puis à contribuer à la
mise en place d’un approvisionnement en sang. C’est la ville de Parakou qui a
eu l’honneur d’accueillir les manifestations officielles organisées à cette
occasion.
«
La Journée mondiale du donneur de sang n’est pas seulement une date sur un
calendrier : c’est surtout une célébration de l’altruisme, de l’empathie et de
la responsabilité sociale. C’est une journée pour exprimer de la gratitude et
rendre des honneurs mérités aux donneurs de sang dont l’acte permet de sauver
des milliers de vies », a confié la directrice régionale de l’Oms pour
l’Afrique, Dre Matshidiso Moeti. Ainsi, la transfusion sanguine joue, selon
elle, un rôle essentiel dans la prestation de soins de santé d’importance
vitale. «Les personnes vulnérables telles que les mères pendant l’accouchement,
les enfants sous-alimentés et touchés par le paludisme, les victimes de
traumatismes et d’accidents, et les patients souffrant de drépanocytose et
d’autres maladies chroniques bénéficient particulièrement de ces soins »,
précise-t-elle.
Une nécessité
Au-delà de la célébration de cette journée, chaque don de sang est une lueur d’espoir dans la vie de quelqu’un. Dans le Borgou, tel un appel à l’action, la sensibilisation des populations à la nécessité de donner un peu de leur sang, chaque fois que l’occasion se présente à elles, commence par porter. Les vertus de cet engagement citoyen sont de plus en plus appréciées.
« Des efforts considérables ont été fournis ces dernières années dans le département du Borgou, pour assurer une augmentation de la disponibilité des produits sanguins », soutient le préfet Djibril Mama Cissé. « Au nombre de ces efforts, il convient de mentionner, entre autres, la mise en service d’une nouvelle banque de sang au Centre de santé de Sinendé et l’octroi d’agrément de transfusion à plusieurs cliniques privées répondant aux normes », fait-il observer. « De même, à travers les stratégies développées pour prévenir les pénuries de sang dans les hôpitaux, le département a connu un accroissement du nombre de poches prélevées qui est passé de 11 345 en 2021 à 15 424 en 2023, pour une population d’environ 1 565 000 personnes. Soit un taux d’accroissement estimé à plus de 24 %. En 2023, ce sont 25 061 poches qui ont été servies aux malades, sur les 25 282 demandées, soit un taux de satisfaction de 99,12 %», détaille-t-il.
«
Nos stocks de sang sont actuellement au vert. Les stocks que nous avons nous
permettent quand même de satisfaire la plupart des demandes en produits
sanguins, quel que soit le groupe sanguin », rassure le chef du Service
départemental de la transfusion sanguine du Borgou, Kamel-Dine Djaliri,
exposant la situation des banques de sang dans son département. « Nous avons
une stratégie d’anticipation. Le tour des collèges d’enseignement a été
effectué au cours de l’année scolaire. C’est pour constituer un stock
conséquent afin de pouvoir traverser la période pluvieuse en toute sérénité. A
partir de juillet, nous allons commencer par attaquer d’autres cibles en
communautés telles que les fidèles au niveau des églises et mosquées, puis les
groupes d’artisans, sans oublier nos équipes mobiles à travers la ville de
Parakou et ses environs, et les autres communes du Borgou», explique-t-il.
Mais,
en dépit de ces efforts, l’ambition d’atteindre zéro décès par manque de sang
dans les formations sanitaires n’est pas encore réalisée. Aussi, faudrait-il
continuer à maintenir l’alerte. C’est en lançant un cri de cœur en direction
des populations afin qu’elles soient nombreuses à rejoindre la famille des
donneurs de sang bénévoles au Bénin.