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Drame à Parakou: Mort par suicide d’un aspirant au métier d’enseignant

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Un aspirant au métier d’enseignant (Ame) a mis fin à ses jours, mardi 4 juin dernier à Parakou, par pendaison. Avant de se suicider, il a pris le soin de laisser un message à sa femme. 

Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 07 juin 2024 à 02h35 Durée 2 min.
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En service à l’Ecole primaire publique (Epp) Dabou, dans le 3e arrondissement de Parakou, au niveau de la deuxième circonscription scolaire de la ville, un aspirant au métier d’enseignant (Ame) s’est donné la mort, mardi 4 juin dernier, par pendaison. Il laisse derrière lui, une femme et un enfant. Avant de mettre à exécution son plan sinistre, il leur a laissé une lettre.

« Si tu vois cette publication sur ton profil, sache que le vin est tiré. Sache que le père de ton enfant a commencé le grand voyage sans destination », a écrit le jeune instituteur à sa femme, quelques minutes avant d’accomplir son acte fatal. C’est tout en lui réitérant son amour pour toujours et où qu’il soit. « N’oublie pas les dernières paroles que je t’ai dites le dimanche dernier. Et n’oublie pas que toutes tes promesses que tu m’as faites, s’exauceront», peut-on également lire dans la note qu’il a laissée.

« A vous mes internautes. Vous me manquerez sûrement. Actuellement, je vous écris mes dernières paroles. Et cette fois, ce n’est pas du théâtre mais une pure réalité », écrit-il, un peu plus loin, à ses amis. « Dans tous les cas, ainsi va la vie. Peu importe ce que vous pensez, Dieu, lui seul sait sonder le cœur de tous. Les quelques œuvres témoigneront de mon existence. Je vous aime », poursuit l’enseignant, en estimant qu’il aura été bon pour certains et mauvais pour d’autres.

Par ailleurs, il a demandé à sa femme de ne pas oublier d’appeler sa grande sœur afin que cette dernière vienne chercher sa dépouille avant qu’elle ne commence par se décomposer. « Si vous avez du cœur, appelez-la pour l’amour de Dieu. C’est un message programmé », a-t-il insisté. « A présent, je suis parti pour toujours, mais je serai toujours présent à chaque instant de ta vie. Si tu reçois cette publication, sache qu’il est trop tard. N’essayez même pas de me joindre, parce que je ne suis plus de ce monde », tels ont été les derniers mots de l’enseignant.

Conséquence d’une pathologie psychiatrique ou cause d’un mal-être dû à la possession de son âme par les esprits maléfiques ? N’aurait-il pas été victime d’un envoûtement ou d’un mauvais sort ? Sinon, qu’est-ce qui a bien pu pousser ce jeune instituteur, la trentaine environ, à choisir ce raccourci, plutôt que de chercher à affronter les défis et autres épreuves de la vie ? Ce sont autant de questions qui, depuis la survenue du drame, agitent l’opinion publique dans la cité des Kobourou. Mais qui, malheureusement, continuent de rester sans réponses.

Tout compte fait, les cas de suscides par pendaison se font de plus en plus récurrents dans les différentes localités du Bénin. Le cas de cet aspirant au métier d’enseignant est un exemple parmi tant d’autres. Il urge que l’on se penche sérieusement sur la question.