La Nation Bénin...
Plus
de 363 000 personnes ont besoin d’une assistance alimentaire immédiate entre
mars et mai 2024, a indiqué la Cellule technique de suivi et d’appui à la
gestion de la sécurité alimentaire du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage
et de la Pêche, dans son bulletin mensuel d’information et d’alerte précoce sur
la sécurité alimentaire.
Plus
de 363 000 personnes ont besoin d’une assistance alimentaire immédiate entre
mars et mai 2024, et si des mesures appropriées ne sont pas prises, ce chiffre
pourrait atteindre 49.5 millions entre juin et août 2024. Telles sont les
données issues de la première session d’analyse de la vulnérabilité à
l’insécurité alimentaire aigüe, selon la démarche analytique de l’outil « Cadre
harmonisé» au titre de l’année 2024. Elle a été organisée par la Cellule
technique de suivi et d’appui à la gestion de la sécurité alimentaire
(Ct-Sagsa) avec l’appui financier de la Fao. Les résultats de l’analyse du
Cadre harmonisé de mars 2024 indiquent qu’en situation courante (mars à mai
2024), 363 718 personnes (soit 6,4 %) de la population analysée, se trouvent en
insécurité alimentaire aigue et nécessitent des interventions immédiates pour
couvrir leurs besoins alimentaires et protéger leurs moyens d’existence. Selon
les prévisions, au cours de la période projetée juin-juillet-août 2024, 309 443
personnes seraient en phase 3 « Crise » soit 3,08 % de la population analysée,
et auront besoin d’assistance humanitaire.
Par
ailleurs, indique la Cellule technique de suivi et d’appui à la gestion de la
sécurité alimentaire, à l’issue de la concertation technique du dispositif
régional de prévention et de gestion des crises alimentaires (Pregec), 35,1
millions de personnes sont actuellement en insécurité alimentaire et
nutritionnelle aiguë (Phase 3 ou pire) au Sahel et en Afrique de l’Ouest,
durant la période de mars à mai 2024. Et si des mesures appropriées ne sont pas
prises, ce chiffre pourrait atteindre 49.5 millions entre juin et août 2024.
Recommandations
En
effet, révèle le bulletin d'information et d’alerte précoce sur la sécurité
alimentaire, les analystes ont examiné les différentes données disponibles et
relatives à la sécurité alimentaire de chaque commune et ont procédé à la
classification de celles-ci selon l’échelle de classification du Cadre
harmonisé. Les résultats de l’analyse indiquent qu’en situation courante (mars
à juin 2024), 28 communes (Matéri, Tanguieta, Toffo, Zè, Bantè, Dassa-Zoumè,
Glazoué, Aplahoué, Djakotomey, Dogbo, Klouekanmè, Lalo, Toviklin,
Bassila,
Copargo, Ouaké, Athiémè, Houeyogbé, Lokossa, Adjohoun, Dangbo, Sèmè-Kpodji,
Sakété, Agbangnizoun, Bohicon, Covè, Djidja, Zagnanado) sont en phase 2 (sous
pression). Il s’agit notamment des zones du Sud et du Nord caractérisées par
une consommation alimentaire limitée, du fait dans une certaine mesure, de
l’installation de la pré-soudure dans ces zones. Les prévisions renseignent
qu’au cours de la période de juin à août 2024, 16 communes se retrouveraient en
phase 2 (sous pression). Il s’agit notamment des communes du Nord (Bassila,
Copargo, Kalalé, Karimama, Kobli, Malanville, Matéri, Ouaké, Ségbana, Sinendé,
Tanguiéta, Tchaourou, Toucountouna) et de quelques communes du Sud (Athiémè,
Lalo, Toviklin). Cette situation serait en partie liée, d’une part à
l’installation de la période de soudure notamment dans la partie nord du pays
caractérisée par une consommation alimentaire en dégradation, et d’autre part à
la récurrence des cas d’inondations et d’insécurité civile.