La Nation Bénin...
Dans le cadre du programme de Développement des écosystèmes nationaux de volontariat en Afrique (Denva), il s’est ouvert, lundi 10 novembre dernier à Abomey-Calavi, sous l’égide de l'Agence nationale pour l'Emploi (Anpe), un atelier dont l’objectif est de mutualiser les connaissances et les expériences pour renforcer la planification et l’intégration du volontariat dans les politiques publiques.
L’atelier d’analyse de pratiques sur la planification et intégration du volontariat dans les politiques publiques nationales et locales qu’accueille l'Agence nationale pour l'Emploi (Anpe) réunit au Bénin les responsables des structures ouest-africaines de volontariat et de promotion de l’emploi et des jeunes. Durant trois jours, ils mèneront des réflexions en vue de mutualiser les connaissances et expériences pour renforcer la planification et l’intégration du volontariat dans les politiques publiques. Cette rencontre, selon Sylvie Dagba, représentante de France Volontaires au Bénin, marque une étape importante dans la dynamique collective pour reconnaitre, valoriser et structurer le volontariat comme un levier de développement en Afrique. « Le volontariat dans toutes ses formes est un véritable outil d’engagement et de transformation. Il rapproche les institutions et les citoyens, renforce les capacités locales et favorise une participation plus inclusive aux politiques publiques», indique-t-elle.
A l’ouverture des travaux, Urbain Amégbédji, directeur général de l’Agence nationale pour l'Emploi, a souligné que la forte présence des responsables témoigne de leur engagement en faveur de la mobilisation citoyenne et de la reconnaissance du volontariat comme un puissant levier de développement durable et d’inclusion sociale.
Rappelant que le programme de Développement des écosystèmes nationaux de volontariat en Afrique (Denva) vise à soutenir le développement des volontaires, ainsi que des écosystèmes nationaux de volontariat, professionnaliser les métiers de l’engagement et renforcer les coopérations entre dispositifs nationaux de volontariat pour développer une mobilité internationale africaine puis de faire des plaidoyers pour une meilleure prise en compte du volontariat dans les politiques publiques nationales sous régionales et continentales, il a souligné la portée de l’atelier.
Il s’agit, selon ses dires, d’élaborer à travers une démarche participative, un référentiel opérationnel visant à renforcer la planification et l’intégration du volontariat dans les politiques nationales et locales afin d’en faire un levier reconnu et soutenu à l’échelle nationale et locale. « Ce référentiel opérationnel sera notre boussole et devra fournir les outils pratiques et des mécanismes clairs pour planifier et insérer les objectifs du volontariat dans nos documents de stratégies et également servir à assurer que les volontaires sont une force d’appoint organisée et légitime pour la mise en œuvre des politiques sectorielles au niveau locales. Cet atelier est le lieu de mutualisation du consensus et de l’innovation », a-il précisé. Ce référentiel, plus qu’un simple document, constituera, apprécie-t-il, un instrument stratégique qui permettra aux gouvernements et aux collectivités locales de mieux encadrer et valoriser la force inépuisable de la jeunesse engagée.
L’atelier, relève Sadio Camara, représentante de l’Ambassade de France, permettra de faire émerger des propositions concrètes pour les actions communes visant à promouvoir le volontariat en Afrique.
Francis Chuks Njoaguani, directeur du Centre de développement de la Jeunesse et des Sports de la Cedeao, a porté à la connaissance des participants que cet atelier représente un cadre de coopération très important pour le développement du volontariat en Afrique notamment dans les Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.
Dr. Omar Agbangba, directeur général de l’Agence nationale du Volontariat du Togo (Anvt), a indiqué pour sa part que cet atelier « permettra de faire un plaidoyer afin d’influencer les décideurs, de telle sorte que le volontariat soit considéré comme un potentiel d’implication de notre jeunesse qui constitue la majorité de la population africaine ».