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Première conférence statistique sur les violences basées sur le genre: Plus de 78 000 cas de violences pris en charge en 4 ans

Société
Ce fut une réunion de partage et d’échanges sur les données statistiques relatives aux cas de violences basées... Ce fut une réunion de partage et d’échanges sur les données statistiques relatives aux cas de violences basées...

La première conférence statistique semestrielle sur les violences basées sur le genre au Bénin, initiée par le ministère des Affaires sociales et de la Microfinance (Masm), s’est tenue, jeudi 7 décembre dernier à Abomey, en présence de la ministre Véronique Tognifodé. Occasion d’apprécier les chiffres relatifs à la lutte contre les violences basées sur le genre (Vbg) au Bénin. 

Par   Valentin SOVIDE, AR/Zou-Collines, le 11 déc. 2023 à 08h05 Durée 3 min.
#Première conférence statistique sur les violences #Plus de 78 000 cas de violences

‘’Renforcer la synergie d’actions entre les acteurs pour une meilleure complétude des données statistiques sur l’action sociale au Bénin’’. Ce thème retenu pour cette première édition des conférences statistiques semestrielles est évocateur de l’intersectorialité qui caractérise la production et l’exploitation des données sociales. Quelles sont les avancées en matière de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles ? C’est pour répondre à cette question que le ministère des Affaires sociales et de la Microfinance (Masm) a initié cette rencontre périodique pour évaluer les retombées de ce combat. Il s’agit d’une première conférence statistique semestrielle sur les violences basées sur le genre au Bénin.

Cette rencontre se veut une réunion de partage et d’échanges sur les données statistiques relatives aux cas de violences basées sur le genre reçus et pris en charge au niveau des structures de protection du Bénin dans la période allant de 2019 à 2023.

A l’ouverture des travaux, Nassirou Kassoumou, directeur de l’Observatoire de la femme et de l’enfant, a planté le décor en expliquant comment la donnée statistique constitue un matériau utilisé dans le processus d’aide à la décision, en particulier lorsqu’elle étaye une évaluation, une étude, une simulation d’effets de politiques, etc. L’élaboration d’une statistique sociale implique aussi la collecte, le stockage, l'exploitation et la mise à disposition des données et des informations récoltées. Il est question d’identifier les actions à mener individuellement et collectivement pour une meilleure documentation des interventions et une plus grande exploitation des statistiques sociales lors des prises de décisions entrant dans le cadre de la planification des actions de développement économique et social.

Abondant dans le même sens, Richmond Tiémoko, représentant de l’Unfpa et chef de file des partenaires techniques et financiers du groupe Genre et Protection sociale, a salué cette initiative du ministère des Affaires sociales et de la Microfinance (Masm) qui permettra, selon lui, de sensibiliser effectivement tous les  acteurs à la lutte collective contre ces violences. Ainsi, il a bon espoir que cette rencontre périodique va faire progresser la société vers la liberté de tous et  la libérer de toutes violences faites aux femmes et  aux filles.

Véronique Tognifodé, ministre des Affaires sociales, explique que la première conférence statistique permet d’échanger sur les données relatives aux cas de violences basées sur le genre enregistrés de 2019 à ce jour au niveau des structures de prise en charge. A cet égard, annonce-t-elle, selon les données statistiques de 2019 à fin mars 2023, ce sont 78 233 cas de Violences faites aux femmes et aux filles et de violences basées sur le genre qui ont été pris en charge sur toute l’étendue du territoire national. Il s’agit, précise-t-elle, du  Système intégré des données relatives à la famille, la femme et l’enfant, de nouvelle génération (SIDoFFE-Ng), qui, à travers 133 indicateurs, collecte et produit des données statistiques administratives désagrégées par sexe et par âge sur la situation des cibles de l’action sociale, permettant ainsi de suivre, d’apprécier et d’évaluer les actions de prévention, de protection, de prise en charge menées par les services de l’Etat, les collectivités territoriales et les organisations de la société civile au profit des couches vulnérables.