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Enseignements/apprentissages en alphabétisation: 5 695 candidats évalués en phase terminale

Société
Les candidats planchent au Ceg1 Sakété Les candidats planchent au Ceg1 Sakété

5 695 candidats ont subi les épreuves d’évaluation terminale des enseignements/apprentissages en alphabétisation sur l’ensemble du territoire national. Le niveau de connaissance des apprenants dans 13 langues nationales était un enjeu dans ce contrôle de fin de cycle, dont le lancement officiel a eu lieu, le 16 décembre à Sakété. 

Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 21 déc. 2023 à 01h52 Durée 3 min.
#Enseignements/apprentissages en alphabétisation #5 695 candidats évalués

Ils étaient des milliers évoluant dans le secteur de l’artisanat à subir l’évaluation en phase terminale des enseignements/apprentissages en alphabétisation. « Savoir parler et écrire dans nos langues est capital, parce que le développement d’une nation ne peut véritablement être une réalité tant que nos langues ne seront pas valorisées », a soutenu Daniel Valère Sètonnougbo, préfet du département du Plateau, relevant ainsi l’intérêt de l’apprentissage des langues nationales, à l’occasion du lancement des épreuves au Collège d’enseignement général 1 de Sakété. Au total, 5 695 artisans et apprentis artisans dont 2 975 candidats de sexe féminin sont répartis dans 168 centres sur l’ensemble du territoire national, pour prendre part à cette évaluation terminale des enseignements/apprentissages dans treize langues nationales. L’évaluation terminale intervient au terme de deux années d’apprentissage dans les centres d’alphabétisation. La première année, les candidats reçoivent des enseignements de base dans les domaines du langage et la communication, de l’éducation sociale, de l’éducation scientifique et technologique et de la mathématique. Des capacités qui sont renforcées au cours de la deuxième année où l’apprentissage est plus pointu, selon Koffi Charles Codjia, directeur de l’Alphabétisation et de la promotion des langues nationales. La mission de l’alphabétisation est, entre autres, d’accompagner les populations analphabètes afin qu’elles améliorent leurs aptitudes, leurs pratiques et leurs conditions de vie dans le domaine où elles ressentent le besoin. « Nous ne faisons pas de l’alphabétisation pour l’apprentissage de la langue tout court, mais nous faisons de l’alphabétisation fonctionnelle », a indiqué Koffi Charles Codjia, ajoutant que l’alphabétisation fonctionnelle permet aux artisans, aux ouvriers qui sont allés peu ou pas à l’école, d’avoir les connaissances essentielles dans un certain nombre de domaines. Au cours de l’évaluation terminale des enseignements/apprentissages en alphabétisation, le candidat compose dans les matières enseignées notamment langage et communication, où il a été initié à la grammaire de la langue, à l’orthographe, à la sémantique. Ensuite, l’éducation sociale où il est appelé à une éducation citoyenne, reçoit des notions sur l’histoire, la géographie, la dynamique sociale, la gouvernance locale. Dans le domaine des mathématiques, l’apprentissage est fait pour permettre à l’apprenant de tenir une petite comptabilité. Et la dernière épreuve est l’éducation scientifique et technologique. « Ceux qui font réellement le développement local, l’économie locale, ce sont les artisans. Mais ils n’ont pas les outils nécessaires pour pouvoir réellement gérer leurs affaires. A défaut d’aller à l’école classique, il faut les encourager, les sensibiliser à suivre la formation pour savoir lire, écrire, compter, afin de tenir une comptabilité. Et dans ce sens, nous avons plus ou moins un point focal qui s’occupe de l’alphabétisation à la mairie », a déclaré Nestor Idohou, maire de la commune de Sakété.

Daniel Valère Sètonnougbo s’est réjoui du nombre de candidats inscrits à cette évaluation terminale. « Ça prouve que l’alphabétisation commence par prendre dans notre pays », a-t-il noté.