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Opérationnalisation de la Police républicaine: Les acquis des projets capitalisés

Société
Capitaliser les acquis pour mieux sécuriser les populations et leurs biens Capitaliser les acquis pour mieux sécuriser les populations et leurs biens

Après environ 40 mois de mise en œuvre, le Projet d’appui à l’opérationnalisation de la Police républicaine (Paop) et son volet gestion de Crise (Paop-Cri) ont connu la fin de leur première phase. C’est pourquoi les acteurs impliqués ont tenu, ce mercredi 13 décembre à Cotonou, un atelier de capitalisation des acquis. 

Par   Alain ALLABI, le 14 déc. 2023 à 01h39 Durée 4 min.
#Opérationnalisation de la Police républicaine #Les acquis des projets capitalisés

Partager les expériences acquises au bout de trois ans de mise en œuvre du Projet d’appui à l’opérationnalisation de la Police républicaine (Paop) et son volet gestion de Crise (Paop-Cri). Tel est l’objectif de l’atelier de capitalisation desdits projets organisé par Enabel qui a financé les projets avec l’Union européenne. 

Rappelant les objectifs du Projet d’appui à l’opérationnalisation de la Police républicaine (Paop) d’un coût de 3, 715 millions d’euros et de son volet gestion de Crise (Paop-Cri) pour un montant de 2 millions d’euros, Christiane Olbrechts, chef projet, a souligné qu’ils visent « à renforcer le rôle, la collaboration entre la Police républicaine et les citoyens en matière de police communautaire et de prévention/préparation à une meilleure gestion de crise». Selon elle, les orientations du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique sont de moderniser le dispositif de sécurité et d’assurer la quiétude par la prévention des menaces et la résolution des problèmes de sécurité par le partenariat. Ces orientations sont sous-tendues par trois objectifs à savoir la modernisation du dispositif sécuritaire, la prévention et la lutte contre les menaces à la sécurité et l’implémentation de la philosophie de police communautaire.

Luis Barbolla Casas, représentant de la Délégation de l’Union européenne, a situé le cadre de l’intervention de son institution au niveau des deux projets. A l’en croire, le financement de l’Ue aux côtés de la Belgique concerne le Projet d’appui à l’opérationnalisation de la Police républicaine dans son volet gestion de Crise (Paop-Cri). Ce projet contribue à la mise en place « d’un mécanisme de veille et de surveillance » à travers un soutien spécifique au Centre de prévention et de gestion des crises de la Police républicaine. Le but, a-t-il précisé, est d’accompagner le Bénin dans la mise en œuvre d’une réforme ambitieuse portant sur l’opérationnalisation de la Police républicaine. Ainsi, des exercices de simulation de crise ont été effectués, et les unités d’intervention ont été dotées de moyens de transmission et de protection. De même, a-t-il poursuivi, en 2021, un manuel de gestion des crises a été préparé au profit des responsables des disciplines chargés de la question. « Tout cela pour mettre en place un mécanisme d’intervention adapté aux crises majeures, sans oublier la prise en charge des victimes et personnes impliquées », a-t-il résumé.

Poursuivre les efforts

Dèdodji Dèhoungnon, représentant du directeur général de la Police républicaine, a fait savoir que l’atelier vise à clôturer les activités des projets Paop et Paop-Cri. Démarrés en 2020, ces projets ont appuyé les missions de la Police républicaine dans la mise en œuvre de la Police communautaire, la prévention et la lutte contre le phénomène de la cybercriminalité, la gestion rationnelle des ressources humaines, la communication interne et externe, la gestion de crise. Les deux projets ont également permis le renforcement des capacités des fonctionnaires de police et celles de l’institution à travers la dotation d’équipements de projection, de protection, de transmission radio, de bureautique et de logiciel de diverses natures. Au niveau des infrastructures, il a souligné la réhabilitation de commissariats de police dans les zones couvertes par les projets.

Le choix de la police communautaire, a-t-il ajouté, repose sur l’optimisation du dispositif sécuritaire de la Police républicaine afin de répondre efficacement aux besoins de sécurité des communautés.

Au regard des résultats obtenus, Eustache Akpondé, directeur général adjoint du Financement du développement, a retenu que des avancées significatives ont été enregistrées. Ce qui ne l’a pas empêché de plaider pour la poursuite des innovations pour renforcer le partenariat avec la Belgique et l’Union européenne en matière de sécurité. Sur ce point et tout en saluant les acquis des deux projets, Dèdodji Dèhoungnon n’a pas manqué de signaler que du chemin reste à faire. Notamment, il a mis l’accent sur la lutte contre l’extrémisme violent, le terrorisme et la cybercriminalité qui perturbent dangereusement la protection des biens et la quiétude des personnes.

Outre les fonctionnaires de police et leurs responsables, la rencontre a enregistré la présence  des autorités judiciaires.