La Nation Bénin...
Les
dignitaires et adeptes du Xwla vodoun Agboèvi-Agban ou le "dieu de la
mer" ont eu, jeudi 23 octobre dernier, une séance à la mairie de
Grand-Popo. Le but de la rencontre est de porter à la connaissance des
autorités communales la crise naissante autour d’une usurpation de propriété de
leur divinité et d’y trouver une solution définitive.
Depuis
quelques mois, on note une confusion au sein de la communauté des adeptes de la
divinité Xwla vodoun Agboèvi-Agban ou le "dieu de la mer". L’un d’eux
se serait levé pour s’octroyer la paternité de la divinité. Ce qui crée l’émoi
dans le rang des adeptes et dignitaires. Ces derniers qui dénoncent une
usurpation s’en sont remis aux autorités pour mettre fin à la confusion.
Plusieurs tentatives de résolution de cette crise naissante ont été vaines.
Mais, la rencontre de ce jeudi a été un grand pas vers un dénouement.
Les
dignitaires et les adeptes venus du Bénin, du Togo et du Congo-Brazzaville ne
voulaient pas se laisser conter l’histoire de leur divinité par d’autres
personnes. Cette séance placée sous l’égide du maire de Grand-Popo, Jocelyn
Ahyi, a connu la participation du représentant de Daagbo Hounon
Tomandjrèhoukpon II de Ouidah aussi descendant du Xwla vodoun Agboèvi-Agban et
du président de la Communauté nationale du culte Vodoun du Bénin Racine de la
commune de Grand-Popo, Togbé Diaz Comlan. La collectivité Amahouéviés Guèdè
Togboé- Amah a été fortement représentée à travers Anatole Nouaho, Wilfried
Zounwekpè, Paul Dossou Fanou et bien d’autres notables et dignitaires venus de
divers horizons. Le camp d’en face accusé de réclamer la paternité de cette
divinité est représenté par Sossavi Djo-Ballard.
Dernière
chance
Au
cours de la rencontre qui s’est déroulée en présence du maire de Grand-Popo et
des responsables locaux de la police, les différentes parties ont réclamé la
paternité de cette divinité. Les représentants de la collectivité Guêdê
Togboé-Amah ont été unanimes pour attirer l'attention des autorités sur les
comportements déviants d’un des leurs qui, depuis quelque temps, usurpe le
titre de chef de leur divinité en semant ainsi la confusion et le désordre au
sein des cultes vodoun de la commune de Grand-Popo. Les dignitaires et adeptes
venus nombreux pour prendre part à cette rencontre de vérité ont demandé aux
autorités communales de les aider à mettre fin à cette usurpation de titre qui
sème le désordre au sein de la communauté des Xwla Vodoun Agboèvi-Agban. Pour
eux, il est urgent de mettre fin aux agissements et dérapages verbaux du
concerné afin que la communauté du Xwla vodoun Agboèvi-Agban renoue avec sa
sérénité légendaire.
Mais
le camp d’en face représenté par le nommé Djo-Ballard soutient que c’est par
leur génitrice adepte de cette divinité qu’ils en sont les ayants droit, donc
les héritiers de la divinité Agboèvi-Agban. version contestée avec véhémence
par les adeptes présents.
Après
plusieurs heures d’écoute et d’échanges, le maire Jocelyn Ahyi et sa suite ont
donné une dernière chance aux deux parties. Elles ont dix jours francs pour se
rencontrer, se comprendre et se tendre la main. A défaut, le maire de
Grand-Popo se verra obligé de prendre un arrêté communal pour trancher la
question et siffler ainsi la fin de la récréation■
Mésentente autour du Xwla vodoun Agboèvi-Agban