La Nation Bénin...
La première conférence statistique semestrielle
sur les violences basées sur le genre au Bénin, initiée par le ministère des
Affaires sociales et de la Microfinance (Masm), s’est tenue, jeudi 7 décembre
dernier à Abomey, en présence de la ministre Véronique Tognifodé. Occasion
d’apprécier les chiffres relatifs à la lutte contre les violences basées sur le
genre (Vbg) au Bénin.
‘’Renforcer la synergie d’actions entre les
acteurs pour une meilleure complétude des données statistiques sur l’action
sociale au Bénin’’. Ce thème retenu pour cette première édition des conférences
statistiques semestrielles est évocateur de l’intersectorialité qui caractérise
la production et l’exploitation des données sociales. Quelles sont les avancées
en matière de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles ?
C’est pour répondre à cette question que le ministère des Affaires sociales et
de la Microfinance (Masm) a initié cette rencontre périodique pour évaluer les
retombées de ce combat. Il s’agit d’une première conférence statistique
semestrielle sur les violences basées sur le genre au Bénin.
Cette rencontre se veut une réunion de partage
et d’échanges sur les données statistiques relatives aux cas de violences
basées sur le genre reçus et pris en charge au niveau des structures de
protection du Bénin dans la période allant de 2019 à 2023.
A l’ouverture des travaux, Nassirou Kassoumou,
directeur de l’Observatoire de la femme et de l’enfant, a planté le décor en
expliquant comment la donnée statistique constitue un matériau utilisé dans le
processus d’aide à la décision, en particulier lorsqu’elle étaye une
évaluation, une étude, une simulation d’effets de politiques, etc.
L’élaboration d’une statistique sociale implique aussi la collecte, le
stockage, l'exploitation et la mise à disposition des données et des
informations récoltées. Il est question d’identifier les actions à mener
individuellement et collectivement pour une meilleure documentation des
interventions et une plus grande exploitation des statistiques sociales lors
des prises de décisions entrant dans le cadre de la planification des actions
de développement économique et social.
Abondant dans le même sens, Richmond Tiémoko,
représentant de l’Unfpa et chef de file des partenaires techniques et
financiers du groupe Genre et Protection sociale, a salué cette initiative du
ministère des Affaires sociales et de la Microfinance (Masm) qui permettra,
selon lui, de sensibiliser effectivement tous les acteurs à la lutte collective contre ces
violences. Ainsi, il a bon espoir que cette rencontre périodique va faire
progresser la société vers la liberté de tous et la libérer de toutes violences faites aux
femmes et aux filles.