La Nation Bénin...
Les acteurs en charge du Registre social unique (Rsu) ont
enclenché la phase d’établissement de l’outil. Les travaux ont démarré par un
atelier de cadrage de la mission du consultant, ce mercredi 22 novembre, à
Cotonou.
Pour la mise en œuvre du projet Assurance pour le
renforcement du capital humain (Arch), il est envisagé de développer des
synergies avec les projets et initiatives en cours visant la protection
sociale. Ce système dénommé Registre social unique (Rsu) est une base de
données qui appuie les processus d’inscription et de décision quant à
l’éligibilité, et la collecte des informations sur les bénéficiaires potentiels
des programmes de protection sociale.
« Nous sommes ici aujourd’hui, pour présenter notre
compréhension du Rsu aux consultants sélectionnés pour la mise en place de
l’outil et dans la deuxième partie de cet atelier de cadrage, les consultants
vont nous présenter leur compréhension du cahier des charges et surtout
dévoiler leur chronogramme et les différents outils qu’ils vont utiliser », a
expliqué Noah Agbaffa-Padonou, conseiller technique, représentant la ministre
des Affaires sociales et de la Microfinance. Le consultant pourrait aussi recevoir
quelques orientations pour mieux exécuter sa mission. L’atelier de cadrage
lance ainsi le démarrage de la mise en place de la plateforme uniquement
accessible aux structures habilitées, à savoir l’Agence nationale de la
protection sociale (Anps), premier bénéficiaire du Rsu, et ses partenaires.
« C’est un outil important pour le développement, une base
de données sécurisée qui permet de mettre l’ensemble des personnes qui ont été
identifiées comme pauvres extrêmes dans cette base. Donc, nous avons plusieurs
projets, des partenaires internationaux qui veulent intervenir directement pour
appuyer ces personnes. Pour cela, une liste dynamique sera disponible et
permettra d’obtenir les requêtes, de les traiter, les orienter sur le terrain
et identifier les personnes. Nous irons même dans les villages pour localiser
ces personnes pour qu’elles puissent bénéficier de l’appui de l’Etat et des Ptf
», a indiqué Christian Lodjou, directeur de l’Anps.
La mise en place du Rsu durera six mois. Mohamed Zied,
expert-consultant, explique que le rôle de sa structure sur ce projet,
consiste, entre autres, en la fourniture de matériels informatiques et
logiciels nécessaires pour le fonctionnement de la plateforme, à assister
l’Anps pour la collecte et le stockage des données et fournir des moyens pour
la consultation rapide et sécurisée desdites données en fonction du statut des
utilisateurs de la plateforme…
Le représentant de la ministre n’a pas manqué d’inviter les
parties prenantes à l’atelier, à faire un travail qui soit véritablement à la
hauteur des attentes des autorités béninoises et des personnes vulnérables.
Le modèle de Rsu voulu par l’Anps s’inscrit dans une
démarche de stratégie globale visant à renforcer la protection sociale des
individus pauvres et vulnérables au Bénin. L’Anps bénéficie à cet effet du
soutien du projet Wuri-Bénin de la Banque mondiale. Pour sa part, Jean Aholou,
coordonnateur national de Wuri-Bénin a « rassuré les parties impliquées de la
disponibilité du projet Wuri-Bénin à accompagner l’Anps tout au long du
processus ». Il a, par ailleurs, salué l’instauration par la ministre d’un cadre
efficace de mise en œuvre du Rsu ; ce qui permet au prestataire de ne pas
souffrir d’interlocuteur tout au long de la mise en œuvre.