La Nation Bénin...

Audit des ressources du FADeC 2013 dans l’Atacora-Donga:Forces et faiblesses de la gestion des collectivités locales

Société
Par   Eklou, le 18 mars 2015 à 05h53

Améliorer la gestion des ressources du Fonds d’appui au développement des communes (FADeC) par les collectivités locales, tel est le motif qui justifie l’audit qu’organise le Secrétariat permanent de la Commission nationale des Finances locales (CONAFIL). Une restitution des résultats de l’audit de la gestion des ressources du FADeC 2013 au niveau des communes des départements de l’Atacora et de la Donga a permis, hier mardi 17 mars à Natitingou, aux inspecteurs des finances de situer les différents conseils communaux sur les forces et faiblesses de leur gestion.

Mécanisme de financement du développement local, le Fonds d’appui au développement des communes (FADeC) suscite des interrogations par l’importance des ressources mises à la disposition des collectivités locales et la gestion qui devrait en être faite. L’audit des ressources FADeC vise donc à crédibiliser davantage le dispositif et à garantir la bonne utilisation et la gestion des ressources financières du FADeC tout en assurant la qualité et le fonctionnement effectif des ouvrages et équipements communaux acquis sur lesdites ressources. La séance de restitution de l’audit de la gestion des ressources du FADeC au niveau des communes de l’Atacora-Donga, loin de décourager les différents acteurs impliqués dans la gestion de ce fonds, selon Zackarie Assogba Gbodjeydo, secrétaire permanent de la CONAFIL, organe de pilotage, devra permettre d’échanger avec les participants sur les résultats de cet audit qui font ressortir aussi bien des forces que des faiblesses. Ces résultats, a-t-il noté, doivent être pour l’assistance une source de motivation.

«Que cet exercice soit un outil d’amélioration de la performance au niveau des communes de l’Atacora et de la Donga», a-t-il souhaité. Outil au service du développement local, le Fonds d’appui au développement des communes, à en croire Mashoudou Ashanti, secrétaire général de la Préfecture de Natitingou, constitue un dispositif important de financement dont la survie dépend d’une meilleure gestion et de la culture de bonnes pratiques. D’où tout l’intérêt de ces audits qui devraient rappeler tous les acteurs à l’ordre.

Ainsi, tel que stipulé dans l’article 11 du décret N° 2008-276 du 19 mai 2008 portant création du FADeC, les communes et les structures intercommunales sont soumises aux contrôles de l’Inspection générale des Finances et de l’Inspection générale des Affaires administratives.
De l’état des transferts présenté par les inspecteurs des finances, l’audit dans l’Atacora et la Donga a porté sur un montant total de 7,23 milliards de francs CFA dont 4, 72 milliards de francs CFA au titre des nouvelles dotations et de 2,5 milliards francs CFA de reports de crédits. On y note un accroissement des nouvelles dotations, passant de 3,32 milliards en 2012 à 4,34 en 2013 soit une augmentation de 42,04%.
Créé en mai 2008 par l’Etat en vue de participer à la mobilisation des ressources additionnelles au profit des communes, avec une première dotation de huit milliards de francs CFA, le FADeC a connu au fil du temps une évolution progressive avec l’appui des partenaires techniques et financiers. Cette année la dotation a atteint le montant de 44 milliards de francs CFA toutes catégories de transferts confondues. De 2008 au 31 décembre 2013, le FADeC a transféré plus de 100 milliards de francs CFA aux 77 communes du Bénin.