La Nation Bénin...
Une table ronde se tient, depuis ce mercredi 15 novembre à Porto-Novo, sur la collaboration entre les syndicats d’enseignants et les Organisations non gouvernementales (Ong) actives dans le secteur de l’éducation pour un plaidoyer effectif au profit de l’éducation publique de qualité inclusive gratuite pour tous les enfants. Elle est organisée par la Fondation Reine Hangbé avec le soutien de la Coalition des organisations béninoises pour l’éducation pour tous.
« Collaboration Ong/Syndicats d’enseignants pour une éducation inclusive de qualité : enjeux et défis ». Ce thème est au cœur d’une table ronde qui réunit à Porto-Novo depuis ce mercredi 15 novembre, des acteurs du monde syndical du secteur de l’enseignement et des Ong actives en éducation et membres de la Coalition des organisations béninoises pour l’éducation pour tous qui pilote le projet. Pendant trois jours, les participants auront à réfléchir non seulement sur les voies et moyens pour contribuer de façon pertinente à l’atteinte de l’Objectif de développement durable (Odd) 4 mais aussi à attirer l’attention des décideurs politiques sur la nécessité d’un partenariat stratégique entre les syndicats d’enseignants et les Ong dans une synergie d’actions.
Victorine Djitrinou Kémonou de la Fondation Reine Hangbé salue la pertinence de cet atelier qui permettra d’insuffler une nouvelle dynamique au système éducatif béninois surtout en ce qui concerne l’éducation de qualité pour tous. Selon elle, les cadres de réflexion, de dialogue et d’actions multi niveaux de ce genre ont tout leur sens dans un contexte de « quasi échec de l’école publique, dû en partie à l’absence de volonté politique visant à faire de l’école publique de qualité le pilier essentiel du système éducatif d’une part, la prolifération d’établissements privés par des promoteurs favorables à la privatisation et à la commercialisation de l’éducation comme alternative d’autre part ».
Cette vision, poursuit-elle, cadre bien avec les différents engagements internationaux pris par le Bénin et aussi avec la Constitution béninoise en ses articles 8,12, 13 et 14 insistant sur le caractère obligatoire de l’enseignement primaire. Cette table ronde a aussi tout son l’intérêt d’autant que le volet « Education pour tous » a été inscrit comme axe stratégique n°5 du Programme d’action du gouvernement (Pag) qui révèle que « l’éducation est l’un des leviers sur lequel le Gouvernement compte agir pour le décollage économique du Bénin ». Ce qui passe par l’amélioration de la qualité, de l’équité et de l’inclusivité de l’éducation tout au long de la vie pour tous, insiste Victorine Djitrinou Kémonou. Toutes choses qui appellent des actions de plaidoyers concertées entre les différents acteurs de la Société civile et des syndicats pour l’atteinte des objectifs, salue la représentante de la Fondation Reine Hangbé. Elle sera appuyée par Thomas Cakpo, président de la Cbo/Ept qui a officiellement ouvert les travaux. Pour lui, l’éducation inclusive de qualité prend en compte toutes les catégories d’enfants même ceux à besoins spécifiques. Il se réjouit de l’ambition de ce projet qui vise à réduire voire enrayer la discrimination, la sous-scolarisation des filles et leur déperdition scolaire, l’iniquité dans le système scolaire, l’analphabétisme des parents d’élèves, la stigmatisation des personnes handicapées quelles que soient leurs conditions socio-économiques et culturelles. Thomas Cakpo remercie, dès lors, tous les partenaires techniques et financiers de l’éducation et le gouvernement pour tous leurs efforts en vue de doter le Bénin d’une politique éducative ambitieuse tenant compte des exigences du cadre de l’éducation 2030?