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En raison de la « sécheresse » selon la SONEB:Perturbation dans la fourniture d’eau à Parakou et environs

Société
Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 10 avr. 2015 à 06h56

L’eau potable déjà peu accessible se fait davantage rare au robinet à Parakou et environs. Cette pénurie «passagère» qui conduit à la fourniture de façon rotative de l’eau de pompe par zone, se justifie par la sécheresse dans le Nord-Bénin, à en croire les responsables de la Société nationale des Eaux du Bénin (SONEB).

La fourniture d’eau se fait désormais de façon rotative dans les ménages de la ville de Parakou subdivisée en deux zones, lesquelles ont le liquide vital à tour de rôle, soit toutes les 24 heures suivant la programmation. Par communiqué radiodiffusé, la Société nationale des Eaux du Bénin (SONEB) avait annoncé il y a quelques jours cette perturbation dans la fourniture de l’eau qui se justifie, à en croire les responsables, par la sécheresse que traverse la partie septentrionale du pays. «Actuellement, la demande dépasse largement ce que nous injectons sur le réseau parce que tous les puits ont tari, si bien que toutes les populations se sont ruées sur les installations de la SONEB », explique Bernardin Adjakotan, chef service technique Borgou-Alibori de la société. «Nous sommes obligés de faire une répartition du volume à notre disposition dans les quartiers regroupés par zone », justifie-t-il en invitant les populations à faire des réserves lorsque leur zone est servie.

Et, «les clients peuvent recevoir de l’eau trouble parfois», avertit Bernardin Adjakotan qui exhorte les consommateurs à la patience, à se rapprocher ou appeler les services techniques pour intervention systématique par des équipes mobilisées à cet effet. «Si cette situation doit durer, ça ne doit pas être pour longtemps parce que nous tendons déjà vers la fin de la saison sèche», rassure l’agent.
La nouvelle de l’accentuation de la pénurie d’eau suscite indignation et désolation dans le rang des consommateurs. Ces derniers auraient souhaité que la société prenne ses responsabilités en adoptant des mesures appropriées pour dédoubler à temps les conduites, le pompage et le traitement de l’eau afin de les satisfaire convenablement.
Il y a deux semaines, l’on annonçait que la faible disponibilité de l’eau potable ne serait bientôt qu’un lointain souvenir à Parakou et dans les agglomérations environnantes. C’était à la faveur du lancement du projet ORIO de renforcement et d’extension du système d’alimentation en eau potable et qui implique la réhabilitation du barrage de l’Okpara qui dessert Parakou et ses environs. En attendant, le calvaire des populations se poursuit avec l’eau de robinet déjà non disponible en tout temps mais surtout bizarre par sa qualité douteuse et trouble car tantôt incolore, tantôt couleur rouille ou café ou carrément noire, alors que les factures sont de plus en plus salées.