La Nation Bénin...
5 695
candidats ont subi les épreuves d’évaluation terminale des
enseignements/apprentissages en alphabétisation sur l’ensemble du territoire
national. Le niveau de connaissance des apprenants dans 13 langues nationales
était un enjeu dans ce contrôle de fin de cycle, dont le lancement officiel a
eu lieu, le 16 décembre à Sakété.
Ils étaient
des milliers évoluant dans le secteur de l’artisanat à subir l’évaluation en
phase terminale des enseignements/apprentissages en alphabétisation. « Savoir
parler et écrire dans nos langues est capital, parce que le développement d’une
nation ne peut véritablement être une réalité tant que nos langues ne seront
pas valorisées », a soutenu Daniel Valère Sètonnougbo, préfet du département du
Plateau, relevant ainsi l’intérêt de l’apprentissage des langues nationales, à
l’occasion du lancement des épreuves au Collège d’enseignement général 1 de
Sakété. Au total, 5 695 artisans et apprentis artisans dont 2 975 candidats de
sexe féminin sont répartis dans 168 centres sur l’ensemble du territoire
national, pour prendre part à cette évaluation terminale des
enseignements/apprentissages dans treize langues nationales. L’évaluation
terminale intervient au terme de deux années d’apprentissage dans les centres
d’alphabétisation. La première année, les candidats reçoivent des enseignements
de base dans les domaines du langage et la communication, de l’éducation
sociale, de l’éducation scientifique et technologique et de la mathématique.
Des capacités qui sont renforcées au cours de la deuxième année où
l’apprentissage est plus pointu, selon Koffi Charles Codjia, directeur de
l’Alphabétisation et de la promotion des langues nationales. La mission de
l’alphabétisation est, entre autres, d’accompagner les populations analphabètes
afin qu’elles améliorent leurs aptitudes, leurs pratiques et leurs conditions
de vie dans le domaine où elles ressentent le besoin. « Nous ne faisons pas de
l’alphabétisation pour l’apprentissage de la langue tout court, mais nous
faisons de l’alphabétisation fonctionnelle », a indiqué Koffi Charles Codjia,
ajoutant que l’alphabétisation fonctionnelle permet aux artisans, aux ouvriers
qui sont allés peu ou pas à l’école, d’avoir les connaissances essentielles
dans un certain nombre de domaines. Au cours de l’évaluation terminale des
enseignements/apprentissages en alphabétisation, le candidat compose dans les
matières enseignées notamment langage et communication, où il a été initié à la
grammaire de la langue, à l’orthographe, à la sémantique. Ensuite, l’éducation
sociale où il est appelé à une éducation citoyenne, reçoit des notions sur l’histoire,
la géographie, la dynamique sociale, la gouvernance locale. Dans le domaine des
mathématiques, l’apprentissage est fait pour permettre à l’apprenant de tenir
une petite comptabilité. Et la dernière épreuve est l’éducation scientifique et
technologique. « Ceux qui font réellement le développement local, l’économie
locale, ce sont les artisans. Mais ils n’ont pas les outils nécessaires pour
pouvoir réellement gérer leurs affaires. A défaut d’aller à l’école classique,
il faut les encourager, les sensibiliser à suivre la formation pour savoir
lire, écrire, compter, afin de tenir une comptabilité. Et dans ce sens, nous
avons plus ou moins un point focal qui s’occupe de l’alphabétisation à la
mairie », a déclaré Nestor Idohou, maire de la commune de Sakété.
Daniel Valère
Sètonnougbo s’est réjoui du nombre de candidats inscrits à cette évaluation
terminale. « Ça prouve que l’alphabétisation commence par prendre dans notre
pays », a-t-il noté.
Les candidats planchent au Ceg1 Sakété