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Agenda femmes, paix et sécurité: Les parties prenantes outillées sur le Cadre continental de résultats

Société
L’atelier de Cotonou permettra aux participants d’acquérir les outils nécessaires sur le dispositif (Crf); le suivi et l’établissement de rapports sur l’Agenda Femmes-Paix et Sécurité L’atelier de Cotonou permettra aux participants d’acquérir les outils nécessaires sur le dispositif (Crf); le suivi et l’établissement de rapports sur l’Agenda Femmes-Paix et Sécurité

La ministre des Affaires sociales et de la Microfinance, Véronique Tognifodé,a procédé, ce mardi 14 novembre à Cotonou, à l’ouverture de la « formation pilote sur le renforcement des capacités à l'intention des parties prenantes nationales et des points focaux sur le Cadre continental de résultats (Crf) pour le suivi et l'établissement de rapports sur l’Agenda Femmes, Paix et Sécurité (Fps) »

Par   Maryse ASSOGBADJO, le 16 nov. 2023 à 02h08 Durée 4 min.
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Les femmes ne sont pas en marge des efforts en matière de promotion de la paix et de la sécurité dans le monde. Pourtant elles payent au prix fort leur engagement. Les acteurs réunis à Cotonou dans la logique du Cadre continental de résultats (Crf) pour le suivi et l'établissement de rapports sur l’Agenda Femmes, Paix et Sécurité (Fps) n’ignorent pas ce contraste. Véronique Tognidodé, ministre des Affaires sociales et de la Microfinance, pose son diagnostic: « Pendant les conflits armés, les femmes et les filles sont souvent les plus touchées, de façon directe ou indirecte, et font l’objet de violences de toutes sortes. Les femmes sont rarement autour des tables où sont prises les décisions qui concernent leur situation ».

Au niveau continental et de l’Onu, cette réalité n’est pas moins connue. « La Résolution1325 de l’Onu est le premier cadre normatif qui reconnaît l’impact disproportionné des conflits violents sur les femmes et les filles ainsi que la nécessité de les protéger ; la sous-représentation des femmes dans les processus officiels de paix et la valeur ajoutée de leur participation; l’importance de l’intégration d’une démarche soucieuse d’équité entre les sexes dans l’architecture et les processus de paix et de sécurité », souligne Sintiki T. Ugbe, directeur des Affaires sociales et humanitaires de la Cédéao. 

Les initiatives ne manquent pas, mais elles tardent à produire des impacts souhaités. En cause, les défis en matière de paix et sécurité qui menacent la stabilité des femmes. Le Cadre continental de Résultats revêt alors un intérêt pour le suivi et l’établissement de rapports sur le Programme Fps en Afrique. Il aidera à atténuer les obstacles, car il fournit un cadre stratégique pour suivre les progrès réalisés dans la mise en œuvre des engagements sur les Fps.

D’où la pertinence de la présente rencontre aux yeux d’Amadou Diongue, représentant résident de la Cédéao. « Je suis convaincu que la présente formation à l’intention des parties prenantes et points focaux au niveau national vient à point pour outiller ceux-ci sur le Cadre continental de résultats (Crf) et sa version simplifiée, afin d’arriver à établir un suivi cohérent de l’état d’avancement des objectifs fixés par l’Agenda Femmes, Paix et Sécurité au Bénin ».

L’atelier de Cotonou, marque le début d’une série de formations sur la question en vue de faciliter l’utilisation efficace du Cadre continental de résultats simplifié pour une mise en œuvre réussie des plans d’actions nationaux (Pan). Il permettra aux participants d’acquérir les outils nécessaires sur le dispositif (Crf); la mise en oeuvre des plans d’action nationaux; le suivi et l’établissement de rapports sur l’Agenda Femmes-Paix et Sécurité grâce à l’outil Crf.

La Cédéao s’en réjouit en ce sens qu’il permettra aux parties prenantes de « faire face à l’urgence de suivre et de rendre compte de l’impact des actions des pays pour une meilleure implication des femmes dans les efforts de sauvegarde de la paix ici et ailleurs ».

Sintiki T. Ugbe  est persuadé que le bien-être de l’humanité dépendra de l’intérêt accordé aux droits des femmes et plus encore lors des conflits. « La promotion du programme sur les femmes, la paix et la sécurité est d’une importance vitale pour créer une société plus inclusive et plus sûre où la voix des femmes doit etre entendue », indique-t-il, promettant le soutien sans faille de l’institution communautaire à toutes initiatives allant dans le sens de l’agenda Fps.

C’est pourquoi, Véronique Tognifodé a jugé bon d'attirer l'attention des participants sur l’essentiel de leur mission. « ll est donc essentiel que chacun considère le cadre continental de résultats comme son propre engagement et sa contribution à la promotion des droits des femmes à la paix. Il est attendu que les participants développent les connaissances et les compétences requises en tant qu’acteurs clés pour influencer l’orientation et l’impact de la mise en œuvre des engagements en matière de femmes, de paix et de sécurité», espère-t-elle.

De l’agenda Femmes, paix et sécurité

L’agenda Femmes, paix et sécurité consacré par la Résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité de l’Onu met les droits des femmes sur orbite. Il s’agit d’un dispositif important pour créer une société plus inclusive et plus sûre où les voix des femmes sont entendues, leurs droits respectés et leurs contributions valorisées. Il met en lumière les écarts sur les droits des femmes lors des conflits. « La Résolution 1325 de l’Onu est significative dans la prise en compte des droits des femmes en lien avec les situations de crise et met en exergue l’impact disproportionné que les conflits exercent sur les femmes et les jeunes filles », renseigne Amadou Diongue, représentant résident de la Cédéao au Bénin.