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Recherches sur les villes durables: Une question au centre d’un café des sciences à Parakou

Région
Le représentant de l’Ird, Nicaise Ndam, encourage la recherche sur les villes durables Le représentant de l’Ird, Nicaise Ndam, encourage la recherche sur les villes durables

Appuyée par l’ambassade de France, la représentation de l’Institut de recherches pour le développement (Ird) au Bénin a, en partenariat avec la Direction de la recherche scientifique et de l’innovation (Drsi) du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, organisé, mardi 31 octobre dernier à l’Université de Parakou, un café des sciences. C’est autour du thème « Devenir acteur du changement : Agir pour une ville durable ».

Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 03 nov. 2023 à 03h51 Durée 3 min.
#les villes durables #un café des sciences à Parakou

Plus de la moitié de la population mondiale vit en ville. Et ce qui est encore plus inquiétant, 70 % de l'humanité habitera, d’ici 2050, en zone urbaine. Cette croissance est particulièrement forte en Afrique subsaharienne où les villes du Sud sont souvent confrontées à une avancée démographique rapide et à une urbanisation accélérée. Il s’ensuit une pression croissante sur les infrastructures et les services urbains tels que le logement, l'eau potable, l'assainissement, l'énergie et les transports. Face à cette situation, les villes sont appelées à trouver des solutions durables. D’où le café des sciences initié par l’Institut de recherches pour le développement (Ird) au Bénin, en collaboration avec la Direction de la recherche scientifique et de l’innovation (Drsi), mardi 31 octobre dernier, à l’Université de Parakou. Ce fut également l’occasion pour animer le dialogue entre les acteurs des villes, autour des vidéos réalisées dans le cadre du projet "ePOP Villes durables".

Afin de relever les défis écologiques et démographiques de manière durable, a laissé entendre le représentant de l’Ird au Bénin, Nicaise Ndam, il est nécessaire de mettre en place des interfaces entre les sciences, les politiques et la société. Ce qui va permettre une appropriation des questionnements, analyses et avancées de la recherche par les citoyens afin qu’ils puissent s’affirmer comme des acteurs à part entière, compétents et informés des politiques de développement durable. Il s’agira également de favoriser la maîtrise par les scientifiques et les décideurs, des connaissances et expériences des communautés afin que les territoires concernés puissent mieux s’engager dans une transition sociale et écologique. Le directeur général de la Drsi, Clément Agbangla, a aussi abondé dans le même sens.

Par ailleurs, Nicaise Ndam est revenu sur le modèle de partenariats assis sur des problématiques de recherche que prône l’Ird. L’objectif principal poursuivi, est d’apporter des réponses aux questions de développement durable.

Le projet « ePOP Villes durables », faut-il le rappeler, œuvre à engager la jeunesse dans la construction d’une transition urbaine durable et à faciliter le dialogue science-société grâce à la formation, la réalisation vidéo, puis la programmation des rencontres publiques. C’est depuis 2022 qu’il se déploie au Bénin, au Cameroun et en Côte d’Ivoire. Après la projection illustrative de vidéos réalisées par les ePOPers sur les conditions de vie des populations et leurs ressentis, il y a eu un panel sur les questions de villes durables dans divers domaines suivi de débats. Animée par Moudachirou Soulé, la première thématique a porté sur « La citoyenneté, son rôle, les modalités de participation à une ville durable ». Intitulée « Place de la décentralisation dans la construction des villes durables », la deuxième a été présentée par le maire de Parakou Inoussa Chabi Zimé. « Quelles innovations pour les villes et territoires africains pour répondre aux enjeux sociétaux, environnementaux et territoriaux posés par l’urbanisation rapide » et « La pollution de l’air dans les métropoles africaines : une menace silencieuse et invisible pour la santé humaine », ont été exposées respectivement par José Gnélé et Richard Lalou.