La Nation Bénin...

Cour d’assises de la Cour d’appel de Cotonou:Félix Dossa met fin à la première session

Société
Par   Didier Pascal DOGUE, le 14 avr. 2015 à 05h54

Juste après l’examen du 28e et dernier dossier du rôle, Félix Dossa, le premier président de la Cour d’appel, a officiellement mis fin, vendredi 10 avril dernier, à la session qui avait démarré, un mois plus tôt. C’était en présence de Me Cyrille Djikui, Bâtonnier de l’Ordre des avocats du Bénin et de Julien Tiamou du Parquet général.

«Je vous remercie tous pour votre collaboration active, tous les avocats au Barreau du Bénin, tout le personnel, du plus gradé au plus petit agent, tous les conseillers ainsi que tous les collègues des tribunaux de première instance, tous les agents en uniforme», a déclaré Félix Dossa, sans oublier les hommes des médias et les membres des autres corps de métier qui ont participé et collaboré pour la réussite de cette première session de l’année et les a invité à se tenir prêts pour celle qui va suivre. Il a confié n’avoir pas oublié les jurés qui venaient tôt pour repartir tard le soir. Il a fait part de sa disponibilité à améliorer tout ce qui n’a pas bien fonctionné et à tenir compte des remarques faites dans ce sens.
C’est sur le même credo que Julien Tiamou du Parquet général a présenté ses réquisitions relatives à la clôture de la session. Durant les 30 jours, a-t-il confié, 28 dossiers, 54 accusés ont vu leurs cas examinés et traités. Cela témoigne, a-t-il indiqué, de la vitalité de la justice de notre pays, de la promotion et du respect des droits de l’Homme. Raison pour laquelle, il a fait un clin d’œil au gouvernement.
Tout comme son prédécesseur, le représentant du Parquet général a également témoigné sa gratitude à tous ceux qui ont œuvré pour la réussite de la session. «La réussite est due à la collaboration de tous les acteurs notamment des huissiers, des greffiers, des agents d’entretien, des officiers de Police judiciaire et du Bâtonnier».
Ce qu’a reconnu Me Cyrille Djikui qui a rappelé, comment 50 ans durant, le Barreau a accompagné la justice. Un soutien qu’il n’entend nullement marchander les années à venir tant que la bonne volonté et l’envie de doter la justice des moyens conséquents sera au rendez-vous. Me Cyrille Djikui a déploré l’amenuisement et la modicité des moyens qui sont affectés de plus en plus à l’organisation des assises. Ce qui justifie le peu d’engouement que suscitent de nos jours les sessions de la Cour d’assises qui, il y a quelques années, drainaient du monde. Au point où c’est avec des porte-voix que les citoyens pouvaient suivre le déroulement des travaux alors dehors, compte tenu de la foule qui faisait entre temps le déplacement. Mais pour lui, il ne s’agira pas de faire dans la quantité mais dans la qualité. C’est pourquoi, il a invité les autorités en charge de l’organisation des assises à mieux s’appliquer dans l’accomplissement des différentes tâches qui leur sont prescrites depuis l’enquête préliminaire jusqu’au prononcé ou à la prise de l’arrêt de mise en accusation par la Chambre d’accusation. Réitérant la constante disponibilité du Barreau, il a invité les responsables à tout faire pour toujours conférer et maintenir aux assises leur solennité. Ce qui permettrait aux populations d’en tirer le meilleur profit. Il pense également que les jurés devraient bénéficier d’une préparation et d’un accompagnement. Ce qui leur permettrait d’être plus utiles et de ne pas être là juste parfois seulement pour le décor.