Promu en avril 2023, directeur départemental des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle, Carlos Atoun a eu l’occasion d’organiser, pour le compte des communes du Mono, une édition d’examen blanc suivie des examens nationaux du Baccalauréat et du Brevet d’études du premier cycle (Bepc). Les préparatifs et les résultats de ces différents examens lui ont permis de faire quelques constats qui, à l’en croire, sont synonymes de plomb dans l’aile du Mono qui se veut un pôle d’excellence en matière d’éducation. « Nous avons fait des constats qui méritent quand même d'être analysés, interprétés pour trouver des approches de solutions pour le bonheur de tous les acteurs du système éducatif », révèle Carlos Atoun, le Ddstfp Mono. « Ces constats, souligne-t-il, sont liés aux faibles résultats de l’examen blanc et à ceux obtenus également dans certaines matières au niveau des examens du Brevet d’études du premier cycle (Bepc) et du baccalauréat... S’il y a des matières qui font sombrer les résultats et que d'autres matières font quand même élever les performances, il urge de se poser des questions pour savoir comment faire pour régler ce problème », a poursuivi Carlos Atoun qui ajoute que le problème varie d’une zone à l’autre. Le département du Mono est découpé en des zones urbaine, rurale et périurbaine. Alors, pour s’accorder sur les solutions aux problèmes identifiés, les réformes à introduire dès la prochaine rentrée scolaire, il s’est tenu une séance de travail à Sè, dans la commune de Houéyogbé. Y étaient conviés, outre les chefs d’établissement et leurs collaborateurs, des enseignants, des conseillers pédagogiques, des représentants des parents d’élèves et des partenaires sociaux.
Au nom du maire de la commune d’accueil, Cyrille Comlan Faïnou, deuxième adjoint au maire, a salué le sens d’anticipation du nouveau directeur puisque l’exercice d’analyse des forces et faiblesses du système éducatif vise avant tout, dit-il, à permettre au département d’avoir une année scolaire 2023-2024 bien meilleure que les précédentes.
Une rentrée mieux préparée
Pour une rentrée mieux préparée avec moins de dysfonctionnements, la dynamique du nouveau directeur départemental retient aussi l’attention de la députée Gladys Tossou Lokossou. L’élue de la dixième circonscription électorale a tenu, à travers Pierrette Hounyo Assou Gbaguidi, sa représentante, à encourager les acteurs de l’école et leur réitérer son soutien. Egalement, la préfecture de Lokossa ne s’est pas fait prier pour contribuer à la mise en œuvre de la nouvelle dynamique. Arnaud Agon, secrétaire général du département, fait valoir que « Le système éducatif du Mono, bien que performant, traine un certain nombre de problèmes qui constituent un frein à la quête des meilleurs résultats scolaires dans les établissements publics et privés ». C’est pourquoi, retient-il, « il est important d'organiser une rencontre avec tous les acteurs du système éducatif du département afin d'échanger ». Laquelle rencontre aura permis de se pencher sur des problèmes tels que le retard ou l'absentéisme de certains enseignants, l'insécurité foncière qui menace les domaines où sont implantés certains établissements. De même, les grossesses précoces, facteur de déscolarisation des filles, et le tabagisme, l'alcoolisme de certains ont fait l’objet de réflexion. La démission des parents et le manque de suivi du système éducatif par les élus locaux et communaux ont été aussi rappelés par le Sgd du Mono.
Les attentes sont nombreuses. Mais au rang des priorités, figure l’identification des matières qui posent des problèmes aux apprenants. Ceci, dit-il, pour « voir comment réunir les acteurs de ces matières-là, de ce groupe disciplinaire pour ensemble, avec le corps de contrôle, trouver des moyens pour régler cela ». Dans tous les cas, la nouvelle dynamique opte, à en croire le Ddstfp, pour l'équilibre au niveau des compétences professionnelles. Egalement le vent de réforme va toucher la planification des activités pédagogiques?