La Nation Bénin...
Le projet Plurielles a procédé au lancement des
activités de ses stratégies avancées en santé et droits reproductifs, pour le
compte des six communes du Mono, l’unique département qu’il a choisi, au Bénin,
pour bénéficier de ses interventions. C’était vendredi 15 décembre dernier à
l’hôtel de ville de Grand-Popo, commune qui a abrité, en premier lieu, la
session des membres du comité technique départemental de suivi de la mise en
œuvre du Projet.
PLURIELLES est un projet qui vise, à travers
une approche multisectorielle et multiacteurs, à renforcer la santé et les
droits sexuels et reproductifs au Bénin, au Burkina Faso et au Mali. Au Bénin,
c’est le Mono qui s’honore d’abriter la phase d’implémentation du projet dont
le top des activités des stratégies avancées en référencement et accompagnement
des cas de VBG, devant impacter chacune des six communes, a été donné vendredi
dernier à Grand-Popo. Intégrée aux manifestations symboliques de la participation
du Mono aux 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre
(VBG), la cérémonie de lancement a débuté par une caravane. Laquelle a regroupé
aux côtés du préfet Bienvenu Milohin et Fatou Alfa Cissé, directrice pays du
projet Plurielles, et son équipe, des élus, des leaders religieux et
traditionnels, des organisations de la Société civile venus de Bopa, Lokossa,
Houéyogbé, Athiémé, Comé et Grand-Popo, les six communes du département du
Mono. La procession de quelques minutes débouche, à l’hôtel de ville, sur la
sensibilisation des communautés sur leur implication dans la lutte contre les
VBG et les mécanismes pour l’identification et la prise en charge des cas.
Ceci, avec à l’appui, des statistiques enregistrées dans chacune des communes.
Présentées par Christian Goulomè, directeur départemental des Affaires sociales
et de la Microfinance, les données n’augurent pas d’un département protecteur
des droits sexuels et reproductifs. « Dans toutes les communes du Mono,
soutient-il, on enregistre tout type de violence en l’occurrence les violences
sexuelles, psychologiques de même que les violences économiques ». Il ajoute
que les situations affligeantes sont les violences sur les mineurs parce que de
plus en plus, dans toutes les communes et presque chaque semaine, poursuit-il,
il y a au moins un cas de viol dont l’auteur est le géniteur ou un proche
parent.
Les travaux du CTD
A la suite de la présentation de cet état des
lieux qui fait froid dans le dos, le préfet, en procédant au lancement des
activités de stratégies avancées, souligne la particularité du projet
PLURIELLES qui va se déployer en complément des divers programmes en cours pour
renverser la tendance, soigner le visage du Mono en matière de lutte contre les
VBG. Au dire de l’autorité préfectorale, le Projet prévu pour se poursuivre
jusqu’en 2027 est porteur des investissements innovants de proximité. Entre
autres, il sera mis en place des programmes éducatifs en lien avec les normes
et les réalités socioculturelles du département du Mono, touchant ainsi
directement la population et en particulier les cibles, c'est-à-dire les femmes
et les filles. De plus, l'extension des services de santé sexuelle et
reproductive dans les centres de santé, ajoute le préfet, permettra à un plus
grand nombre de femmes et de filles d'y accéder plus facilement. Le préfet
insiste que le Projet et ses investissements rejoignent son engagement ferme
envers la réalisation de l'égalité de genre et l'amélioration de la santé des
individus au sein de sa juridiction administrative.
Bienvenu Milohin n’a pas manqué d’appeler à
faciliter la mission du projet PLURIELLES, par un sursaut collectif aussi bien
des structures étatiques impliquées dans la lutte contre les VBG que des élus,
des leaders religieux et traditionnels, des organisations de la Société civile.
L’unité de gestion du Projet sera aidée dans
ses interventions par une instance dénommée comité technique départemental
(CTD) de suivi de sa mise en œuvre. Nommés par un arrêté préfectoral, les
membres du comité sont entrés en fonctions, vendredi dernier. C’était peu de
temps avant la cérémonie de lancement des stratégies avancées. L’installation
des membres du CTD, avec à leur tête le préfet Bienvenu Milohin, a été aussi
l’occasion de la tenue de la première session du comité. Au menu de cette
rencontre, il y a eu notamment la présentation du projet PLURIELLES et la revue
des activités exécutées depuis avril 2021, année de démarrage du projet.
Structuré en cinq composantes, le projet d’une durée de vie de sept ans,
renseigne Fatou Alfa Cissé, est financé par Affaires mondiales Canada (AMC) et
mis en œuvre par le consortium formé par Santé Monde, Avocat sans frontières
Canada (ASFC) et la Société de coopération pour le développement international
(SOCODEVI).
Le projet Plurielles a procédé au lancement des activités de ses stratégies avancées en santé et droits reproductifs, pour le compte des six communes du Mono