La Nation Bénin...
Un
aspirant au métier d’enseignant (Ame) a mis fin à ses jours, mardi 4 juin
dernier à Parakou, par pendaison. Avant de se suicider, il a pris le soin de
laisser un message à sa femme.
En
service à l’Ecole primaire publique (Epp) Dabou, dans le 3e arrondissement de
Parakou, au niveau de la deuxième circonscription scolaire de la ville, un
aspirant au métier d’enseignant (Ame) s’est donné la mort, mardi 4 juin
dernier, par pendaison. Il laisse derrière lui, une femme et un enfant. Avant
de mettre à exécution son plan sinistre, il leur a laissé une lettre.
«
Si tu vois cette publication sur ton profil, sache que le vin est tiré. Sache
que le père de ton enfant a commencé le grand voyage sans destination », a
écrit le jeune instituteur à sa femme, quelques minutes avant d’accomplir son
acte fatal. C’est tout en lui réitérant son amour pour toujours et où qu’il
soit. « N’oublie pas les dernières paroles que je t’ai dites le dimanche
dernier. Et n’oublie pas que toutes tes promesses que tu m’as faites,
s’exauceront», peut-on également lire dans la note qu’il a laissée.
«
A vous mes internautes. Vous me manquerez sûrement. Actuellement, je vous écris
mes dernières paroles. Et cette fois, ce n’est pas du théâtre mais une pure
réalité », écrit-il, un peu plus loin, à ses amis. « Dans tous les cas, ainsi
va la vie. Peu importe ce que vous pensez, Dieu, lui seul sait sonder le cœur
de tous. Les quelques œuvres témoigneront de mon existence. Je vous aime »,
poursuit l’enseignant, en estimant qu’il aura été bon pour certains et mauvais
pour d’autres.
Par
ailleurs, il a demandé à sa femme de ne pas oublier d’appeler sa grande sœur
afin que cette dernière vienne chercher sa dépouille avant qu’elle ne commence
par se décomposer. « Si vous avez du cœur, appelez-la pour l’amour de Dieu.
C’est un message programmé », a-t-il insisté. « A présent, je suis parti pour
toujours, mais je serai toujours présent à chaque instant de ta vie. Si tu
reçois cette publication, sache qu’il est trop tard. N’essayez même pas de me
joindre, parce que je ne suis plus de ce monde », tels ont été les derniers
mots de l’enseignant.
Conséquence
d’une pathologie psychiatrique ou cause d’un mal-être dû à la possession de son
âme par les esprits maléfiques ? N’aurait-il pas été victime d’un envoûtement
ou d’un mauvais sort ? Sinon, qu’est-ce qui a bien pu pousser ce jeune
instituteur, la trentaine environ, à choisir ce raccourci, plutôt que de
chercher à affronter les défis et autres épreuves de la vie ? Ce sont autant de
questions qui, depuis la survenue du drame, agitent l’opinion publique dans la
cité des Kobourou. Mais qui, malheureusement, continuent de rester sans
réponses.
Tout
compte fait, les cas de suscides par pendaison se font de plus en plus
récurrents dans les différentes localités du Bénin. Le cas de cet aspirant au
métier d’enseignant est un exemple parmi tant d’autres. Il urge que l’on se
penche sérieusement sur la question.