La Nation Bénin...
Présenter
aux acteurs clés, le projet de renforcement des capacités des acteurs béninois
et togolais en matière de réduction des risques (Rdr) liés à l’usage de
drogues, les différents objectifs et les activités qui seront mises en œuvre
sur le terrain, dans le cadre de la lutte contre le Vih et la Tuberculose au
sein des populations usagères de drogues. Tel est l’objectif de l’atelier tenu,
vendredi 8 novembre dernier à Cotonou.
Le
projet régional de réduction de risque (Rdr), mis en œuvre au Togo et au Bénin,
vise à disséminer les bonnes pratiques issues de trois cycles de projets menés
en Côte d'Ivoire, afin de renforcer l'accès aux soins des personnes usagères de
drogues (Pud). Pour Rodrigue Agossou, président de l’Ong Bénin Orientation
neutre santé (Bornes), il s'agit d'un projet qui développe entre autres une
approche transversale de plaidoyer pour faire évoluer les politiques nationales
et régionales relatives aux personnes usagères de drogues pour un meilleur
respect des droits humains.
Financé
par l’Initiative France pour une durée de trois ans, ce projet piloté par
Médecins du monde (Mdm) en consortium avec l'Ancs et Coalition plus, est
l'aboutissement d’un travail de plusieurs mois de discussions entre les
autorités sanitaires togolaises et béninoises, les sociétés civiles des deux
pays. Il illustre l'engagement des différents partenaires en matière de
co-construction des réponses aux besoins de santé publique des populations les
plus vulnérables. C'est aussi l'affirmation de la place de la réduction des
risques dans le projet associatif qui en a fait l'un des combats politiques de
Médecins du monde. Ce projet est aussi, selon Raphaëlle Sidibé, coordinatrice
générale de Médecins du monde (Mdm), l'assurance d'obtenir collectivement des résultats
à la hauteur des ambitions.
«
Au sein d’Initiative, nous croyons fermement que la réduction des risques n’est
pas seulement une approche de santé publique mais aussi un droit humain
fondamental, un engagement pour la dignité des personnes et une opportunité
pour des sociétés plus inclusives et solidaires. En effet, ce projet est un
symbole de progrès continu dans la lutte contre non seulement le Vih et la
tuberculose mais aussi contre la stigmatisation et la marginalisation des
usagers de drogues », a indiqué Sylvie Gomez, chargée de mission Santé, Osc
crises et conflits de l'Agence française de développement.
Le
directeur national de la Santé publique représentant le ministre de la Santé du
Bénin, ouvrant les travaux, a réitéré son espoir que le projet permettra
d’atteindre l’objectif ultime de 2030 qui est de « ne plus avoir des
infections de Vih »■