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Concours des meilleures productions de la presse écrite sur les faits de corruption: Joël Tokponou de ‘’La Nation’’ décroche le premier prix

Société
Les œuvres produites par les journalistes comportent  des éléments probants pouvant aider les organes officiels  compétents à continuer le processus d’enquête Les œuvres produites par les journalistes comportent des éléments probants pouvant aider les organes officiels compétents à continuer le processus d’enquête

Le quotidien de service public ‘’La Nation’’ a une fois encore confirmé sa place de leader dans le paysage médiatique au Bénin. Joël Tokponou, journaliste au sein dudit quotidien, a enlevé le premier prix du concours des « Meilleures productions de la presse écrite sur les faits de corruption ». Il a été distingué, vendredi 22 décembre dernier, à l’occasion d’une cérémonie de remise de prix.

Par   Isidore GOZO, le 26 déc. 2023 à 06h48 Durée 3 min.
#Concours des meilleures productions de la presse écrite
Le concours des « Meilleures productions de la presse écrite sur les faits de corruption » a livré son verdict. Au terme de la délibération, c’est Joël Tokponou du quotidien ‘’La Nation’’ qui a remporté le premier prix devant Abdul Wahab Ado du journal ‘’L’Economiste’’ et Epiphane Carles Kitomé du journal ‘’L’Informateur’’. Il vient ainsi confirmer la place qu’occupe le quotidien dans le paysage médiatique au Bénin. Dans sa production, il a dénoncé les faits de corruption à la base et souligné que l’élan de la décentralisation est d’amener les populations à avoir un mieux-être à travers la gestion de leur localité par elles-mêmes. 
« Mais à la base, la corruption est encore plus criante qu’elle ne l’est au sommet. A travers cette production, nous parvenons à sensibiliser la population et les gouvernants afin qu’ils puissent mieux planifier leurs actions », a-t-il lâché. 
Ce concours a été lancé en avril 2023 dans le cadre du Programme de participation citoyenne aux politiques publiques au Bénin pour le développement économique local (PartiCip au Del) mis en œuvre par le consortium Alcrer-Social watch Bénin-Vng international avec l’appui technique et financier de l’ambassade des Pays-Bas. Selon Martin Vihoutou Assogba, président de l’Ong Alcrer, cette initiative de asoutien à la presse pour investiguer sur les scandales financiers et toutes sortes de malversations remonte à 2016 où le système national d’intégrité du Bénin a été évalué par Transparency international avec ses partenaires locaux que sont Social watch et l’Ong Alcrer. 
« Le concours que nous avons lancé et pour lequel les récompenses envisagées sont octroyées contribue à la promotion du journalisme d’investigation sur un sujet qui reste sensible dans notre pays. Il est venu en appui à une initiative que nous avons mise en œuvre entre 2020 et 2021 dans le cadre du Projet d’appui au renforcement des Osc pour la détection et la dénonciation de la corruption», a expliqué le président de l’Ong Alcrer qui précise que cette initiative, soutenue dans le cadre du 11e Fonds européen de développement, leur avait permis d’octroyer des subventions directes à une vingtaine de journalistes pour enquêter sur des cas présumés de corruption ou d’infractions connexes. 
Œuvrer davantage 

Martin Vihoutou Assogba souligne que le phénomène de la corruption se propagera et rendra davantage pauvres les populations si elles ne font rien pour augmenter la détection et la dénonciation de la corruption et mettre fin à l’impunité. Il affirme que les œuvres produites par les journalistes comportent sans doute des éléments probants pouvant aider les organes officiels compétents à continuer le processus d’enquête et de poursuite jusqu’à ce que, dans le respect de la présomption d’innocence, les mis en cause paient pour leurs forfaits.  
Zakiath Latoundji, présidente de l’Union des professionnels des médias du Bénin (Upmb), n’a pas manqué de saluer les lauréats pour la qualité de leurs productions. Elle a, toutefois, regretté le faible taux de participation à ce concours. « Une thématique comme celle ayant rapport à la corruption interpelle chacun de nous parce que les faits de corruption sont présents dans tous les domaines et nous, en tant qu’acteurs des médias, nous devons œuvrer véritablement à éveiller la conscience des uns et des autres et à aider, à travers nos productions, à changer la donne », a-t-elle déclaré en invitant les hommes des médias à davantage participer à ces genres d’exercice pour améliorer leurs productions. Pour finir, il a souhaité que ce concours initié seulement dans la catégorie presse écrite puisse s’étendre aux autres catégories journalistiques