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Pour viol sur une mineure de 8 ans (17e dossier):Brice Yaovi Tossouvi condamné à 7 ans de travaux forcés

Société
Par   Didier Pascal DOGUE, le 30 mars 2015 à 06h33

Encore une affaire de viol sur mineure inscrite au rôle de la Cour d’assises de la cour d’appel de Cotonou, vendredi 27 mars dernier, dans le cadre de l’examen du 17e dossier. Une fillette de 8 ans a été agressée par Brice Yaovi Tossouvi, l’accusé qui a été défendu par Me Séverin Quenum. Le huis clos a été ordonné par la présidente Marie Adjouavi Soudé Godonou, car il s’agissait d’une affaire relative aux mœurs.

Les faits se sont déroulés en décembre 2009. En effet, en ce moment, à Dégoué dans la commune de Ouidah, la fillette X, alors âgée d’environ 8 ans s’amusait avec les écoliers de sa classe dans la maison de l’accusé Brice Yaovi Tossouvi quand celui-ci l’avait subtilement entrainée dans sa chambre pour la contraindre aux rapports sexuels. L’odeur fétide résultant de l’infection née de cette agression sexuelle attirait des mouches qui rodaient autour de la fillette. Cet état de choses a suscité l’attention de certaines amies de la mère de la victime, la nommée Jocelyne Akodégbé, lors d’un spectacle à la place publique de Dégoué.

Conduite chez sa mère et interrogée, la fillette X a désigné Brice Yaovi Tossouvi comme l’auteur du viol dont elle a été victime. Conduit chez le chef du village, l’accusé a nié les faits. Mais le 1er janvier 2010, il a récidivé en entretenant des rapports sexuels avec la fillette au moment où celle-ci suivait un groupe de Kaléta. Interpellé cette fois-ci et accusé de viol sur mineure, Brice Yaovi Tossouvi a reconnu les faits à toutes les étapes de la procédure, avec quelques variations. Le médecin gynécologue ayant examiné la petite X a conclu à une défloraison récente avec déchirure de l’hymen.
Suivant les conclusions de l’expertise psychiatrique, l’accusé Brice Yaovi Tossouvi ne présentait aucun trouble mental au moment des faits. Le bulletin de casier judiciaire n°1 de l’inculpé ne porte mention d’aucune condamnation et l’enquête de moralité lui est favorable.
Avant l’ouverture des débats, la défense représentée par Me Séverin Quenum a manifesté son désir de citer d’autres témoins en plus de ceux qui étaient inscrits pour éclairer la cour dans le cadre de la manifestation de la vérité. La cour ayant requis son avis, le ministère public a voulu s’y opposer. La défense a dû faire usage des droits légaux que lui confère la loi en cette matière pour citer effectivement deux autres témoins à coopérer pour la manifestation de la vérité.
La Cour a été présidée par Marie-Adjouavi Soudé Godonou assistée d’Emmanuel Opita et d’Eliane Akovobahou, avec le concours des jurés Antoine Hossou Kouessi, Kokou Akododja, Firmin Gankpa, Bouraïma Ko-tchadé. La plume de l’audience a été tenue par Victoire Oladikpa.
Après délibérations, Brice Yaovi Tossouvi a été condamné à 7 ans de travaux forcés.
La famille de la petite fille violée ne s’est pas constituée partie civile.