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Changement climatique et développement durable: Le Bénin élabore sa feuille de route pour l’économie circulaire

Société
A travers le Plan d’action national pour l’économie circulaire, le Bénin entend initier une transformation profonde de ses ressources et promouvoir une croissance  économique respectueuse de l’environnement A travers le Plan d’action national pour l’économie circulaire, le Bénin entend initier une transformation profonde de ses ressources et promouvoir une croissance économique respectueuse de l’environnement

Le Bénin s’est engagé dans l’élaboration de son Plan d’action national pour l’économie circulaire (Nicer) afin de mieux faire face aux défis du changement climatique, de préserver ses ressources tout en étant au rendez-vous des Objectifs de développement durable. Martin Pépin Aïna, directeur général de l’Environnement et du Climat, a procédé au lancement des travaux, ce mercredi 15 mai à Cotonou. 

Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 17 mai 2024 à 05h15 Durée 3 min.
#changements climatiques

Face aux défis du changement climatique, le Bénin entend s’appuyer sur le Plan d’action national pour l’économie circulaire (Nicer) afin d’aboutir à un usage responsable et durable de ses ressources et favoriser une consommation énergétique durable, en accord avec ses engagements. Ce projet pose les bases pour un changement systémique et une transformation sociétale à travers l’évolution des stratégies nationales, le renforcement des capacités des acteurs institutionnels, l’émergence d’un environnement favorable pour les initiatives du secteur privé en faveur de l’économie circulaire. « Le Bénin s’industrialise à une vitesse remarquable mais le pays est aussi très engagé sur ses Odd (Objectifs de développement durable). Donc ce plan que la Banque africaine va développer, en collaboration avec le ministère du Cadre de vie, est très important. Ce sera comme une feuille de route globale afin que le développement qui permet de créer des emplois, favorise également la transformation locale des matières premières, et soit respectueux de l’environnement. L’économie circulaire est une économie qui ne fait pas de mal», a déclaré Robert Masumbuko, représentant la Banque africaine de développement. En effet, le projet Nicer stimule la croissance verte et l’action pour le climat. C’est une initiative de la Facilité africaine pour l’économie circulaire de la Banque africaine de développement (Acef) en collaboration avec l’Alliance africaine pour l’économie circulaire (Acea).

A en croire Martin Pépin Aïna, directeur général de l’Environnement et du Climat, l’économie circulaire est un modèle de production et de consommation, qui consiste à partager, réutiliser, réparer, rénover et recycler les produits et les matériaux existants le plus longtemps possible afin qu’ils conservent leur valeur. Il s’agit donc de suivre tout le processus du berceau à la tombe et éviter tout gaspillage afin de redonner, chaque fois, vie aux produits . « Il s’agit d’une rupture par rapport au modèle économique traditionnel et linéaire qui repose sur le principe de prendre, fabriquer, consommer et jeter. Ce modèle repose sur de grandes quantités de matériaux et d’énergie bon marché et facilement accessibles », a expliqué Martin Pépin Aïna.

 Avantages

 L’évolution vers une économie circulaire, selon Martin Pépin Aïna, pourrait accroitre la compétitivité, stimuler l’innovation, la croissance économique, et créer des emplois à chaque étape du processus, sinon à chaque étape de la chaîne de fabrication. C’est à cette fin que le Bénin, bénéficiant de l’appui technique et financier de la banque africaine de développement et de la fondation Acen, s’est engagé pour l’élaboration d’une feuille de route d’économie circulaire. Cette feuille de route va prioriser quelques secteurs dont l’énergie, les déchets, l’eau, l’agroalimentaire, la construction, le textile, le transport, les technologies de l’information et de la communication… Ainsi, le développement de cette feuille de route posera les bases d’une transition vers une économie circulaire.

« Les plans d’action pour l’économie circulaire représentent des leviers permettant de canaliser les investissements vers une exploitation efficace du capital naturel africain, produisant des retombées positives à la fois pour l’environnement et pour les citoyens », a indiqué Dr Anthony Nyong, directeur pour le changement climatique et la croissance verte de la Banque ouest africaine de développement. Et s’appuyant sur le projet de Plan d’action national pour l’économie circulaire, le Bénin, le Cameroun, le Tchad, l’Ethiopie et l’Ouganda pourraient initier une transformation profonde, repenser l’exploitation des ressources, et promouvoir une croissance économique respectueuse de l’environnement.