La Nation Bénin...

Contribution à la protection de la biodiversité: Des journalistes éclairés sur la gestion des parcs nationaux

Société
Les acteurs des médias sensibilisés sur la préservation de la biodiversité  et le modèle de conservation de l’institution Les acteurs des médias sensibilisés sur la préservation de la biodiversité et le modèle de conservation de l’institution

African Parks qui a en charge la gestion des parcs nationaux Pendjari et W-Bénin a initié une rencontre d’information et de sensibilisation des journalistes sur la conservation de la biodiversité et le modèle d’African Parks, le 10 septembre 2024 à Cotonou.

Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 13 sept. 2024 à 06h30 Durée 2 min.
#protection de la biodiversité

Les parcs nationaux du Bénin font partie du complexe transfrontalier classé au patrimoine mondial de l’Unesco, et pour leur bonne gestion, le pays a fait recours à l’expertise de African Parks, une organisation de conservation à but non lucratif qui assume l’entière responsabilité de la réhabilitation et de la gestion à long terme des parcs nationaux, en partenariat avec les gouvernements et les communautés locales. Ainsi, le parc national de la Pendjari d’une superficie de 26 361 km2 est géré au Bénin depuis août 2017 par l’Ong African Parks qui a pris aussi en main, depuis octobre 2020, la gestion du parc national W qui couvre une superficie de 6 959 km2. C’est pour répondre aux besoins d’information des populations sur la gestion de ces aires protégées, que African Parks a initié un atelier d’information et de sensibilisation des acteurs des médias sur la préservation de la biodiversité et le modèle de conservation de l’institution.

« Ces aires focalisent l’attention d’une multitude d’acteurs à savoir les populations, le monde scientifique, le gouvernement et bien d’autres, qui se posent des questions sur des problèmes divers ainsi que sur la gouvernance des aires protégées, sur l’état de conservation », a expliqué Jacques Kougbadi, coordonnateur marketing et communication de African Parks. Il ajoute qu’il s’agit aussi, au cours de cet atelier, d’améliorer les connaissances des journalistes sur les enjeux et défis actuels de la biodiversité pour susciter plus d’engagement de leur part, afin de multiplier les efforts de sensibilisation pour une meilleure santé de la planète, appelée à faire face à la crise de la biodiversité qui prend de l’ampleur au niveau mondial, aux inondations et longues sècheresses, au réchauffement climatique, et autres catastrophes naturelles.

Prenant la mesure de l’enjeu, le modèle de gestion d'African Parks repose sur un partenariat entre les gouvernements et les communautés riveraines des aires protégées. L’approche place l’homme au cœur de la gouvernance pour une gestion durable, et conforme aux standards internationaux. Selon Franck Babatoundé, directeur des Actions périphériques du parc national de la Pendjari, le modèle repose sur trois piliers à savoir la conservation de la biodiversité, le développement communautaire et les activités génératrices de revenus.

En termes de résultats, Franck Babatoundé relève, entre autres, une tendance à la hausse des effectifs des faunes, la facilitation de l’accès au parc, les efforts de conservation fournis par la communauté elle même au-delà des zones protégées, l’aménagement du territoire, la gestion des conflits hommes-faunes, la facilitation de l’accès aux ressources à l’intérieur du parc, la mise en place et l’animation des cadres de concertation multi-acteurs y compris les communautés, l’éducation environnementale, à la santé. « Nous accompagnons les communautés à développer des activités génératrices de revenus qui contribuent à la protection de l’environnement ou qui valorisent mieux les ressources naturelles», fait savoir Franck Babatoundé. Mais des défis restent à relever notamment sur le plan sécuritaire en raison de la menace terroriste, et également en matière de conservation de la faune et de son habitat, surtout en ce qui concerne les espèces menacées comme les guépards, les damalisques, les bubales. Au terme de la session, les journalistes ont été interpellés sur leur contribution à l’atteinte par le Bénin, de l’objectif 30 x 30 du Cadre mondial sur la biodiversité